Et bien moi de mon expérience en hôpital psy et en Centre Médicaux Psychologique, les personnes sous curatelles sont...très diverses (surprise). La plupart ont toutes leurs capacités mentales, certes altérés parfois par des délires, mais ce n'est pas toujours en permanence. Les exemples extrêmes, en rapport avec le nombre de personnes atteints de troubles psychologiques en France, sont rares (rien que 1.3 millions de personnes présentant un trouble bipolaire en France, ça fait un paquet de gens ( ICI ) jusqu'à 20 % de français touchés par la depression au cours de leurs vies (ici, en 2017 la psychose touche 430 000 personnes en France (ici).
Et dans toutes ces pathologies citées, un retard de réflexion est rare (oui même pour la psychose, or phase de délire et encore, la moitié conserve tout de même leurs capacités de réflexion dans cette période).
Pour les personnes âgées atteint de démences, j'ai ce lien qui parle de 768 000 personnes en 2003 touchés.
Concernant les traitements (puisque c'est mon métier, de connaître les effets secondaires, et puis j'ai l'expérience personnel des antidépresseurs et des thymorégulateurs), alors non ça n'altère pas la réflexion. Ça peut la ralentir, dans le sens où il va falloir un peu plus de temps pour certains (et encore perso je l'ai pas vraiment senti, pourtant j'ai un AD puissant), ça a des effets secondaires, mais ça ne va pas changer la capacité d'une personne à être auto-critique sur les infos qu'elle voit. Un traitement n'a pas le pouvoir de changer des connexions neuronales. D'ailleurs l'intelligence n'a rien à voir avec les troubles psychologiques.
Concernant les tuteurs, vu que c'est une profession régit par la loi, il y a très peu de possibilités qu'un tuteur s'en serve pour manipuler une personne. Alors certes j'ai vu des tuteurs un peu je m'en foutiste qui mettait des plombes à répondre pour une demande d'argent (mais c'est plutôt parce qu'ils ont beaucoup de personnes sous tutelles/curatelles à gérer) mais jamais vu des cas de manipulations. De plus, nous soignants, ayant à faire à eux régulièrement, si jamais cela arrive, on est là pour palier à ça.
Et une procuration de toute façon peut-être autant manipuler chez une personnes ayant des troubles psychologiques qu'une personne lambda. C'est plutôt la procuration tout court qu'il faudrait remettre en question et non les handis psy.
EDIT : et d'ailleurs @Mijou , dans un débat tel, l'éthique est commune, puisqu'elle est régit par la loi et encadré par des comités d'éthiques pour décider des lois des droits des personnes ensemble.
Peut-on parler de débat d'ailleurs ? Perso en tant que personne concernée et aussi professionnel de santé, je le trouve dangereux (parce que même si vous pensez pas à mal, ce que je comprends, ça glisse vite vers des privations de libertés et nos droits sont déjà suffisamment limites) et blessant. Surtout quand le sujet ne tourne pas autours de ces personnes là. Mais sur quand le droit de vote est-il possible.
Et dans toutes ces pathologies citées, un retard de réflexion est rare (oui même pour la psychose, or phase de délire et encore, la moitié conserve tout de même leurs capacités de réflexion dans cette période).
Pour les personnes âgées atteint de démences, j'ai ce lien qui parle de 768 000 personnes en 2003 touchés.
Concernant les traitements (puisque c'est mon métier, de connaître les effets secondaires, et puis j'ai l'expérience personnel des antidépresseurs et des thymorégulateurs), alors non ça n'altère pas la réflexion. Ça peut la ralentir, dans le sens où il va falloir un peu plus de temps pour certains (et encore perso je l'ai pas vraiment senti, pourtant j'ai un AD puissant), ça a des effets secondaires, mais ça ne va pas changer la capacité d'une personne à être auto-critique sur les infos qu'elle voit. Un traitement n'a pas le pouvoir de changer des connexions neuronales. D'ailleurs l'intelligence n'a rien à voir avec les troubles psychologiques.
Concernant les tuteurs, vu que c'est une profession régit par la loi, il y a très peu de possibilités qu'un tuteur s'en serve pour manipuler une personne. Alors certes j'ai vu des tuteurs un peu je m'en foutiste qui mettait des plombes à répondre pour une demande d'argent (mais c'est plutôt parce qu'ils ont beaucoup de personnes sous tutelles/curatelles à gérer) mais jamais vu des cas de manipulations. De plus, nous soignants, ayant à faire à eux régulièrement, si jamais cela arrive, on est là pour palier à ça.
Et une procuration de toute façon peut-être autant manipuler chez une personnes ayant des troubles psychologiques qu'une personne lambda. C'est plutôt la procuration tout court qu'il faudrait remettre en question et non les handis psy.
EDIT : et d'ailleurs @Mijou , dans un débat tel, l'éthique est commune, puisqu'elle est régit par la loi et encadré par des comités d'éthiques pour décider des lois des droits des personnes ensemble.
Peut-on parler de débat d'ailleurs ? Perso en tant que personne concernée et aussi professionnel de santé, je le trouve dangereux (parce que même si vous pensez pas à mal, ce que je comprends, ça glisse vite vers des privations de libertés et nos droits sont déjà suffisamment limites) et blessant. Surtout quand le sujet ne tourne pas autours de ces personnes là. Mais sur quand le droit de vote est-il possible.