@Poacée Le risque vient sur le long terme, car l'obésité, et dans une moindre mesure le surpoids, exerce une pression supplémentaire sur un certain nombre de mécanisme qui
Il est donc parfaitement possible d'avoir un IMC de 60 et d'avoir un bilan sanguin parfait un jour J. Par contre il est très peu probable que ce soit encore le cas après 10 ans a IMC=60, et encore moins après 30 ans a IMC = 60.
Le risque est statistique et augmente avec le temps. Simplement parce que cette condition, qui n'est pas la condition "standard" pour laquelle le corp a été prévu (= pour laquelle le corps a évolué et s'est adaptée) va en demander trop à l'organisme qui va soit subir une "usure" prématurée a une vitesse qui va dépendre de la condition physique et des variabilités individuelle, soit être plus sollicités et donc augmenter statistiquement le risque de défaillance (pour les cancers par exemple).
Je reprend beaucoup le terme "d'usure" parce que pour certaines pathologies, par exemple le diabète de type II, qui est parmi les conséquences les plus fréquentes d'un surpoids ou d'une obésité prolongée, ça fonctionne vraiment comme cela. L'organisme perd peu a peu sa sensibilité a l'insuline, car il en a trop reçu... Et une mise au repos (= forte restriction calorique) lui permet de recouvrer -au moins temporairement- cette sensibilité (confère les travaux qui sont en cours, qui ont permis une disparition du diabète pendant au moins 3 mois, date de dernière mesure).
@Miouw C'est une question difficile que tu poses. Il a y beaucoup de facteurs a prendre en compte pour tenter d'y répondre. Tu parles d'alimentation identique a une personne non obèse... La question étant : est-ce que cette alimentation est adaptée ou au contraire surchargée ? Car si une personne "fine" peut parfaitement manger 3kkcal sans grossir, il est difficile d'imaginer une personne ne mangeant que 1.8kkcal grossir sensiblement. Et pour le coup, l'excès calorique met également l'organisme de la personne fine en danger. La réponse ne serait pas tant que la personne en surpoids a le même risque que la personne fine, mais c'est celle qui est fine qui a un excès de risque qui se rapproche de celle en surpoids !
Ensuite même si les causes ne sont pas encore parfaitement élucidée, on sait par exemple que la graisse abdominale est un grand facilitateur pour le diabiète de type II, donc on peut imagine qu'a alimentation identique, deux personnes de corpulence identique présenteront toutes les deux un sur-risque, mais que ce dernier sera majoré chez celle qui présente un excès de graisse abdominale.
Cela dépend vraiment de la pathologie considérée, mais dans l'ensemble je répondrais qu'une personne en surpoids avec une bonne hygiène de vie est quand même dans le sur-risque, mais plus modéré, par rapport a celle qui est en surpoids avec une mauvaise hygiène de vie.