Voilà voilà, COJ 3:
J'adore Mrs Londubat qui fait de la pub pour son petit-fils dans les journaux
C'est cool, elle est vraiment fière de lui.
Je devrais le savoir, les deux chapitres précédents sont bien là pour entériner la chose, mais le dépliant du Ministère de la Magie pour apprendre à rester en vie me fout vraiment la trouille
En fait on a tellement l'habitude de cette situation de début de tome, Harry qui attend pesamment que l'été passe et qu'il puisse quitter les Dursleys, c'est un cadre tellement familier et tranquille qu'on oublie un peu ce que cette brochure rappelle violemment, qu'en fait c'est vraiment le début d'une guerre, juste dehors.
Harry le gros benêt, le retour : tu avais un seul truc à faire après avoir reçu la lettre de Dumbledore, un seul : prévenir les Dursleys. Mais je comprends que tu aies oublié, traîner dans ta chambre en te lamentant sur ton sort, ça occupe bien ton planning déjà, tu ne peux pas tout faire non plus.
(en plus ça aurait sans doute été la seule fois où son annonce leur aurait fait plaisir - bonjour, je ne vous aime pas, vous ne m'aimez pas, ça tombe bien je me casse dans deux jours, la bise - c'est un peu concon d'avoir loupé cette occasion en or.
)
Mais ça aurait été dommage, ceci dit, de rater la sympathique leçon de politesse que Dumbledore a alors l'occasion de donner aux Dursleys : du charmant "let us assume that you have warmly invited me into your house" suivi de l'assise forcée sur canapé à ses petites allusions aux courriers envoyés à Pétunia (Beuglante, lettre d'abandon de bébé, toussa toussa) en passant par ce délicieux moment où il leur sert à boire et où les verres leur cognent les tempes pendant que les Durlseys, dont la persévérance doit être saluée dans ces conditions extrêmes, continuent à vaillamment les ignorer.
(Je pense que la suspicion de Harry concernant l'amusement que Dumbledore retire de cette situation est plus que justifiée.
)
Ouah, Vernon atteint en fait des sommets de cupidité, je ne pensais pas qu'une possession sorcière pourrait éveiller en lui le moindre intérêt, mais manifestement si. Vu son dégoût absolu du monde sorcier, ça veut vraiment tout dire, il a peut-être du sang de gobelin en fait
(en vrai, un gobelin gros, ça existe ?
ça a l'air d'être une de leurs caractéristiques d'être tout desséché et fin, mais peut-être pas.)
La scène avec Kreattur est assez perturbante; je comprends entièrement Harry qui n'en veut pas (il est quand même en grande partie responsable de la mort de Sirius
et il vénère Bellatrix, re-
), et en même temps, c'est évident qu'il faut le garder. Mais aussi horrible soit-il, cette situation me fait vraiment de la peine pour Kreattur, je trouve que c'est vraiment un des moments où on comprends le mieux le combat d'Hermione pour les elfes de maison; qu'il ne puisse pas choisir qui il sert - pire, qu'il soit obligé de servir quelqu'un qu'il déteste - et qu'il lui devienne même impossible de le
dire, c'est quand même assez atroce - et complètement abusif. Ça contraste pas mal avec le ton joyeux de Dumbledore juste après (même s'il se comprend, ça règle quand même une question assez problématique).
C'est intéressant ce que dit Dumbledore - outre le fait que les Dursleys n'ont jamais traité Harry correctement : "The best that can be said is that he has at least escape the apalling damage you have inflicted on the unfortunate boy sitting between you". Sur le coup ça peut paraître un peu fort de café (oui toutafé
), parce que si l'un des deux a été maltraité, ce n'est clairement pas Dudley, mais si à la première lecture, on peut avoir l'impression qu'il dit juste "ahahah, au moins ce n'est pas un gros lard stupide comme votre fils", je pense que les dégâts qu'il voit chez Dudley sont vraiment là; que s'il n'avait pas été éduqué de la sorte, si ses parents ne l'avaient pas - inconsciemment - encouragé à devenir un gros abruti égoïste et violent, il aurait certainement pris une autre route et aurait pu être d'emblée une personne relativement respectable, pour ne pas dire sympathique.