Je ne sais pas si les personnes qui sont contre la fessée ont déjà eu à s'occuper d'enfants difficiles, mais elles n'ont peut-être pas conscience qu'un gamin est très intelligent. Dans le sens où oui, s'il le veut, il peut écouter tes reproches et explications, et s'en tenir là, ou alors non, il va décider que pour te faire chier, il va continuer les c*nneries, voire même se délecter de te voir t'énerver (rigolez pas, j'en ai croisé de nombreux lors de mes emplois dans le périscolaire et l'animation).
Prendre le temps d'expliquer à son enfant c'est une chose, et c'est nécessaire, mais parfois celui-ci ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre les limites, et dans ce cas, si les gros yeux, le coin ou autre ne fonctionnent plus, la fessée reste l'ultime étape. Il faut arrêter de penser également que les parents utilisant cette méthode sont d'un autre âge, inconscient ou sans coeur. Mettre une fessée à son enfant, c'est douloureux pour lui, mais souvent pour le parent aussi ! Et ça, on n'en parle pas vraiment !
Si celle-ci est distribuée avec parcimonie, justifiée, et annoncée à l'enfant avant et expliquée ensuite, elle ne peut pas être complètement mauvaise, même si on aimerait que cela se passe d'une autre façon.
Je ne suis pas forcément pour la claque, je pense qu'elle se réserve à des cas extrêmes, et pour des ados plutôt (grande insolence voire violence envers les parents par exemple), et encore.
J'ai moi-même pris pas mal de fessées, des bonnes baffes, et au final, je m'en suis très bien sortie. J'ai une relation très complice avec mes parents, je les adore, et je n'ai jamais eu peur d'eux ou de leur autorité, que je trouve naturelle sur ma personne, même encore à l'heure actuelle sur certains sujets alors que j'ai 24 ans. Les 2/3 claques prises vers mes 14/15 ans m'ont bien vite enlevé l'idée de faire une crise d'ado à la c*n, et m'ont responsabilisé et appris le respect de l'adulte et surtout d'autrui. Je considère la fessée beaucoup moins violente que certains mots ("tu es nul", "tu ne comprends rien", tu n'es qu'un idiot/bon à rien" etc).
Je suis partisane d'une éducation classique, pas trop sévère, mais bien ferme, accompagnée de beaucoup de tendresse, où le but n'est pas de faire ami-ami avec ton gamin, mais de lui montrer que tu es là pour lui, l'accompagner dans sa vie, le soutenir, le corriger. On oublie souvent à l'heure actuelle que le rôle d'un parent n'est pas forcément d'être aimé 100% du temps par sa progéniture. Les enfants détestent tous leurs parents à un moment donné. Ce n'est pas en se retenant de donner une fessée ou de gronder parce qu'ils risquent de faire la tête ou de vous traiter de "méchante maman/vilain papa" qu'on arrive à construire un individu.
Après bien entendu, si ton môme est top et obéissant et à l'écoute, la fessée n'a pas raison d'être. Mais ce n'est pas une généralité !