Journée lourde.
Dès 7h, il pleut. Déjà.
En partant ce matin au lycée, j'aperçois ma petite soeur penchée au-dessus du lavabo qui crache des cayots de sang depuis cette nuit apparemment et d'après mon beau-père. En rentrant à midi, j'ai su en l'appelant qu'ils étaients aux urgences, mais que les saigements s'étaient stoppés. Grosse boule au ventre durant ces deux heures de cours ; et les dernières révisions étaient presque trop rapides pour moi, ce qui m'a de nouveau fait penser à ma situation actuelle qui ne convient pas et me complexe plus que tout. Malheureusement, je n'ai d'autre choix que de l'accepter, car on ne change pas le passé. Je ne cesse de me comparer à mes anciens camarades de classe, actuellement en Terminale, tout en regardant mon nombril de 1ère. Les résultats APB ont créée une longue vague de réactions, quoi de plus normal. Je me réjouis pour la plupart, mais ça me met en colère. Une douleur intense et noire contre moi-même et ces cinq dernières années. J'ai ramé et je continue à voir l'échec au futur en instaurant un découragement sur de nombreux points de ma vie.
Ma mère rentre ce soir au lieu de demain après-midi et je redoute son retour. C'est souvent difficile de me heurter à elle et son agressivité. C'est loin d'être l'enfer, mais je marche toujours sur des oeufs en m'adressant à elle. Je regrette sincèrement de ne pas m'entendre et de ne pas avoir une certaine complicité avec elle. Ca ne serait pas si problématique si j'avais un semblant de vie sociale. En même temps, ça ne m'étonne pas. Je fais toujours la gueule et comme je suis seule, ça ne m'encourage pas à prendre un air plus gai, ou simplement neutre (entourée, je m'exprime en souriant spontanément). Ca me fait penser à un article de Mademoiselle So, soit-dit en passant.