@Claire-de-plume J'irais pas jusqu'à dire que je n'aime pas lire, mais je lis extrêmement peu de livres. Quand j'étais ado, je lisais pas mal, j'avais des livres dans ma chambre, je pouvais en emprunter facilement au CDI et j'étais inscrite à une bibliothèque. Ensuite, j'ai fait une classe prépa littéraire donc là j'ai été obligée de lire beaucoup plus que je n'aurais voulu, et quand j'ai eu fini, j'ai plus trop eu envie de lire. En plus de ça, je n'allais plus à la bibliothèque et je n'avais pas de livres dans mon logement étudiant. Et puis je pense que quand on lit, on peut plus facilement aller "de livre en livre", parce qu'un auteur nous plaît donc après avoir lu un de ses livres, on en lit un autre, ou parce qu'on lit des critiques sur Internet qui font le parallèle entre ce livre et un autre, et du coup, quand on ne lit pas, on n'a pas cet effet-là. Si je voulais lire un bouquin, là, je saurais pas quoi choisir. En plus, il faudrait que je cherche comment me le procurer, que je me renseigne sur les bibliothèques de ma ville. Je ne déteste pas la lecture mais elle ne fait pas partie de mes activités préférées ni les plus habituelles, donc c'est pas vers elle que je me tourne quand j'ai du temps libre, tout simplement
Je reviens super en arrière car j'avais pas lu cette partie du topic sur le débat "aimer lire des livres" mais je me reconnais pas mal dans ta réponse et ça me rassure un peu!
J'étais une énorme lectrice jusqu'à mes 20 ans. J'avais lu plein de grands classiques à 8 ans ; je lisais en marchant quand j'étais à l'école primaire ; au lycée, c'était courant que je commence à lire le livre obligatoire juste deux jours avant le contrôle parce que ce n'était pas un problème pour moi d'avaler 300 pages en deux soirs tout en y prenant du plaisir. Et puis avec le bac littéraire et la fac, j'ai commencé à lire "utilitaire". C'est-à-dire que je faisais en sorte que chaque minute passée à lire un livre puisse me servir pour avoir de bonnes notes à mes examens, donc ça devait être un livre en lien avec mes études (par exemple d'un mouvement littéraire étudié au bac, pour pouvoir en parler à l'oral de français, d'un auteur scientifique qui alimenterait ma réflexion universitaire etc.). Et ce n'était pas du tout désagréable, mais sans m'en rendre compte, je crois que j'ai commencé à arrêter d'être une lectrice-passion à ce moment-là et quand j'ai terminé la fac, je ne lisais presque plus pour mes loisirs.
Depuis, j'ai eu quelques périodes où j'ai beaucoup lu mais ces périodes étaient TOUTES motivées par un intérêt intellectuel (du genre, je déménageais dans un pays et je voulais lire la littérature de ce pays, ou je m'intéressais à un sujet et je cherchais des romans qui avait ce sujet comme centre pour en apprendre plus de manière ludique, etc.). Les rares livres qui m'ont happés à ce moment-là avaient tous été choisis pour des raisons intellectuelles et par hasard m'ont aussi énormément plu comme divertissement.
Au début, ça ne me dérangeait pas, mais maintenant ça me rend un peu triste car je reçois plein de livres en cadeau (j'ai beau dire que je ne lis pas, les gens ne comprennent pas que ça implique que je ne ressens vraiment pas l'envie d'ouvrir un livre) et en ouvrant mon cadeau, je sais toujours qu'il finira par prendre la poussière sur une étagère sans que je l'ouvre jamais. Et ça me rend un peu triste parce que ça m'arrive de me dire qu'un livre a l'air cool et que j'aimerais bien le lire. Mais à chaque fois, la lecture du livre est associé à des sentiments plutôt désagréable, comme un effort, un travail, un truc qui nécessite beaucoup de concentration et de temps. J'ai l'impression que je n'arriverais jamais à le finir, que c'est une tâche trop titanesque pour être même commencée.
Parfois, je commence des livres mais je n'arrive quasiment jamais à les finir. Souvent, un personnage m'énerve alors j'arrête. Une partie de l'intrigue me déplaît alors j'arrête. Le style m'agace alors j'arrête. Ou alors je n'arrive pas à me concentrer assez et je me rends compte que j'ai lu 40 pages sans vraiment savoir ce que je lisais. Parfois, je suis à fond dans le livre et puis soudain, ça ne m'intéresse plus sans que je sache très bien pourquoi alors j'arrête. Il y a beaucoup de livres dont il me manque les 50 dernières pages. A une époque, quand je lisais encore un peu, je lisais 2 ou 3 livres en parallèle car je n'arrivais pas à rester concentrer sur un seul et j'avais besoin d'alterner pour arriver au bout. Je crois que la dernière fois que j'ai terminé un livre, c'était il y a 4 ou 5 ans!
Pendant le confinement, j'ai essayé de lire plusieurs livres mais bizarrement, ça me stressait, je ne saurais pas trop dire pourquoi. Je n'arrivais pas à m'extraire de la réalité autant qu'avec un film ou une série alors j'avais l'impression d'être juste assise enfermée à ne rien faire et je déconnectais du livre toutes les 10 pages.
Franchement, j'aimerais bien réapprendre à apprécier la lecture comme un loisir, mais je ne sais pas comment faire! Cet été encore, j'ai essayé de lire différents livres, mais je n'arrivais pas à rentrer dedans. Je ne sais pas s'il me faut un livre-déclic, un livre qui me passionne vraiment ou si je dois me conditionner d'une certaine manière. Avant, ça ne me manquait pas mais ça me rend un peu triste maintenant de voir des livres en me disant "ça a l'air sympa" et en même temps "mais ce n'est pas pour moi, je n'ai pas la capacité de les terminer", surtout que puisque la lecture est depuis la fac associée dans ma tête à une expansion de mes univers intellectuels, j'ai l'impression de ne pas avoir accès à tout un pan du savoir.
Et aussi, ce qui est bizarre c'est que je lis finalement toute la journée sur Internet ou dans des magazines, mais juste pas de livres ou de textes longs comme un livre!
et 
car finalement, on ne voit rien des inégalités et d'à quel point les femmes se retrouvent lésées du point de vue financier / capital / "richesse". 
. Enfin je ne comprends pas ce qu'il y a de puéril ou de "mouton" à se dire qu'on va profiter une dernière fois de quelque chose qu'on n'aura plus le droit de faire après. Cela n'empêche pas de comprendre les restrictions et de les respecter.
