Pour moi dans certains de ces cas-là (qui je pense sont minoritaires chez les NB?) ça peut être un effet du sexisme que d'avoir une vision ultra stéréotypée de ce qu'est "une femme" / "un homme"Je dirai même que des témoignages de personne trans/non binaires/gender fluid que j'ai pu lire et dans lesquelles ces personnes parlaient de ne pas se reconnaître dans les stéréotypes ou les attitudes attendues par leur genre assigné à leur naissance,m'ont encore plus embrouillée parce qu'on parle de la personnalité des gens et que mettre une étiquette sur ce qui fait qu'on est soi, ça n'a pas de sens.
Si quelqu'un me dit "je ne suis pas une femme car je n'aime pas le rose, mettre des talons et me maquiller" (et c'est tout) je vais parfois plus penser que la personne intériorise des stéréotypes genrés (et sexistes) qu'autre chose en fait (à moins que ça soit dans une perspective de destruction du genre, mais du coup personne alors n'est vue comme ayant un genre j'ai l'impression )
Quand on considère le genre comme une construction sociale (binaire dans notre société) qui associe des attitudes, traits de personnalité, caractéristiques à des personnes d'après sur la forme des organes génitaux (les femmes sont douces, aiment le rose et le ménage, etc) dans un sens, ça a du sens en fait, sauf que qui se conforme à 100% aux stéréotypes de son genre ?
Ça reste une minorité de personnes, et encore, quand on prend en compte que les stéréotypes féminins sont bien souvent un amas d'attentes et d'injonctions contradictoires...
Après "ne pas se reconnaître dans les stéréotypes", c'est large, ça peut vouloir un peu tout et rien dire, des personnes trans et non-binaires aux ados qui "sont pas comme les autres filles , tu vois, parce que elles, elles pètent et jouent aux jeux vidéo"()
Donc c'est vrai que dans les cas où c'est la "seule" définition donnée ça aide pas forcément à bien comprendre à la fois la notion de genre et les non-binarités (et je pense que la (relative) médiatisation récente, type Le Monde, dossier de l'obs, etc, autour des non-binarités par des gens peu au fait des questions de genre et d'identité a pas aidé).
Il faut aussi se rappeler que c'est pas forcément simple de mettre une définition / explication sur son moi, une partie de son identité (d'où l'importance que peut avoir les étiquettes), donc c'est compliqué et pas très bienveillant d'avoir une espèce d'exigence de clarté en termes de définition auprès des personnes concernées (mais là je pense que justement une meilleure médiatisation et vulgarisation des sciences sociales aiderait ).