@Esturgeon Je crois que j'ai pas exprimé très clairement mon idée : je ne parlais pas du moment où elle a passé le contrat avec sa maison d'édition, au milieu des années 90 (il me semble) où là effectivement elle ne devait sans doute pas avoir une marge de manoeuvre énorme. Je parle de l'année 2007, quand est sorti le 7e volume (qui est celui où on apprend le background de Dumbledore et donc sa relation avec Grindelwald, car rien n'est dit à ce sujet dans les tomes précédents). On est vraiment sur deux temporalités différentes au niveau de sa notoriété. Je pense en effet qu'une jeune autrice inconnue au bataillon ne peut pas forcément se permettre de faire passer des contenus révolutionnaires. Mais au moment de l'écriture du 7e tome, Rowling n'avait plus la même influence (et donc plus le même pouvoir), Harry Potter étant passé au rang de phénomène mondial aux alentours de la sortie du 4e tome à peu près. Donc oui je suis d'accord qu'elle n'aurait pas pu débarquer au tout début de sa carrière en mode "salut les gars, je vais écrire une romance gay et vous allez me laisser faire". Mais après 6 volumes parus, un succès mondial et un chiffre d'affaire qui se comptait en millions, elle avait sans doute bien plus de latitude dans ce qu'elle pouvait écrire.
À moins bien sûr que son contrat original disposait très expressément qu'à aucun moment de sa publication la série ne comporterait de personnages LGBT ou autres, ce qui là effectivement l'aurait contrainte à n'évoquer la sexualité de Dumbledore que de manière allusive. Mais bon, d'une part j'y crois pas trop j'avoue, et de l'autre, les contrats ça se renégocie. Et là on retombe sur mon argument de départ : devant le succès accru de son oeuvre et les enjeux financiers à la clé, si elle avait voulu demander une révision de son contrat pour gagner en liberté dans ses choix d'écriture, elle l'aurait eue sans trop se fouler à mon avis. Je ne bosse pas dans l'édition, c'est vrai. Mais si l'autrice qui te rapporte des milions par an vient te voir un jour pour te dire "Dumbledore est gay ou je me trouve un autre éditeur pour le dernier tome", tu te fais pas prier longtemps à mon avis Je dis pas qu'elle était obligée de partir au casse-pipe pour la cause LGBT. Je dis que rien faire et débarquer la bouche en coeur des mois plus tard en mode "mais il est gay, je vous l'ai pas dit ? ", ba ça fait grincer des dents et c'est assez normal. C'est une opportunité manquée au vu de l'influence et de la visibilité de la saga à l'échelle planétaire.
De plus, il n'était pas question de faire d'une "romance gay" le focus de sa série. On parle d'une histoire qui s'est déroulée dans la jeunesse d'un personnage secondaire et qui n'est racontée que par flash backs, une sous-intrigue du 7e volume (donc quand même très mineure à l'échelle de la série). Je pense pas que c'était un pas si énorme à franchir à l'époque. Il y a des auteurs bien moins connus, et qui avaient beaucoup plus à perdre, qui sont parvenus à faire bien plus.
À moins bien sûr que son contrat original disposait très expressément qu'à aucun moment de sa publication la série ne comporterait de personnages LGBT ou autres, ce qui là effectivement l'aurait contrainte à n'évoquer la sexualité de Dumbledore que de manière allusive. Mais bon, d'une part j'y crois pas trop j'avoue, et de l'autre, les contrats ça se renégocie. Et là on retombe sur mon argument de départ : devant le succès accru de son oeuvre et les enjeux financiers à la clé, si elle avait voulu demander une révision de son contrat pour gagner en liberté dans ses choix d'écriture, elle l'aurait eue sans trop se fouler à mon avis. Je ne bosse pas dans l'édition, c'est vrai. Mais si l'autrice qui te rapporte des milions par an vient te voir un jour pour te dire "Dumbledore est gay ou je me trouve un autre éditeur pour le dernier tome", tu te fais pas prier longtemps à mon avis Je dis pas qu'elle était obligée de partir au casse-pipe pour la cause LGBT. Je dis que rien faire et débarquer la bouche en coeur des mois plus tard en mode "mais il est gay, je vous l'ai pas dit ? ", ba ça fait grincer des dents et c'est assez normal. C'est une opportunité manquée au vu de l'influence et de la visibilité de la saga à l'échelle planétaire.
De plus, il n'était pas question de faire d'une "romance gay" le focus de sa série. On parle d'une histoire qui s'est déroulée dans la jeunesse d'un personnage secondaire et qui n'est racontée que par flash backs, une sous-intrigue du 7e volume (donc quand même très mineure à l'échelle de la série). Je pense pas que c'était un pas si énorme à franchir à l'époque. Il y a des auteurs bien moins connus, et qui avaient beaucoup plus à perdre, qui sont parvenus à faire bien plus.
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