L.H.O.O.Q. : honnêtement, je n'ai jamais senti leurs parfums, je ne peux pas juger de la qualité. Cela dit, il y a fort à craindre que la qualité des matières premières ne soit pas toujours au rendez-vous : le rendu risque alors d'être très différent, voire carrément décevant (enfin, ça dépend des parfums : parce qu'aujourd'hui, quand on sent la qualité des matières dans certains parfums de grandes marques, y'a vraiment de quoi crier au scandale !).
Mais surtout, ça pointe du doigt le fait qu'il y a aujourd'hui un vrai problème juridique sur la question des parfums. Les formules ne sont pas brevetées, donc pas protégées (ni contre les imitations, ni contre les reformulations parfois hasardeuses, voire honteuses, des marques elles-mêmes). Les parfums ne sont pas protégées par le droit d'auteur ; pour le droit français, le parfum n'est pas une création artistique, mais la simple application d'un savoir-faire, d'une technique (contrairement à la mode qui elle, en tant "qu'oeuvre de l'esprit", est protégée contre la contrefaçon).
Tu l'auras compris, cette situation est pour moi absolument honteuse. Mais je ne blâme pas vraiment ceux qui proposent des copies : on leur en laisse le droit ! Si on veut une réelle protection, c'est par les juges ou le législateur que ça doit venir.
Sinon, sur un sujet plus léger, j'ai testé aujourd'hui Baiser Volé, le dernier Cartier :
Je l'ai actuellement sur le poignet, avec à côté, pour comparer, Lys Méditerranée d'Edouard Fléchier chez Malle. Baiser Volé a été créé par Mathilde Laurent, à qui on doit déjà les magnifiques Heures, toujours chez Cartier. Il faut dire d'ailleurs que j'ai récemment découvert leurs parfums, et je suis fascinée par la qualité de ce qu'ils proposent, chez Cartier. C'est cher, parfois très cher aussi, il est vrai.
Je dois dire que pour le moment, je l'aime beaucoup. C'est un lys, un floral poudré, assez minimaliste. Très féminin, et doux. Terriblement chic. J'imagine une jeune femme, gaie et souriante, dans une délicate robe en soie.
La démonstratrice du stand Cartier m'a gentiment donné un échantillon. Ca me permettra de le découvrir plus tranquillement, en le portant un peu. D'autant plus que j'ai dormi que trois heures la nuit dernière, et que m'étant récemment remise à fumer, j'ai l'odorat tout chamboulé.
EDIT : oh, et je dois dire aussi que le flacon est raiment réussi. Très élégant, les commentateurs internet disent qu'il s'inspire d'un briquet de la marque, pour la forme. Mais la démonstratrice du stand m'a dit qu'il s'agirait plutôt d'un poudrier, mais dont l'ouverture aurait été modifiée (ils n'auraient pas réussi à reproduire dans ce format le mode d'ouverture original du poudrier).