Je suis une Madmoizelle vieillissante, que faire !

[Illusions]

Je me suis permise d'ouvrir le topic :
http://forums.madmoizelle.com/sujet...les-qui-ont-le-cul-entre-deux-chaises.119559/

 

[lueure]

@Ivy-Vinyl le harcèlement c'est pour les mêmes raisons ?

 

[Ofilia]

@Ivy-Vinyl Courage ! Vois ça comme une période de transition. Si tu veux le renouveau, tu l'auras. Et crois-moi quand il sera là ça va te faire un bien fou ! C'est l'expérience qui parle.

 

[Gia_Juliet]

@Sinistre Lombric Tu veux dire que tu serais prête à quitter ou à mettre de côté ce que tu as (personnes comprises) pour redéfinir ta vie? Pourquoi tu en arrives à penser ça? Tu as des regrets?

 

[Gia_Juliet]

Tu es anxieuse aussi de nature? ^^
Je ne sais pas si je suis comme toi mais je vois, note ce que je "rate" (par manque de moyens actuellement) par rapport aux gens de mon âge qui "profitent" plus que moi. Pourquoi? Dans le fond je ne sais pas vraiment, parce que le temps passé ne se rattrape pas et mes envies différeront en vieillissant. Mais ça me motive plus à savoir et à avoir ce que je veux. Et puis ça reste relativement léger, je n'ai pas tes engagements non plus ou tes responsabilités.
Tu as peur d'agir plus que de te poser des questions? Pourtant tu as fait des choix ré-ajustables, non?!

Mais toi, est-ce que tu as des projets pour toi encore, à quel terme? Et est-ce que c'est ce que tu voulais à un moment donné: mari, maison, enfant etc? Ca semble être un schéma banal (simple?) mais je pense que tout le monde n'a pas (eu) la force ou la chance d'obtenir ce que tu as! Je ne comprends pas pourquoi tu dis que ta présentation est nulle non plus (par rapport à quoi, à qui?). C'est quoi "ce truc" impossible à re-avoir?

(désolée si je suis trop curieuse ou si je pose énormément de questions, tu peux m'envoyer paître, pas de souci!! Et je m'exprime difficilement je crois, il n'y a pas de jugement de valeur surtout!!)

 

[Gia_Juliet]

@Sinistre Lombric Non, parce j'estime que sans avoir à me plaindre non plus "la vie" ne m'a pas fait de cadeau et qu'avec du recul et plus d'expérience, je me rendrai compte encore que j'attachais trop d'importance à des choses qui n'en valaient pas autant la peine. C'est un jeu entre ma Moi d'aujourd'hui et ma Moi dans quelques années, pour me rassurer en quelque sorte.
Comme l'a écrit @Ivy-Vinyl , j'idéalise aussi certaines choses et à part me faire du mal sur le moment ou me mettre mal à l'aise ça ne m'apporte rien de concrètement utile. J'en ai conscience de ça. Je m'inspire énormément des retours d'expériences des autres aussi, j'ai la chance d'être la + jeune de la famille et de bénéficier des vécus de tou-tes, de leurs ami-es dans des branches diverses. Ca m'a formée un peu.
Après quand je dis que je rate qqch, c'est plus un manque qu'un échec.

La plupart de mes amis du lycée ont une job pour avoir une job, d'autres galèrent, ne se plaisent pas dans ce qu'ils font, sont mariés, ont des enfants et pour certains sont aussi divorcés: des choses dont je n'ai jamais eu envie comme eux. Les seuls qui s'en sortent, enfin ce qui en donnent le plus l'impression, sont les amis les plus aisés avec un parcours tracé depuis trèèèès longtemps. Mais là encore je ne sais pas en fait si l'image correspond à la réalité, et je ne suis pas à leur place. Donc je zappe. Et j'essaie de me projeter sur mes possibilités futures. Eux vivent, pendant que j'étudie et dors ou existe peu, à chacun son "truc".
Il n'y a pas de parcours idéal ou sans remise en causes j'imagine.

J'ai un objectif principal depuis toujours c'est de dépendre le moins possible de personnes qui ne me connaissent (absolument) pas, c'est ma motivation: professionnellement, financièrement, affectivement etc, c'est en bonne voie, ça se profile. Mon projet c'est d'être doc', donc c'est clair, précis et ouvert. Et pas de chichis non plus possible, un investissement boulot important.

Quelques mois (après réveil) c'est peu, les solutions, les idées, laisse leur le temps de venir! La 30aine c'est jeune, ta vie n'est pas foutue! ^^ Les seules barrières véritables ce sont celles que tu ériges pour te bloquer, le reste prend plus ou moins de temps mais est surmontable.

Enfin bref, si tu veux je peux te partager le parcours de mon "boy" en mp, il a tracé qui a quelques similitudes avec le tien (au niveau des ressentis, remises en question), fait de touche à tout, de reconversion, de doutes aussi, de changement de vie. Et il a 30 ans.

 

[PtitePlume]

Je viens d'avoir 30 ans, et le passage a été dur ^^ je ne mes sens absolument pas adulte dans ma tête, pas de job, pas de mec, pas d'enfants, des soucis psy. Je n'ai pas trop eu d'adolescence non plus. Je me sens à part en fait **

Le point positif est que je commence à me bouger pour faire quelque chose de ma vie, j'ai des envie de voyages, de changement. Je me dis que si je ne le fais pas maintenant je ne le ferais jamais ... ça rebooste un peu ...

 

[Gia_Juliet]

Essaie de faire une liste précise de tes manques et de tes envies du moment, ça peut peut-être aider à trier par priorités et faisabilité, à voir ce qui est bénéfique et désavantageux. Pourquoi tu ne retomberais pas sur tes pattes si tu te lances en ayant mûri ton/tes projet-s?
Il n'y a pas d'urgence en soi je pense, des reconversions il y en a tout le temps et plus qu'on ne croit. Ta famille ou toi pouvez aussi subir ou devoir affronter un imprévu important (par ex une maladie) qui chamboulera votre vie (c'est du vécu) donc surtout n'aie pas peur de te lancer. Au mieux tu réussis, au pire tu auras essayé.

Ton fils je pense qu'il te suivra quoi qu'il arrive, ton compagnon je ne sais pas (ça a juste une conséquence financière ou beaucoup plus?), parles-en lui, implique-le en exprimant tes plans futurs car il pourrait peut-être être un soutien fantastique et motivé.

 

[Ofilia]

@Ivy-Vinyl Je me retrouve dans ce que tu dis. J'ai l'impression qu'à partir d'un certain moment de notre vie on se retrouve dans des impasses. C'est complètement humain et avec du recul on se rend compte que c'est ultra constructif. Je me suis déjà retrouvée dans une situation pleine de remises en question comme toi (je m'y retrouve beaucoup dans ton expérience en fait ). Y a un moment où tu vas faire une chose qui te plait et qui te semble évidente, et tout le reste se dénouera. Par exemple quand j'avais 24 ans (donc il y a un an) j'ai largué mon mec, j'ai mis fin à 3 ans de calvaire avec une personne qui ne me correspondait absolument pas. A partir de ce moment là : je me suis senti revivre. J'ai trouvé un travail, fais de nouvelles rencontres, repris la danse et trouvé un appart. Ce que je te conseille c'est de faire des choses qui te font du bien sans penser à l'avis des autres. Il faut vraiment réussir à se débarrasser de ce qu'on peut penser de toi. C'est ta vie après tout.
Saches que la période que tu es en train de passer n'est pas une fatalité et qu'elle peut t'apporter au final des nouveautés très très cools
Fonce !!!!

 

[Bree_]

Pour ma part, j'ai 28 ans. Je suis mariée depuis bientôt deux ans, en couple depuis plus de dix ans, on a un enfant, et on a acheté une maison ce printemps. Donc, effectivement, pas mal de sujets ne me parlent plus, mais ça faisait déjà un certain temps.
Du coup, je sous-marine chez les parents, et sinon, je picore entre les amoureuses et les topics plus axés lecture/jardinage/maison/immobilier/éducation/couple, tout ça. Parce que je me sens plus raccord avec ces sujets-là qu'avec les sujets rentrée/bac/mode etc.
Pour la partie magazine, j'ai lâché y a des années par contre, un ton qui ne me parle plus trop.

Je suis tombée il y a peu sur un blog/site qui en regroupe trois et qui me parle assez : "dans ma tribu" "sous mon toit" "mademoiselle dentelle".


Sinon pour répondre à @Ivy-Vinyl : je suis plutôt très satisfaite de ma vie actuelle. J'ai toujours été du genre à me poser trouze mille questions, à m'inquiéter de tout (la vie, la mort, l'avenir, demain, et dans quelle étagère) et depuis que j'ai une vie so cliché (mariée, femme au foyer, maman, avec en plus des animaux de compagnie et un projet de potager ) j'ai l'impression d'avoir atteint l'équilibre qui me manquait. J'ai toujours de temps à autres des coups de mou, des moments un peu tristes, mais plus jamais je ne me demande quel est le sens de la vie, si je suis à ma place, parce que globalement, je me sens chanceuse, heureuse et à ma place.

L'âge adulte.. Un peu angoissant, malgré tout. L'impression de ne pas avoir forcément changé de façon très forte, mais de "mûrir" à cause de.. la vie et le temps qui passe. J'ai bossé deux ans, pété les plombs, fait une dépression, on a vécu de très peu, j'ai touché de près le désespoir, et.. je sais pas, ça laisse des traces. On se sent plus vulnérable, je trouve. A un moment, on réalise qu'on est seul maître (ou pas, d'ailleurs) à bord et qu'à part la petite entité qu'on se crée (famille, ici) bah.. on est tout seul à se fourrer et à se tirer de nos mauvais pas.

Je crois que ça m'a appris que le bonheur tient à un fil..

Je ne crois pas m'être laissée porter, mais je dirais que la vie m'a fait revoir mes plans (je tenais à bosser, à être indépendante, je ne pensais absolument pas qu'on puisse s'épanouir chez soi, je ne voulais pas d'enfant avant 30 ans ou plus,..) et un accident de la vie a fait que les choses se sont passées différemment. Mais on choisit toujours, au fond, non ?

 

[Little Bee]

Team 25 ans
Je me retrouve beaucoup dans vos différents messages.. Je viens de moins en moins souvent par ici, et il est vrai que les articles m'intéressent moins..

Dans un sens, ça me rassure un peu de voir que je ne suis pas la seule à me remettre en questions, ou d'avoir envie de nouvelles choses, de recommencer sa vie autrement ou ailleurs.

 

[Ayrshire]

c'est drôle, on a toute le spleen des 30 ans et l'impression de ne plus se reconnaître dans les articles, mais avec autant d'histoires différentes

au début je savais pas trop quoi poster, alors je ne faisais que lire... et puis là j'avoue que j'en ai un peu gros sur la patate. alors autant se lâcher non?

côté boulot, je vomis mon taf... sérieusement j'en ai plus que marre. et ça me peine d'autant plus que j'en ai bavé pour y arriver, j'ai mis entre parenthèse ma vie perso pour des études longues et chiantes (ok, y avait aussi des bons côté, faut le reconnaître, mais c'était loooooong et chiant quand même). j'ai connu l'éternel "ah? toujours étudiante?" quand tous les potes travaillent. j'ai sacrifié tout ça, pour... ça. pour ne pas me reconnaître dans ce que je fais. pour me transformer en pitbull contre le sexisme latent de mon milieu de travail. ou pour me taire face à ce même sexisme latent pour avoir la paix, mais du coup j'en suis pas fière. pour ne pas me sentir valorisée. et sans être vénale, je trouve que mon salaire actuel ne compense pas tous ces désagréments... mon contrat prend fin bientôt, ça c'est la bonne nouvelle.

côté perso, je ressens de plus en plus la pression de devoir être une "wonderwoman". à quand le mariage? à quand les enfants? oui mais la carrière? si je suis enceinte maintenant je fais une croix sur des opportunité de travail. si j'attend trop est-ce que ça va marcher? est-ce que c'est une vie d'attendre ses 35-40 ans pour être maman? mais dans mon couple, c'est moi qui apporte la sécurité financière, alors faut pas déconner avec ça, si je fais un faux pas on trinque tous les deux. d'ailleurs, c'est plutôt moi qui suis aux commandes pour les finances de notre couple, c'est moi qui régente la gestion du compte de M. parce qu'il a la flemme et que moi ça me file des cheveux blancs de voir qu'il ne gère rien du tout.

et je crois que ce qui achève d'assombrir mon humeur (hormis les manifestations de mon SPM), c'est la récente prise de conscience que la roue tourne. mon papa a eu récemment un gros pépin de santé, et ça fait bizarre de prendre tout à coup conscience que sur le plateau du jeu de la vie, on a tous avancé d'une case sans s'en rendre compte. ça fait bizarre d'endosser pour mon papa le rôle d'objecteur de conscience, parce qu'il rechignait à se soigner convenablement (je bosse dans la santé), alors qu'il n'y a pas si longtemps c'était mes parents qui me sermonnaient parce que je ne voulais pas avaler un sirop dégueu. ça fait bizarre de me retrouver à faire un topo à maman pour qu'elle prenne conscience de ce qu'avait papa, de ce qu'elle allait devoir faire ou ne pas faire pour lui faciliter la vie à sa sortie de l'hôpital.

ouais, ça fait bizarre d'échanger avec ses parents le rôle du "protecteur". et je ne pensais pas que ça arriverait si vite. je me disais naïvement que le jour où ça arriverait, j'aurais plus ou moins "fini de me construire". mais regardons la réalité en face, on est en réalité jamais préparé à ça.