@KeroRamarro @ErinWayne ah on est d'accord
Bon par contre je ne pense pas que ça aille parfaitement sur ce topic, mais je sais pas où le mettre
T'inquiète pas, je pense que ça a parfaitement sa place ici
Paravelle a dit :
Je me demande si les gens vont réagir en se disant qu'il faudrait produire moins de déchet, mais j'ai l'impression que c'est un concept tellement loin par rapport à la mentalité des gens (à acheter des trucs sur-emballés ou juste systématiquement emballés tout court parce que c'est "tellement pratique"
). Ou alors que les gens ne se rendent même pas compte de ce que sont les déchets en soit. A mon avis, pratiquement personne n'a aucune idée de où vont tout ces déchets...
Je pense qu'il y a un peu de tout ça. Quand je repense à comment je fonctionnais avant, avant de prendre conscience des problèmes, je dirais que j'avais des grosses oeillères, comme la plupart des gens. Genre, l'emballage était un truc limite non-existant - tu l'enlèves pour avoir accès à ce que tu as acheté, et tu le jettes, il disparaît, pouf. Pour moi ce n'était pas vraiment un objet en soi.
Et puis bon la plupart des gens a beaucoup de mal à imaginer la quantité astronomique de déchets qu'on produit en moyenne. Puisqu'on vide régulièrement les poubelles et que ce qu'on a mis dedans "retourne au néant", en quelque sorte, on ne peut pas
voir les choses. Une personne de mon entourage habite dans une commune où il n'y a pas de bac recyclable mais des sacs poubelles transparents spéciaux pour le recyclage. Comme ils ne sont pas ramassés souvent, elle s'est rendue compte à quel point même UNE personne qui vit seule peut produire une montagne de déchets, surtout des emballages.
Sinon, oui, je pense que l'argument de "c'est plus pratique" est un de ceux qui vient en premier aux gens à qui tu parles des achats en vrac. Parce que ça demande de prévoir le moment où tu vas faire les courses, principalement, et aussi de prévoir un minimum ce qu'on veut acheter. Mais surtout, ça veut dire qu'il faut avoir ses contenants pour faire ses courses, donc difficile de les faire à l'arrache, quand on y pense, quand on passe devant le magasin... Ce qui est plutôt positif pour le porte-monnaie, mais je digresse
). En gros ça demande de repenser notre rapport aux achats et aux produits qu'on achète.
Le produit, ce n'est plus par exemple [boîte de pois chiches qualité supérieure cuisson rapide de la marque X] mais... [une certaine quantité de pois chiches]. Penser d'abord au produit brut et à ce que tu peux en faire, ça libère de l'engrenage publicitaire du type "il me faut absolument CE produit de cette marque pour pouvoir faire cette chose".
Je pense que ça nous ferait tous du bien de penser plus souvent en termes de produit brut. Je connais des gens qui ont peur (pas juste la flemme) de faire une pâte brisée, parce que c'est compliqué et que c'est passé, pour eux, dans la catégorie "je l'achète tout prêt". Comme la mayonnaise, alors qu'en fait c'est vraiment pas si dur à faire...
Et pour ce qui concerne les produits de nettoyage et de beauté, c'est un peu pareil. On ne sait plus ce qu'il y a dans les produits et à quoi ces ingrédients servent, ou en tout cas de loin. Il faut du temps pour se renseigner sur ce que veulent dire les listes d'ingrédients illisibles des produits de beauté. C'est sans doute pour ça que les gens imaginent encore moins de fabriquer leur propre lessive ou spray nettoyant. Puisqu'on n'achète pas "tel mélange de tels produits qui lavent les vêtements" mais une [lessive]. Moins il y a de transparence, moins c'est envisageable de se passer des produits faits par les industriels qui savent ce qui est "bien / efficace pour nous
". Du coup plus d'emballages, en moyenne.