Je ne supporte pas...

[Lenehän]

Je ne supporte pas de ne pas savoir réagir face au conflit. Enfin, je ne sais pas réagir face à mes amis lorsqu'ils sont désagréables avec moi. Récemment je suis partie avec une amie que j'adore en week-end à l'étranger, et pendant ce week-end elle a été parfois un peu à cran et m'a assez mal parlée à certains moments. Et bien au lieu de recadrer les choses ou de lui dire clairement que je n'étais pas d'accord avec ça, je me suis ... écrasée. Oui, exactement ça, écrasée. Je ne disais rien du tout, je n'osais plus parler. Et quand elle revenait vers moi tout sourire (parce qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait été vexante) et bien je répondais en souriant et sans lui signifier que j'étais blessée. Ça me donne l'impression d'être lâche. Il y a quelques jours j'étais avec cette même amie et une autre amie à nous, et l'amie qui est partie avec moi en week-end (vous suivez toujours?) sous le coup de la mauvaise humeur, a été un peu sèche. Mon autre amie lui a immédiatement répondue, sans méchanceté, mais fermement, qu'elle n'était pas obligée de parler comme ça. Exactement le type de choses que je ne sais pas faire. Du coup j'ai l'impression que mes amis pourraient me faire n'importe quoi, et que je ne saurais pas réagir.
En fait je sais réagir dans le conflit ouvert, quitte à être assez virulente, mais je ne sais pas être dans l'entre-deux, c'est-à-dire dire quelque chose à mes amis alors que je sais que ça ne va pas leur plaire tout en restant dans des rapports amicaux avec eux (c'est pas très clair tout ça haha). J'ai l'impression que cela briserait notre amitié et cette espèce d'indulgence qu'on a pour l'autre en nous installant dans un rôle d'adversaires. Ce qui est complétement stupide je sais. En fait je préférerais que mes rapports avec mes amis s'en tiennent toujours à l'exquise politesse des débuts, haha.

 

[katnissvsw]

Je ne supporte pas les gens qui répondent dans certains forums à des gens qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle que c'est juste de l'amitié alors qu'il y a des signes assez évidents d'attirance pour une personne du même sexe.

 

[Éden.]

@Elisabec  @Navyan  Merci pour vos réponses !
En réfléchissant, j'ai une cousine qui a eu des traitements pendant pas mal d'années pour... grandir et atteindre une taille "normale" (bon il n'y avait pas que ça non plus). Et finalement, quelle est la différence ? J'pense qu'elle plutôt satisfaite du résultat...

Mais je ne peux pas m'empêcher de trouver ça un peu malsain. Je ne sais pas quels sont les critères, les effets et les résultats mais j'me dis qu'ils doivent toujours rester un peu inconnus. Parce qu'on ne peut pas être absolument sûr et certain que la prévision d'une courbe de croissance sera la bonne. Enfin je crois (ma mère n'a pas cessé de répéter à mon frère "non mais tu verras, plus tard, tu seras plus grand que ta sœur, elle ne pourra plus t'embêter" et aujourd'hui il est plus petit de... quoi... 2 cm mais c'est ma petite fierté débile ).
Alors finalement on s'inflige des traitements assez rudes (je suppose) pendant des années pour un truc totalement incertain et qui, surtout, n'est pas une maladie !

Et quand je regarde la vidéo que tu as mise en lien, @Elisabec , le médecin qui, pour justifier une opération de diminution, dit qu'il est évident qu'une fille d'1m90 ne peut pas être heureuse : :sick2:

C'est peut être aussi une question d'époque, on m'a rabaché les oreilles avec les histoires de mes aïeuls qui étaient "les grands" du village. Il y avait quelque chose de quasi-monstrueux à être une femme d'un mètre 80 et de chausser du 42 il y a quelques décennies. Ne pouvoir s'habiller nulle part, sortir toujours du lot, ce n'est certes pas une maladie mais je comprends qu'on ne veuille pas souhaiter la même chose à ses gosses (même si maintenant c'est très commun et facile d'être une fille d'un mètre 80).

Dans mon cas j'ai un frère qui mesure plus de 2m et qui a du subir des opérations à cause de ça (la moelle épinière, etc) et ma puberté ne commençait toujours pas malgré mes 13 ans, ce qui laissait présager une croissance prolongée, d'où les piqures (qui ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable)

 

[Éden.]

Ok, mais ce qui m'étonne aussi c'est que ça vient de filles super jeunes (d'après leurs profils @Elisabec  et @Navyan  ont moins de 20 ans donc pour moi leur traitement a moins de 10 ans). Et il ne me semble pas qu'il y a 10 ans faire 1m80 et chausser du 42 était si différent d'aujourd'hui (faire plus que du 41 c'est quand même hyper chiant  même si je dis merci à internet maintenant !).

Après je comprends bien ce que tu dis hein. Notamment par rapport à ton frère et l'influence que ça a pu avoir. Et puis, dans le fond, je ne connais pas ce traitement donc, comme je le disais, je n'ai aucune idée de ce qu'il implique.

Non en dix ans pas de différences majeures mais puisque c'est une décision des parents en premier lieu je crois que ça découle seulement d'un traumatisme familial et d'une inquiètude personnelle.

Moi j'ai toujours très bien vécu avec ma taille donc je me fiche que ma fille fasse hypothétiquement 1m80 ou 90, mais je comprends que ces 10 centimètres aient comptés pour mes parents qui ont connu beaucoup plus de galères que moi à cause de leur taille.

 

[Owl Kang]

Je ne supporte pas les gens qui s'autoproclament intelligents alors qu'ils ne savent pas se comporter "normalement" en société, enfin qui sont socially awkward quoi...

Ou lala, je me suis sentie tellement visée

Mais je vais quand même poser des questions pour voir si j'ai raison de "m'en faire", si ça te dérange pas !

Je suis quelqu'un d'extrêmement awkward, et c'est pas par choix. Et oui, j'ai parfois tendance à penser que j'ai une logique supérieure à la moyenne et que ça affecte mon intelligence sociale, justement. C'est une des caractéristique du syndrôme d'Asperger et je peux rien y faire

Par contre, j'éssaie toujours d'être gentille, de mettre l'autre confortable le plus possible même si je suis pas sur la même longueur d'onde que les gens qui ne sont pas autistes.

Mais malgré tous mes efforts, je reste quelqu'un qui sait absolument pas quoi faire en situation sociale et ça me gêne beaucoup :/

Suis-je le genre dont tu parles ?

 

[Owl Kang]

@in-So-lite Pardon, je ne comprend pas ce que tu veux dire.

Ce qui t'embête, c'est que je dise supérieure à la population générale, ou juste le concept d'intelligence supérieure ?

 

[Anthrax]

(mon post pue tellement l'intolérance, je sens que je vais me faire insulter moi )

Je vais pas t'insulter, parce que c'est pas constructif, mais je voulais dire que, non, les bons comportements à adopter en société sont pas tous super simple à connaître et/ou maîtriser. Moi par exemple j'ai encore du mal avec certains trucs.

 

[Owl Kang]

@Mirmotte: Ah, j'aurai pu mieux lire ton post. Dans tous les cas, merci d'avoir répondu

@in-So-lite: Ah mais non, je ne me crois absolument pas supérieure, pas du tout ! Je cultive même en ce moment un incroyable complexe d'infériorité face aux non-autistes. Je sens que je les gêne, et je me sens particulièrement bête quand je leur parle, c'est pas du tout du style "J'ai trop une logique dévéloppée pour eux". C'est d'avantage du "J'ai pas l'intelligence sociale pour eux".

Edit: Me suis mal exprimée ~

 

[Kirkja]

Je suis entièrement d'accord. Généralement je me méfie quand les gens s'autoproclament plus intelligents que la moyenne, dans 90% des cas ce sont des gens intelligents comme tout le monde et certainement pas des génies, et dans 95% des cas ils sont surtout imbus d'eux mêmes et arrogants

Edit: par contre je parle pas du fait d'être pas à l'aise en société, je trouve que ça n'a rien à voir!

Mais plus intelligent que la moyenne, ça ne veut pas forcément dire génie, si ? Si on se base par exemple sur le QI (une des nombreuses mesures de l'intelligence), si un individu a 120 alors que la moyenne est à 100, ben oui, il est plus intelligent que la moyenne.

C'est s'ils sont plus intelligents que la moyenne intelligente qu'il faut se méfier, là alors ils s'auto-proclament génie.

Et pour répondre à @Mirmotte , j'ai "connu" (pas personnellement mais on m'a rapporté ses faits et gestes) un gars en prépa, 14 ans, bac à 13 ans, catalogué petit génie etc. Mais le type se retrouvait parmi les derniers en maths, et il expliquait qu'il avait de mauvais résultats parce que :
- les professeurs n'arrivent pas à déchiffrer son intelligence
- il fait le choix lui-même d'échouer parce qu'il ne veut pas partager son intelligence avec les autres, et parce que les professeurs risquent ensuite de s'approprier ses réponses.

J'ose espérer qu'il ne croyait pas à ce qu'il racontait.

 

[Jeanne des brums]

@trigger : C'est tellement véridique ça Le bruit du pipi, il n'y a rien de plus chiant, je me sens toujours obligée de comparer les rythmes de chacun

Je venais dire un truc un peu du même ordre : je ne supporte pas quand je vais au cinéma avec des potes, et que le film est très silencieux. Ce silence est particulièrement pesant au début du film, où on n'est pas encore happé dans l'ambiance, parce que du coup il y a plein de petits bruits parasites très dérangeants, comme la respiration du voisin qui est un peu trop forte, ou le ventre de l'autre qui gargouille. Et ce que je déteste encore plus, c'est quand je suis devant un film qui me fait chier ET qui est meublé par des longs silences, parce que du coup je ne suis pas du tout plongée dans l'ambiance et je fais gaffe à ce qui se passe autour pendant toute la durée du film.
Le plus chiant, c'est quand, lors d'un silence de plomb, je prends conscience que j'ai envie d'avaler ma salive. Bon, la première fois, ok je le fais... Mais après c'est sans fin, j'ai l'impression que j'ai subitement trois tonnes de salive à revendre, et vu que le film est ultra silencieux, j'ai peur que mes voisins ne fassent une fixette là-dessus, au même titre que moi j'en fais une Du coup je me retiens d'avaler ma salive, je rentre dans une apnée étrange et je meurs dans ma bave (non bon je déconne, tant pis au bout d'un moment je prends sur moi et j'avale hein ).

C'est un peu pareil quand je prends un morceau de pain alors qu'on est tous posés dans le canapé en train de regarder un film. Je culpabilise d'être bruyante avec mon pain (d'autant plus que quand tu manges du pain, ton propre bruit est souvent insoutenable perçu de l'intérieur, surtout si le pain est très croustillant) et je fais des intervalles de 20 secondes entre chaque mâchage, mais je crois que c'est encore plus stressant Et puis à ce rythme-là, il faut 50 minutes pour manger un pauvre crouton de pain

Edit : @kirkja Ça m'a l'air d'être un drôle d'oiseau ton ancien collègue Moi ces gens-là me font marrer, ils sont tellement prétentieux que ça en devient sincèrement comique je trouve, et  finalement c'est eux que ça désert (dessert ? dé-sert ? Ouh la) le plus...

 

[Owl Kang]

La logique n'est-elle pas facilement quantifiable ?
Les tests de Q.I sont assez bien basés là-dessus, c'est qu'on peut l'évaluer assez facilement, non ?
(je m'avance peut-être, je ne m'y suis jamais tellement intéressée)

Si, justement. Les test de Q,.I., qui sont entrés dans la culture comme un test d'intelligence tout court, sont en réalité que des test de logique. Il ne mesure pas l'intelligence sociale, ni kinesthésique, ni spatio-temporelle, car elles sont dures à mesurer.

Je me rappelle que lors de mon diagnostic, ils ont grave insisté sur mon potentiel logique et de m'en servir comme une force*, car au début, ils m'ont parlé du fait que jamais je serai jamais socialement parfaitement adaptée, ou que j'aurai jamais une motricité optimale comme les gens normaux :/


*Je ne l'ai absolument pas fait. Je suis une merde en math et en science, tout simplement car ça ne m'intéresse pas et donc, je n'étudie pas particulièrement

 

[Kirkja]

@Hache Hache  : pour conclure, je dirais simplement qu'il faut se méfier des gens qui s'auto-proclament (intelligents).  Par exemple, je pense aussi être plus intelligente que la moyenne (argh ça me fait bizarre d'écrire ça ) si je m'appuie sur des "garanties", sur mon parcours... et aussi sur ce que disent les gens de moi. Mais je ne saurais jamais caser ça dans une conversation en fait, c'est trop étrange  ("alors oui, à cause de mon intelligence supérieure blablabla").

@Trigger  : Ah c'est drôle, moi j'aime bien partager un "instant pipi" avec des gens que je connais, limite ça m'émeut d'être aussi "intime" avec quelqu'un.  (Je suis grave. )

@Jeanne des brumes  : Oh putain Jeanne tu me rappelles quelque chose avec ton histoire de pain.  Je suis toujours trop stressée quand vient le moment de la Sainte Cène et qu'il faut se mettre en cercle et partager son pain puis boire sa gorgée de vin parce qu'il m'arrive toujours un truc. En même temps, ça doit être parce que je suis stressée. En vrac : soit je mets trop de temps à mâcher mon bout de pain parce que mon voisin m'en a donné un trop gros et du coup je me retrouve la seule à mâcher mon bout de pain dans un silence de plomb et ensuite arrive le verre de vin alors que je n'ai pas fini de mâcher mon bout de pain et tout le monde me regarde parce que je tarde à faire passer le vin , soit je veux faire en sorte que ça ne m'arrive plus alors je mâche mon bout de pain le plus vite possible et l'avale trop vite et je me mets à tousser et quand arrive le verre de vin je tousse encore et tout le monde me regarde car je mets du temps à faire passer le vin , soit je gère le bout de pain pour une fois mais prends une trop grande gorgée de vin et là j'ai l'impression que tout le monde entend le bruit que je fais en avalant mes gorgées et qui vient rompre le silence de plomb , soit je veux faire en sorte que ça ne m'arrive plus alors je prends une micro gorgée de vin et veux faire en sorte de l'avaler vite sauf que je finis par m'étouffer .

Voilà, désolée pour la parenthèse ecclésiastique.