FarNearer;3123489 a dit :Je reproche pas aux fonctionnaires d'être fonctionnaire je leurs reproche de nier leurs avantages.
Moi j'ai vraiment un problème avec l'utilisation de l'article défini "les" devant des catégories indéfinies.
Les fonctionnaires ne sont pas un ensemble homogène : y a des gens très bien, qui cravachent dur, y a des planqués, y a des gens compétents, y a des crétins finis. Pareil pour les profs... Y en a qui ont une véritable vocation, d'autres qui profitent de la sécurité de l'emploi...
...ça vaut pour "les salariés du privé", "les banquiers", "les spéculateurs", "les riches", "les chômeurs", "les assistés", "les", "les", "les" : c'est exactement le fondement même de ma critique. Tous ces groupes ne sont pas homogènes. Ce serait bien d'arrêter de stigmatiser des groupes entiers au prétexte de quelques stéréotypes (souvent caricaturaux, d'ailleurs).
"Mon ennemi, c'est la finance" (marche aussi avec : le capitalisme, le communisme, et tout un tas de "isme") --> c'est symbolique. On tape sur une représentation, un symbole. C'est pas très concret, mais c'est pas le but. FH n'appelle pas à "faire les poches" des banquiers.
"Le problème, c'est qu'y a trop d'immigration incontrôlée" --> c'est très tendancieux... Puis si on continue la phrase avec "Combien de Mohammed Merah arrivent chaque jour" là on n'est plus dans le symbole. On désigne. Voilà mon problème.
Car enfin, personne n'appartient à une seule catégorie... Moi je me fais appeler "la jeune" par mes collègues, "la vieille" par mes camarades du hockey, "de gauche" par mes amis de droite, "de droite" par mes amis mélenchonnistes, "frenchie" par mes amis étrangers, "tu nous saoules avec ton Canada" par mes amis français, à Paris je suis provinciale, chez moi ils me taxent de "parisienne", ce matin je me suis fait traiter de "bobo" par un collègue qui gagne 3 fois mon salaire donc ça me fait rire de me faire appeler "bourgeoise"...
Tout ça pour dire que : y a des riches et des pauvres à gauche comme à droite, des "privilégiés" et des planqués dans tous les corps et surtout, surtout : y a des cons partout...
Moi-même d'ailleurs... Desfois, je m'interroge.