Ola!
je viens poster ici un poème que j'avais étudié au lycée, qui m'avais beaucoup émue, et que j'aime beaucoup.
cela fait au moins 5 ans de cela, et je ne sais pas pourquoi, en écoutant une musique répétitive, je m'en suis souvenue, j'ai tapé "rimbaud le soldat" sur google et je me suis souvenue du titre...
c'est donc un poème de Rimbaud.
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
je viens poster ici un poème que j'avais étudié au lycée, qui m'avais beaucoup émue, et que j'aime beaucoup.
cela fait au moins 5 ans de cela, et je ne sais pas pourquoi, en écoutant une musique répétitive, je m'en suis souvenue, j'ai tapé "rimbaud le soldat" sur google et je me suis souvenue du titre...
c'est donc un poème de Rimbaud.
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.