Oulà des anecdotes bizarres glanées dans les transports en commun, comme nombre d’entre vous, j’en ai des dizaines, avec les classiques :
Type les gros porcs qui te touchent le cul « ni vu ni connu » en plein métro
/ ceux qui hurlent leur vie (« Tu sais, en ce moment je suis abstinent sexuel », véridique) devant 40 personnes
/ les autres qui pensent que tout le tram leur appartient (« C’est l’Aïd alors j’invite tous les rebeus du tram à un barbecue ce soir ! Et vous aussi Mlle parce que vous êtes jolie ! »)
J’ai sélectionné un petit top 5 de mes situations WTF préférées :
1. Il y a des années, je remarque une nana qui me dévisage depuis un moment dans le tram à Strasbourg. Elle finit par venir me voir « Excusez moi, mais vous avez de très beaux cheveux. Je passe un exam pour devenir coiffeuse dans 2 jours et mon modèle vient de me lâcher. Vous ne voudriez pas la remplacer ? ». Edit : J’ai dit oui et ça s’est bien passé. Couleur & coupe gratuite, s’il vous plaît.
2. Milieu de soirée (comprendre « déjà bien arrosée »), je me dirige vers l’arrêt de tram bordelais, seule. Tout le monde attend sur le quai. Pour passer le temps, je commence à me tresser une mèche de cheveux (mes anecdotes sont très chevelues).
Surgissent deux mecs d’allure wesh, volubiles.
« Mademoiselle, vous vous faites une tresse ? »
« …Bah oui (A ton avis ? Je trie des lentilles ?) »
«Ah, jpeux vous la faire ? *A son pote* Je suis super bon pour coiffer, regarde. » Intriguée et amusée, je le laisse faire.
« T’as vu, t’as vu ? Jte l’avais dit, j’suis un bonhomme pour les tresses. Jsuis pas une grosse pédale, moi »
(il a répété le terme « pédé » au moins 4 fois, donc je crois qu’il voulait vraiment inscrire sa capacité à tresser comme marque de virilité)
Je l’ai regardé, l’air de dire « mais tu racontes nawak, mon grand »
« Vous avez bu, hein ? C’est pas bien, ça de boire »
Sur un « Bon, ça suffit là, allez bonne soirée », je me suis sauvée. Se faire donner des leçons de morale par un gamin de près de 10 ans mon cadet (un tantinet homophobe, qui plus est), voilà quoi...
3. Toujours ce même tram, à 5-6h du matin (mon horaire préféré pour se payer une bonne tranche de rigolade, parce que blindé de gens encore bourrés), on partait bosser avec des potes.
Là, groupe de mecs montent et commencent à littéralement tenter l’abordage de la dernière chance avec tout être muni d’un vagin.
Ils tournent autour d’une nana seule, en essayant de la convaincre de « finir la fête avec eux », quand arrive leur arrêt (la nana n’a pas l’air flippée, elle les regarde genre « cause toujours mon ptit père, j’en ai maté des plus coriaces »).
Ils sortent tous, sauf un qui reste dans le tram « jusque ça ce que tu viennes avec nous, ma belle ». Soupir collectif. Il insiste.
Là-dessus, une trentenaire avec une étiquette « j’ai pas une vie facile » collée sur le visage se lève d’un bond, fonce sur lui et : « Ouais mon frère, je dois aller au taf, alors maintenant tu la fermes, tu la laisses tranquille et tu traines ton cul hors du tram TOUT DE SUITE ».
Il ne trouve rien de mieux à faire que de riposter.
La scène dure depuis une minute ou deux, la tension monte dans la rame, et je vois déjà le moment où ils vont en venir aux mains.
Et là (c’est mon moment « appelez moi Gandhi »), mes pieds me portent vers eux : « Bon mec, là vraiment, t’es pas méchant, mais si tu pouvais nous laisser aller bosser, ce serait cool. On est tous fatigués, s’il te plaît, sors de là, vous n’allez pas vous prendre la tête pour des conneries. »
Improbable, le mec répond : « Ah voilà, demandé comme ça, c’est bon, je m’en vais. Bonne journée » Euh…ok !
4. Il y avait ce jeune lycéen, dans le U-bahn à Münich, avec qui on échangeait des regards depuis deux-trois arrêts. Il était entouré de ses potes, mais ses yeux criaient braguette !
N’étant pas encore une cougar, je savais qu’il ne se passerait rien, mais ce jeu de regards m’amusait bien.
Il finit par sortir, me regarde en souriant, continue à marcher en me fixant des yeux, et en voulant faire le mariole devant ses copains et en me faisant de grands signes et des bisous de loin, il se VAUTRE dans l’escalator. Mon fou rire solitaire m’a accompagnée pendant le reste du trajet.
5. Et aussi toutes les fois où tu pars / reviens de soirée en groupe, et où –à moins d’être eux-mêmes à 3g dans chaque poche- le reste des voyageurs te regarde comme un alien. Bravo pour votre patience, vous avez bien subi.
Exemple : tu montes avec la moitié de ton école dans le tram à 23h, tous déjà bien alcoolisés, déguisés des pieds à la tête, surchauds, en train de hurler des chants paillards.
A Mulhouse, on a vu récemment le meilleur enterrement de vie de jeune fille du monde : une nana, accompagnée d’au moins 15 mecs déguisés en meuf (version ultra vulgaire, avec perruques, micro-jupes et tops en résille), qui sautent tlmt dans tous les sens que le tram OSCILLAIT de droite à gauche.