Je me demande si j'ai pas chopé le coronavirus ou bien si c'est le stress.
J'ai mal à la tête avec une impression d'oppression dans la poitrine.
Avec ma chef qui me stresse ça pourrait être autant ça !
Je rebondis sur vos histoires de sociopathes mais j'ai toujours eu un peu peur d'avoir des tendances sociopathes.
Quand j'étais gosse j'avais l'impression d'avoir peu d'empathie pour les autres. Enfin je savais ce qui pouvait faire mal et je m'en servait et rien que d'y penser aujourd'hui ça me fait beaucoup de peine d'avoir été comme ça. J'étais méchante gratuitement, de manière assez vicieuse (c'est à dire que c'était pas flagrant mais ça faisait mal aux gens).
Et aujourd'hui, malgré mon émotivité, j'ai l'impression de ne ressentir de l'empathie que si la personne m'est proche ou si je me force à m'identifier à elle de manière très individuelle. Par exemple quand on annonce des morts dues à des attentats ou à des catastrophes écologiques je ne ressens aucune peine. Je m'en fiche réellement. Il faut que je commence à me forcer à me créer une histoire, par exemple imaginer une victime, un petit garçon ou une petite fille qui revenait de l'école et avait hâte d'apporter son dessin à sa maman qui elle lui avait préparé un gâteau de riz comme il l'aime. Et son papa lui avait fait une surprise, il était rentré plus tôt du travail et ils allaient regarder ensemble le match.
Là je peux même sentir les larmes monter.
Mais quand je lis ou j'entends : "attentat : 300 morts" je ne ressens rien, je m'en fiche. Pire je peux même penser des choses comme "ça fait 300 de moins sur terre". Et je dois me forcer à me créer un récit particulier.
Ça peut me faire ça pour les gens dans le métro, ou des collègues avec qui je n'interagis pas trop. C'est à dire que j'ai l'impression d'être insensible à la souffrance de l'autre tant qu'il n'est pas proche de moi (famille, amis ou personne proche que j'apprécie) ou bien je dois me forcer de "fantasmer" un récit en plein dans le pathos pour ressentir quelque chose d'adéquat.
Du coup je ne sais pas si c'est pas de la demie-sociopathie. Ça me fait peur parce qu'en plus je suis hantée par des pensées intrusives très violentes et j'ai peur d'agir dessus. J'ai peur un jour de pousser quelqu'un sur la voie parce que je m'en foutrais de sa vie ou de taper quelqu'un, j'en sais rien.