<LI itxtvisited="1">Ca signifie quoi, pour vous, être française ? Y a-t-il des choses, des symboles, des idées, des valeurs que vous revendiquez particulièrement et qu'on pourrait rattacher à votre nationalité ?
Aucune idée, sincèrement. Il y a certainement des tas de références culturelles, il y a une histoire, une langue, sans doute une influence sur la logique des gens élevés en France. Ne serait-ce que d'un point de vue linguistique, je suis persuadée que la construction des phrases d'une langue influe sur la structuration de la pensée. Mais c'est une autre histoire.
Je ne sais pas en quelle mesure ma nationalité m'influence. Peut-être dans ma réflexion, justement, oui. Mon amour de l'histoire, de la philosophie, des langues, des trucs anciens, de l'art. Mais j'aime aussi la science, alors ça colle pas ? Je pense que l'influence d'une nationalité est trop diffuse pour être perçue.
C'est vrai que râler est typiquement français ?
<LI itxtvisited="1">Selon vous, quels sont les trucs classes / pas classes dans le fait d'être française ?
Beaucoup ont parlé de la mode. Moi j'y connais rien et j'en ai rien à f*****, alors euh, puisque la question débute par "selon vous", j'éluderai cette possibilité de réponse.
Pareil pour la cuisine. J'ai jamais trop eu l'occasion de goûter la cuisine étrangère, mais j'aime pas manger, pour moi c'est un acte nécessaire à la survie qui se résume à l'apport de nutriments. Certainement un côté psychologique aussi, mais je n'y ai pas encore réfléchi. La bouffe donc, il paraît qu'il n'y a qu'en France qu'on mange bien
J'en doute. Pour peu qu'on se fasse la cuisine soi-même, avec des ingrédients mondialisés, je ne vois pas ce qui peut changer ? (bah oui, je parlais pas du cassoulet de mamie... C'est dégueu d'ailleurs, le cassoulet).
Pas classe => l'utilisation à tort et à travers du droit de grève. L'image que notre gouvernement actuel donne de notre pays (le précédent semblait trop statique, quasiment mort, celui-là semble désordonné et destructeur).
Et il paraît aussi qu'on a la réputation de pas se laver. Ca me déplaît fortement, ça.
Bon en fait je n'apporte rien sur cette question, je laisse tomber.
<LI itxtvisited="1">Êtes-vous fières d'être française ? Ressentez-vous un sentiment d'appartenance à ce pays ?... Si oui, il se concrétise de quelle façon ?
J'aurais aimé être patriote, ça doit être marrant d'aimer un foutu bout de terre concentrant une histoire, une culture et une langue entre ses frontières. Mais non.
Je me sens avant tout citoyenne du monde. Je suis un assemblage de molécules, un être vivant, une humaine, comme tous ceux sur cette planète, et les civilisations, si elles ont de l'importance, ne sont qu'un masque, un obstacle. Je rejoins Rousseau sur l'idée de la propriété... mais on n'y peut rien. (c'est moi ou mon discours est totalement décousu... ?)
Jusqu'à il y a peu, je clamais haut et fort, au grand dam de mes parents (qui s'imaginaient, allez savoir pourquoi, avoir fait quelque chose de mal), que dès que possible, j'irai me faire nationaliser ailleurs. Mais même ça me dérangeait. Alors je me suis mise à penser, comme la mad' du dessus, à l'apatrie (-sme ? Apatrotisme ? Euh, non... Bref.). Un jour, je me suis rendu compte que j'aurais du mal à répondre autre chose que "française", si on me demandait ma nationalité, alors j'ai arrêté. J'étais déçue, étonnée et émerveillée à la fois. Le pouvoir des petites choses... Que sont ces barrières entre les peuples ? Elles paraissent parfois si fines, inexistantes, parfois infranchissables.
<LI itxtvisited="1">Quand vous êtes à l'étranger (en voyage / ou si vous y vivez), comment parlez-vous de votre pays ?
J'en ai jamais eu l'occasion, n'étant pour ainsi dire jamais allée à l'étranger - deux jours en Allemagne (et de toute façon parlant peu aux gens...).
Mais j'ai constaté une chose bizarre. En partant de chez moi faire mes études, je me suis rendu compte de l'attachement que je pouvais éprouver pour ma région, et qui commençait à peine à poindre lorsque je suis partie. Pourtant chuis pas partie loin. Mais voilà, maintenant il m'arrive de défendre "mon Sud" ! Un comble. J'en ai honte et j'en suis fière à la fois (pas du Sud, de le défendre. Faut suivre, didiou.) En plus c'est con, je parle même pas occitan, j'ai aucune caractéristique culturelle de cet endroit, parce que je viens d'un endroit du Sud particulièrement fade à mon goût (une petite ville pourrie, mais suffisament "ville" pour occulter le côté régionaliste).
Le seul truc que je lui dois, c'est de m'avoir fait aimer l'histoire de mon pays.
Côté langue je suis heureuse de la parler déjà parce que si j'avais dû l'apprendre, j'aurais enragé de jamais pouvoir la maîtriser totalement. Je pense que j'aurais voulu l'apprendre plus pour la culture et la littérature qu'autre chose, parce qu'après y a plein de petits mots qui traînent partout, exactement le genre de truc sur lequel je butais en allemand... Quant à la mélodie de la langue, je serais curieuse de l'entendre sans rien y comprendre, juste pour voir quel effet elle peut produire.
En lisant les réponses, il y en a quelques-unes (rares) qui m'ont tout simplement éberluée. Je sais que c'est beau l'utopie, mais à ce point, euh... Il y en a qui m'ont carrément fait peur.
(oui je sais, et moi je suis désabusée et je râle, allez-y).