Je réagis parce que c'est intéressantC'est très drôle de présenter la main mise de multinationales sur nos vies, la perte de rapports humains physiques, la perte de nos savoir-faire comme du progrès.
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Donc pour revenir à ta phrase, je me doute que tu parles de façon générale, mais si on prends le sujet, on parle de banquiers. Les banquiers, qui clairement, ne sont pas les premiers que l'on doit pleurer en quelque sorte. Parce que les banquiers, pour rappel, ce sont des gens qui font des l'argent sur du travail physique et réel des autres. Eux leur argent est faite sur du vent, sur du "peut être", sur du "faisons attention".
Autant je veux bien pleurer plein de métiers, autant banquier... Je reste triste rapport effectivement à l'aspect humain, que travailler dans des centres d'appel pour gérer des clients mécontents, ce n'est pas drôle du tout, et souvent ça rend les rapports encore plus exécrables. Mais, ça reste pas le métier le plus indispensable du monde.
L'Europe hélas, c'est surtout des pays qui ont du mal à se mettre d'accord entre eux. De ce fait, c'est pas étonnant qu'on ne rime à rien dans le monde.Je pensais qu'avec l'export de nos usines vers la Chine, nous faisant perdre beaucoup d'emplois et participant à ce que la Chine prospère et fasse un bond technologique tel qu'elle est aujourd'hui une des plus grosses puissances mondiales tandis que l'Europe est de plus en plus négligeable et négligée par les autres puissances, ça avait permis de remettre cette idée en question.
Je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres pays, mais en France, l'Europe n'est pas forcément une grande idée défendue selon. Sans compter qu'au parlement européen, en France, on passe vraiment pour des zigotos, des gens qui veulent dire et faire que ce que nous on veut sans penser aux autres.
Et dans d'autres pays, l'Europe, ça veut surtout dire des gens qui enfoncent (Il suffit de regarder la crise en Grèce, c'est très lourd de refuser des annulations de dette, et d'avoir fait (Et faire encore) souffrir pas mal de monde).
Si seulement.Je pensais aussi que face à la crise climatique il était globalement admis qu'en continuant avec cette forme de progrès à laquelle tu tiens tant on allait droit dans le mur.
Et même il me semblait que l'idée de décroissance était plutôt populaire.
En fait, la crise climatique, elle est au final peu évoquée en dehors... Des gens qui sont déjà déconstruits sur tout ça. C'est un peu comme tout combat d'ailleurs, je le vois parce que je côtoie des gens de vraiment tout bord de par mon travail, et je passe par des gens qui n'ont aucune déconstruction sur plein de sujets qui me semble lourds aujourd'hui (Le féminisme, l'écologie, le racisme...).
Et la décroissance, j'aurais tendance à dire (Sans source pour le coup) que c'est impopulaire.
En fait la décroissance c'est ce qui nous aideras on ne peut pas le nier. Avec en plus une croissance dans le secteur du service à la personne entre autre, du soin...
Mais voilà, la réalité, c'est qu'aujourd'hui, on a besoin d'argent pour vivre, on a toujours pas limité les loyers qui deviennent de plus en plus aberrant, ni l'augmentation du prix de l'immobilier de façon générale, on demande des sommes toujours plus excessives pour des produits dont on peut de moins en moins se passer (Les smatphones, Cf ma digression), si on ne vit pas dans une grosse ville, on doit dépendre de la voiture, voiture qui coûte très cher, même en occasion.
Et à côté de ça, l'état n'a toujours pas envie de créer un salaire de base universel, qui permettrait la décroissance de façon assez radical. La réalité, c'est que les gens ont peur de perdre leur travail, donc on continue (Et par non choix clairement) de fabriquer des choses dont on n'a pas besoin tant on en a. La décroissance, ça renvoi à la perte d'emploi, pour laquelle on pointe du doigt très fort les chômeurs, car n'oublions pas, il faut juste traverser la rue pour trouver un job (D'ailleurs, il l'a redit et re confirmé face à des étudiants il y a peu, venant justement d'un ancien banquier, on ne pouvait pas rêver mieux n'est ce pas ?).
Par contre, aller contre le progrès, ça n'a pas de sens.
(Je refais la pub de ce merveilleux livre j'en parle tout le temps je le sais, mais Bullshit job est un livre incroyable, et ce que je dis est encore mieux expliqué dedans !)
A une époque, on avait estimé qu'avec le progrès, on aurait pu réduire le travail drastiquement, et arriver sans soucis à des semaines de deux à trois jours de travail max. Mais voilà, comme dit, les chômage c'est le mal, vous imaginez, des humains qui ne travaillent pas et ne sont plus dociles ? Mais qui va enrichir les pauvres grands comme Mr LVMH ? Qui ? Du coup non plus de travail, c'est pas terrible tout ça.
Tout en sachant qu'il y a des métiers qui ne pourront jamais être robotisés, mais la robotisation ça permet d'arrêter des bullshits jobs (Les fameux qui font fondre le cerveau), qui n'ont aucun sens.
Mon métier ne devrait pas être robotisé de sitôt, parce que ça demande un mix de compétences, et surtout, des tâches pas assez répétitives pour l'être.
Les professeur.es, les infirmièr.es, les agriculteur.rices... Il faudra toujours une part humaine à tout ça. Et pour autant, sans progrès (Enfin si progrès il y a pour ces derniers métiers tant ils sont à l'abandon et tant l'état a pas envie de faire d'efforts), ces métiers seraient encore plus pénibles qu'ils ne peuvent l'être (L'agriculteur qui doit semer une à une ses graines, c'est pas la joie on va pas se mentir).
Et c'est effectivement important de ne pas accepter tout. Mais être contre le progrès, c'est pas très utile non plus.Tu présentes le "progrès" comme linéaire, genre ça arrive et les gens suivent le flow, c'est faux. Des options surgissent et elles sont suivies ou pas. Il y a eu plein de nouvelles technologies qui n'ont pas abouti, qui n'ont pas plu, qui n'ont pas pris. Il y a aussi de la remise en question des habitudes et des tentatives de nouvelles solutions (coucou l'essence, la voiturrme, le plastique).
Et pour les tentatives de nouvelle solution... Ca reste encore une fois complexe.
A son échelle, c'est bien d'avoir ses principes et de pouvoir en discuter, changer les idées, car l'achat reste un vote à part entière. Mais on est pas tous égaux pour ce genre de votes.
Les solutions, elles sont applicables dans un seul endroit : les villes (Voir très grosses villes).
Se passer de la voiture ? Impensable en campagne ou en villes moyennes où les offres de transports se limitent à certains axes. Se passer de l'essence, oui mais pour quel énergie ? Tout en sachant que les voitures électriques sont polluantes dans leur conception à un niveau élevé (Sans parler du coût humain), et à la fin de vie, on en parle même pas.
Enlever les déchets plastiques ? C'est cool si on a accès à des boutiques de vrac. Boutiques qui n'existent pas ou peu en campagne. Et si elles existent, il manque pas mal de produits, donc on doit quand même faire ses courses ailleurs, et acheter potentiellement du plastique quelque part.
Je me suis faite la réflexion hier sur le sujet de la voiture : Dans la ville voisine, il y a des affiches disant qu'on peut avoir des aides de la mairie pour le permis.
C'est bien dans l'idée, mais au final, si ces aides étaient redistribuées autrement, avec par exemple, une aide aux transports en commun ? Des créations de navette pour rejoindre le travail plus facilement ? Pour rejoindre le RER ? Ca serait bien. Mieux que de proposer le permis.