My two cents de Belgique, où le vote est obligatoire et proportionnel (d'où la formation de gouvernement, pour celleux qui se demandait c'était quoi cette histoire)
Je ne crois pas que l'impact sur la politisation des plus jeunes générations et la fréquence des élections vaillent la lourdeur des démarches visant à modifier la loi.
Ou dans des élections locales, pour les habituer avant de tout de suite les lancer dans le bain de triples élections "européennes-provinciales-communales" (si un.e Madz Belge passant peut me confirmer, je ne sais plus laquelle avait été double et laquelle triple la dernière fois, pourtant, j'étais assesseur lors d'une (hs : en Belgique, le vote est obligatoire et tu peux être désigné comme assesseur, au bureau de vote ou au dépouillement. c'est obligatoire aussi ))
Mais pour moi qui voit ça d'un pays où il faut voter, je me dis juste que les très politisés sont déjà actifs d'une façon ou d'une autre et que les deux ans ne vont pas changer grand-chose à leur engagement et que pour les autres, ça ne changera rien.
Un des gros problèmes, quand on parle de restreindre les droits d'une partie de la population, c'est qu'on ouvre la boite de Pandore. Sur quels critères se base-t-on ? Puis, après cette catégorie là, pourquoi pas celle-là, qui après tout ... Des pans entiers de la population doivent-ils alors prouver qu'ils méritent les mêmes droits que les autres ?
C'est la même chose quand on se dit qu'il faudrait un permis pour faire des enfants. En soi, c'est vrai que quand on voit comment certains traitent leurs gosses, ça paraît être l'idée du siècle. Mais en vrai, sur quoi on va se baser pour décider qui peut et ne peut pas ? Où va-t-on s'arrêter ? Certaines catégories de population devront-elles prouver leurs capacité à être de bons parents là où d'autres pourront enfanter sans soucis ?
Je voyais la question des plus âgés passer, avec l'argument que "plus vieux, on ne pense plus droit" ou que les plus âgés vieillissent dans le sens du racisme.
D'abord, je pose réellement la question : c'est quoi penser droit ?
Ensuite, tous les plus vieux ne virent pas racistes avec l'âge.
Au niveau politique, on a justement des mouvements comme "grand-parents pour le climat" (je les ai vu dans une manifestation pro-écologie), des plus âgés qui, devant les difficultés posées par leur âge et les structures autour d'eux, virent plus socialistes, oui qui deviennent plus féministes en voyant les difficultés rencontrées par leurs familles au quotidien, etc
(Ah oui, concernant l'écologie et les plus vieux, une série de gestes présentés comme la pointe de l'écologie actuellement étaient des choses basiques chez eux (boite à tartine, gourde avec l'eau du robinet, pas trop de chauffage, moins d'affaires mais plus solides, réparer, récupérer, manger de saison et local, etc). Qu'on aie été dans un système économique et social polluant, avec peu d'alarme à ce sujet : entièrement d'accord. Présenter les plus de 65 ans comme une bande de super-pollueurs vs les jeunes qui eux sont écolos, nettement moins))
Il ne faut pas oublier non plus que les notions et bords politiques évoluent dans le temps, pas seulement au niveau des individus, mais aussi au niveau de la politique et de la société.
Par exemple, mon grand-père était un libéral et de droite. Sa génération de libéraux soutenait des idées comme une mutuelle universelle, accessible et appliquée à tous et l'interdiction de spéculation sur les matières premières alimentaires de type eau, céréales, ... ainsi qu'une micro-taxe sur chaque transaction boursière.
Ces mêmes idées sont aujourd'hui défendues par les partis de gauche.
Il me semble qu'en France, la sécurité sociale a été pas mal soutenue par De Gaulle avant d'être aujourd'hui détricotée par celleux se réclamant être ses héritiers politiques.
Donc, parler des changements de pensée politique des plus âgés, c'est oublier aussi que notre propre pensée politique est changeante, tant au niveau individuel que social.
Au passage, pour l'anecdote par rapport aux procurations : un élu Belge a été dégagé de son siège de bourgmestre pour ça. Il devait son élection a un trafic de procuration dans une maison de retraite du coin et s'est fait éjecter de son poste dès que ça été (rapidement) découvert. Toute la commune a dû revoter en fin de compte.
Je ne crois pas que l'impact sur la politisation des plus jeunes générations et la fréquence des élections vaillent la lourdeur des démarches visant à modifier la loi.
Ou dans des élections locales, pour les habituer avant de tout de suite les lancer dans le bain de triples élections "européennes-provinciales-communales" (si un.e Madz Belge passant peut me confirmer, je ne sais plus laquelle avait été double et laquelle triple la dernière fois, pourtant, j'étais assesseur lors d'une (hs : en Belgique, le vote est obligatoire et tu peux être désigné comme assesseur, au bureau de vote ou au dépouillement. c'est obligatoire aussi ))
Mais pour moi qui voit ça d'un pays où il faut voter, je me dis juste que les très politisés sont déjà actifs d'une façon ou d'une autre et que les deux ans ne vont pas changer grand-chose à leur engagement et que pour les autres, ça ne changera rien.
Un des gros problèmes, quand on parle de restreindre les droits d'une partie de la population, c'est qu'on ouvre la boite de Pandore. Sur quels critères se base-t-on ? Puis, après cette catégorie là, pourquoi pas celle-là, qui après tout ... Des pans entiers de la population doivent-ils alors prouver qu'ils méritent les mêmes droits que les autres ?
C'est la même chose quand on se dit qu'il faudrait un permis pour faire des enfants. En soi, c'est vrai que quand on voit comment certains traitent leurs gosses, ça paraît être l'idée du siècle. Mais en vrai, sur quoi on va se baser pour décider qui peut et ne peut pas ? Où va-t-on s'arrêter ? Certaines catégories de population devront-elles prouver leurs capacité à être de bons parents là où d'autres pourront enfanter sans soucis ?
Je voyais la question des plus âgés passer, avec l'argument que "plus vieux, on ne pense plus droit" ou que les plus âgés vieillissent dans le sens du racisme.
D'abord, je pose réellement la question : c'est quoi penser droit ?
Ensuite, tous les plus vieux ne virent pas racistes avec l'âge.
Au niveau politique, on a justement des mouvements comme "grand-parents pour le climat" (je les ai vu dans une manifestation pro-écologie), des plus âgés qui, devant les difficultés posées par leur âge et les structures autour d'eux, virent plus socialistes, oui qui deviennent plus féministes en voyant les difficultés rencontrées par leurs familles au quotidien, etc
(Ah oui, concernant l'écologie et les plus vieux, une série de gestes présentés comme la pointe de l'écologie actuellement étaient des choses basiques chez eux (boite à tartine, gourde avec l'eau du robinet, pas trop de chauffage, moins d'affaires mais plus solides, réparer, récupérer, manger de saison et local, etc). Qu'on aie été dans un système économique et social polluant, avec peu d'alarme à ce sujet : entièrement d'accord. Présenter les plus de 65 ans comme une bande de super-pollueurs vs les jeunes qui eux sont écolos, nettement moins))
Il ne faut pas oublier non plus que les notions et bords politiques évoluent dans le temps, pas seulement au niveau des individus, mais aussi au niveau de la politique et de la société.
Par exemple, mon grand-père était un libéral et de droite. Sa génération de libéraux soutenait des idées comme une mutuelle universelle, accessible et appliquée à tous et l'interdiction de spéculation sur les matières premières alimentaires de type eau, céréales, ... ainsi qu'une micro-taxe sur chaque transaction boursière.
Ces mêmes idées sont aujourd'hui défendues par les partis de gauche.
Il me semble qu'en France, la sécurité sociale a été pas mal soutenue par De Gaulle avant d'être aujourd'hui détricotée par celleux se réclamant être ses héritiers politiques.
Donc, parler des changements de pensée politique des plus âgés, c'est oublier aussi que notre propre pensée politique est changeante, tant au niveau individuel que social.
Au passage, pour l'anecdote par rapport aux procurations : un élu Belge a été dégagé de son siège de bourgmestre pour ça. Il devait son élection a un trafic de procuration dans une maison de retraite du coin et s'est fait éjecter de son poste dès que ça été (rapidement) découvert. Toute la commune a dû revoter en fin de compte.