Je vais détonner face aux classiques de la littérature française, mais s'il y a bien un bouquin que j'ai fini en me disant 'Nom d'une pipe, si un torchon pareil peut être édité, pourquoi pas ma prose?', c'est bien le Robert des noms propres d'Amélie Nothomb.
Ce roman est une formidable accumulation de tous les clichés les plus vus et re-vus de la littérature (attention je spoile): l?héroïne a un nom à se rouler par terre en hurlant (Non mais Plectrude, quoi...)(Je m'excuse auprès des éventuelles Plectrudes qui me lisent). Évidemment, Plectrude subit toute la misère du monde: sa mère tue son père, puis se suicide en prison, Plectrude devient anorexique, est rejetée par sa mère adoptive, tente de se suicider en sautant d'un pont (si mes souvenirs sont exacts)... C'est pas de bol, parce que Plectrude c'est quand même un canon de première, en plus elle est super-intelligente, limite un génie, elle danse comme une reine, est l'incarnation-même de la Perfection et tutti quanti, enfin une nana comme vous et moi en somme; sauf qu'au moment précis où elle s' apprête à mettre fin à ses jours, un mec beau comme un dieu et gentil et intelligent quoiqu'un peu niais, qui se révèle être son amour d'enfance, lui révèle son désir profond pour sa petite personne. Et ils se marièrent et eurent plein d'enfants aux noms à coucher dehors et... Excusez-moi, je m'absente quelques instants, j'ai besoin de vomir un peu de guimauve aux couleurs de l'arc-en-ciel.
S'ajoute à ça une écriture rébarbative, simpliste, fade. J'avais l'impression de lire la rédaction d'une gamine un peu gnan-gnan de primaire. Bon alors c'est court, ça se lit vite, mais alors qu'est-ce que c'est chiant...