Les soupirs de la honte

[Estia]

J'ai aussi eu un copain imaginaire quand j'étais en 5e, je crois que je l'avais appelé David et je l'avais rencontré à la patinoire pendant les vacances. Mais on était pas resté ensemble à cause de la distance . Je n'ai jamais su si mes amies avaient capté le mensonge.

Et sinon à la même époque j'étais hyper jalouse de mes copines qui avaient leur règles (si j'avais su la souffrance qui m'attendait je n'aurais jamais envié ça ) donc j'avais fait semblant de les avoir aussi et chaque mois je faisais un sketch de souffrance alors que j'avais rien. Et ça a duré pendant deux ans parce que j'avais trop honte de leur dire que j'avais menti

 

[Harpo]

Depuis que ce topic a été créé, je me creuse les méninges pour retrouver quelque chose qui n'a pas été gentiment refoulé... Et dans les méandres de mon inconscient, je suis tombée sur une honte gratinée !

Il y a deux ans, je venais de me faire larguer par mon ex, mais nous continuions à nous parler - et à coucher ensemble. Nos parents respectifs étaient bien entendus au courant de notre rupture. Le soir de son retour à Paris, il m'a proposé de passer chez lui, alors qu'il était ivre et sous traitement lourd. J'ai essayé de résister, mais j'ai fini par céder à 2h du matin, et j'ai pris un taxi pour le rejoindre. Sur la route, il m'a envoyé de nombreux textos indécents. Bref, j'arrive chez lui et on fait notre petite affaire de façon assez minable vu son état. Je me réveille un peu dépitée le lendemain matin, pour constater que j'ai 4 appels en absence de ma mère. J'arrive à la joindre, et elle me dit que la mère de mon ex a réussi à trouver son numéro de téléphone portable par on ne sait quel moyen digne du KGB. Cette dernière était paniquée, persuadée que son fils était gravement malade, et qu'il fallait qu'il l'appelle d'urgence. Perplexe, j'essaie d'aller réveiller le bougre : mission impossible, le cocktail alcool-médicaments le clouait au lit. Je décide alors d'aller prendre un café en traînant sur facebook en attendant qu'il daigne se lever. Et... ô rage, ô désespoir, ô malchance ennemie... Sa mère m'avait envoyé un message (depuis le compte de mon ex) me priant de me donner des nouvelles. Le message précédant le sien comportait en pièces jointes cinq photos de moi nue. Pétrifiée, je parviens à extraire mon copain de son lit et lui somme d'appeler sa mère immédiatement. Il s'est avéré que cet imbécile avait envoyé un texto qui m'était destiné à sa mère. "J'ai mal à la bite. Besoin de toi." (sic) La pauvre femme avait cru qu'il souffrait d'une MST dont j'étais évidemment soupçonnée d'être la cause...

Bref. Un bien mauvais souvenir pour clore une piteuse relation. Heureusement que tout ça est loin de moi !

(Ne citez pas, j'éditerai rapidement pour des raisons évidentes )

 

[Mzelle-fraise]

Je viens de lire l'ensemble des posts et vous m'avez bien fait rire.

J'ai aussi eu un amoureux imaginaire : invention purement honteuse de gamine de 13 ans. Ce garçon existe vraiment mais n'était franchement pas mon amoureux ... C'était crédible : c'était un ami, pas dans le même collège mais suffisament proche pour que on se voit et que j'ai des trucs à raconter (emplifier, enjoliver) aux copines.

Le plus drôle étant que :
-2 ans après mon mensonge je rencontre ma meilleure amie
-3 ans après mon mensonge on sort entre amis, ils se rencontrent
-8 ans après le mensonge ils ont un bébé
-9 ans après le mensonge ils me demandent d'être la marraine de la seconde nénette

Je ne leur ai JAMAIS raconté l'histoire du faux amoureux. Heureusement pour moi je ne vois plus personne du collège et je n'avais mentionné que son prénom (prénom relativement courant) Ouf je suis sauvée.

Un jour peut être je leur raconterai ce petit moment honteux

 

[jusdepomme]

moi j'ais honte de moi parce que en ce moment je suis méchante... c'est à dire qu'il y a un garçon qui s’intéresse BEAUCOUP à moi. Sauf que voilà ce n'est absolument pas réciproque. Mais ce dont j'ai réellement honte c'est que j'en joue ...
"dis tu veux pas me payer un coup/m'amener/me ramener/me passer ta veste"
Evidemment le pauvre fait tout ce que je lui demande 
Du coup je ne m'arrete pas ... mais je m'en veux vraiment parce que c'est vraiment un gentil garçon et que je sais que ce que je fais c'est mal (MAIS C'EST TELLEMENT PRATIQUE !!!!!!!!)

 

[Barnabé-]

J'aurais beaucoup d'anecdotes à raconter, mais j'ai trop honte de la plupart pour oser les poster.

En voilà une déjà pas mal.

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[Hawley]

J'ai eu mal aux pieds ce soir, ça m'a rappelé un bon gros soupir de la honte, qui date mais qui me fait toujours bien

J'étais au lycée et je venais d'avoir MA paire de New Rock, celle que je voulais depuis longtemps, qui soulignerait mon style vestimentaire tout en finesse (ahem).

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Alors qu'elles étaient clairement pas encore faites à mon pied, j'ai rendu visite à ma cousine en ville (comprendre : celle qui a plein d'habitants, pas mon bled paumé). On avait marché tout l'après-midi, et j'avais serré les dents pendant des heures sans vouloir avouer que j'avais les pieds en sang. En sortant des courses et sur le chemin de son appart, elle me sort "bon je vois bien que tu peines, tiens, mets toi dans un coin et mets ça à l'intérieur, ça évitera que ton pied frotte contre le cuir", en me tendant un rouleau de papier toilette fraîchement acheté. Comme je souffrais le martyr, j'ai pas protesté. Je me suis planquée dans un coin d'une place, derrière un arbre, me suis posée le cul par terre et ai retiré mes pompes. Après une pause glamour vautrée à soupirer de bonheur, j'entreprends de fourrer mes bottes au pq, bien cachée. Et bien évidemment, quelqu'un m'a vu faire. Un petit vieux en costume, qui est venu me voir, l'air désolé, m'a donné une pièce de deux euros et m'a dit "vous devriez reprendre vos études, une jeune fille de votre âge ne devrait pas vivre comme ça". 

Lalala. Merci monsieur.

 

[Pipistrelle.]

@Hawley , tu crois pas qu'à l'heure où on en discute, le monsieur en question doit soupirer de honte en repensant au jour où par erreur, il a pris une jeune fille pour une sans-abris?

(à moins que sous les bonnes intentions apparentes ne se cache la volonté de se payer la tête d'une petite jeune...  )

 

[Hawley]

@Hawley , tu crois pas qu'à l'heure où on en discute, le monsieur en question doit soupirer de honte en repensant au jour où par erreur, il a pris une jeune fille pour une sans-abris?

(à moins que sous les bonnes intentions apparentes ne se cache la volonté de se payer la tête d'une petite jeune...  

Je crois qu'il l'a jamais su  J'étais trop estomaquée pour démentir, et il est reparti aussitôt. Mais s'il avait été au courant, c'est clair que c'est encore plus soupir de la honte pour lui.

 

[Hypsoline]

L’année de ma 4ème, j’étais partie en colonie de vacances en Espagne. On était dans une sorte de centre avec un grand réfectoire dans lequel on prenait chaque repas. Les tables et bancs étaient disposés de chaque côté de la salle, laissant un grand espace vide au milieu. Juste à côté de cette salle, il y avait une cabine téléphonique qui nous permettait de recevoir des appels de nos familles. Un soir, mes parents m’ont appelée. Je me suis levée de table, et j’ai traversé le grand espace vide en plein milieu de la salle pour aller décrocher le téléphone. Et là, ce fut le drame : j’ai glissé en plein milieu de la salle et je suis tombée en plein sur les fesses… devant tout le monde ! Quelques minutes plus tôt, quelqu’un avait renversé de l’eau à cet endroit et j’ai été l’une des seules à ne pas l’avoir vu.


Aussi, au début de ma 1ère année de fac, j’avais un cours d’économie dans un amphithéâtre. Avec une amie de promo nous sommes allées ensemble à ce cours. On était en avance donc on a pu choisir de bonnes places, sortir nos affaires, s’installer, etc… Ensuite, l’amphi s’est complètement rempli. Quelques minutes plus tard, un prof qui n’avait rien à voir avec mon prof d’économie arrive et commence à déblatérer à la tribune… C’est ce moment-là que j’ai choisi pour jeter un regard en direction de mon amie tout en criant : « Merde ! On s’est trompé d’amphi ! ». On s’est échappé en quatrième vitesse, après avoir attiré l’attention de tout l’amphi.

 

[Vilaine]

Je me suis remémorée ce souvenir super honteux tout à l'heure

J'étais jeune et rebelle et je faisais souvent des soirées chez moi. Ce soir là, j'avais encore bien bu, mes potes aussi, on décide de sortir dehors faire les fous. Lalala, c'est marrant, on s'amuse...  Et puis je veux rentrer chez moi, alors je m'avance vers ma porte d'entrée, toute guillerette, peut-être même que je poussais des cris de macaques ou une chanson débile, je pousse la porte comme une dingue, je rentre et là, oh, une dame derrière la porte, eh mais c'est qui ça :wut: ? Ah ben c'est pas chez moi tiens. Cool, bonne ambiance entre voisins

 

[leina-2]

L'histoire de @vilaine me rappelle un instant de la honte :

Il y a 4 ans, je suis rentrée dormir chez ma mère après une soirée en boite. J'étais totalement saoule, j'ai été sorti de la boite portée par 2 amis parce que je ne tenais plus sur mes jambes, bref, la grande classe
Arrivée devant la porte de ma mère ( Au 2ème étage d'un immeuble ), impossible de mettre la clé dans la serrure. Mais vraiment, je me concentrais de toutes mes forces mais ça ne voulait pas tourner.. Après 15 minutes, je commence à paniquer, j'appelle une pote en pleurant à moitié " la porte s'ouvre paaas ". C'est à ce moment là que le voisin d'en face sort de chez lui en pyjama ( un retraité ) en me regardant d'un air mauvais. Je lui balbutie un " cépamoijcomprenpacélaclé pardooon ". Ma pote toujours au téléphone me suggère de tourner la clé dans l'autre sens : révélation, ça marche ! Voulant me la jouer fille sobre et digne face au voisin, je prend négligemment un chewing gum dans ma poche.. En fait c'était un filtre de cigarette
Bref j'ai eu très honte, et j'avais surtout peur que le voisin en parle à ma mère, mais apparemment il ne l'a pas fait puisqu'elle ne m'a rien dit !

 

[chocolouve]

C'est pas ma honte à moi mais celle de ma soeur, mais je la raconte parce que ça nous fait toujours trop rire.

Ma soeur et moi sommes jumelles et donc dans notre dernière année de secondaire on faisait physique et chimie ensemble dans la même classe. Ma soeur le faisait au cas où parce qu'elle était pas très douée ça la faisait bien chier comme matière. On avait une amie avec qui ont était tout le temps et elle et moi on l'aidait à réviser avant les exams.

À un exam' important on était confiante elle savait tout ! Donc on s'installe en classe, on commence, ça va bien. Mais je me tourne vers ma soeur et elle a le visage complètement collé au bureau et ses cheveux cachaient son visage. Mon amie et moi on se regarde sans comprendre et là on s'inquiète. Elle doit pleurer parce qu'elle comprend rien finalement ...

À la fin de l'heure, on remet nos copies, on sort et on attend ma soeur qui met genre 10 minutes à sortir. Finalement elle arrive et elle rigole un peu et on fait :

" Mais qu'est-ce qui s'est passé !? "

En gros elle avait éternué pendant l'examen et la morve coulait à flot sur sa copie, elle avait pas de mouchoir. Du coup elle se cachait contre sa feuille, trop honteuse d'avoir tout mouillé de morve jusqu'à la fin.

Notre prof' est allé la voir une fois la classe vide et a fait:

" J'ai vu ta détresse mais j'avais pas de mouchoir non plus, je pouvais pas quitter la salle et je voulais pas te faire honte en demandant un mouchoir à la classe. Tu peux venir refaire ton examen demain. "


TADAM !