Pourquoi les psy n'ont pas toujours raison : l'expérience Rosenhan

[Lady Von Duck]

Pierre qui roule n'amasse pas mousse !
BAM !

un tiens vaut mieux que deux tu l'auras


Sinon je ne comprend pas bien moi aussi de sens de l'expérience. Est ce que c'est de dire que les psy devraient parfois, face à un comportement "inhabituel" juger que cet écart est suffisamment inoffensif pour ne pas médicaliser, même si il s'agit d'une maladie mentale avérée ?
Je suppose que beaucoup de vrais malades se font interner et cherchent par la suite à sortir à tout prix. Et peut être qu'ils se sentent vraiment mieux, mais si le patient dit avoir entendu des voix je comprends que les médecins insistent pour qu'il suive un traitement médicamenteux.
Je ne connais pas grand choses à la schizophrénie mais entendre des voix c'est loin d'être un simple petit pétage de câble momentané non ?

Je comprends bien le propos sur la surconsommation de la psychanalyse pour le moindre bobo, et la manière dont aujourd'hui le monde médical à tendance à "maladiser" ce qui ne le nécessite pas. Mais il y a une différence entre aller voir un psy pour le plaisir de parler de soi et demander à aller en HP. La démarche est loin d'être facile et implique qu'on a un vrai gros problème.
Trois personnes de ma connaissance ont déjà été en HP, volontairement ou pas, et ce n'est vraiment l'endroit le plus génial au monde pour passer le temps. Bref je comprends que ces médecins ai pris au sérieux ces faux patients

(57 jours pour rien en HP, faut vraiment être motiver pour s'infliger ça)

 

[Justine_]

un tiens vaut mieux que deux tu l'auras


Sinon je ne comprend pas bien moi aussi de sens de l'expérience. Est ce que c'est de dire que les psy devraient parfois, face à un comportement "inhabituel" juger que cet écart est suffisamment inoffensif pour ne pas médicaliser, même si il s'agit d'une maladie mentale avérée ?
Je suppose que beaucoup de vrais malades se font interner et cherchent par la suite à sortir à tout prix. Et peut être qu'ils se sentent vraiment mieux, mais si le patient dit avoir entendu des voix je comprends que les médecins insistent pour qu'il suive un traitement médicamenteux.
Je ne connais pas grand choses à la schizophrénie mais entendre des voix c'est loin d'être un simple petit pétage de câble momentané non ?

Je comprends bien le propos sur la surconsommation de la psychanalyse pour le moindre bobo, et la manière dont aujourd'hui le monde médical à tendance à "maladiser" ce qui ne le nécessite pas. Mais il y a une différence entre aller voir un psy pour le plaisir de parler de soi et demander à aller en HP. La démarche est loin d'être facile et implique qu'on a un vrai gros problème.
Trois personnes de ma connaissance ont déjà été en HP, volontairement ou pas, et ce n'est vraiment l'endroit le plus génial au monde pour passer le temps. Bref je comprends que ces médecins ai pris au sérieux ces faux patients

(57 jours pour rien en HP, faut vraiment être motiver pour s'infliger ça)

Alors... Le sens n'est pas du tout de dire que les psy ne doivent plus prendre en compte de la même manière les dires et symptômes des patients, pas du tout. Mais plutôt de pointer du doigt des difficultés spécifiques à une pratique professionnelle, en l'occurrence celle de psy.
Tu te souviens de l'expérience de Zimbardo sur l'emprisonnement ? Ils avaient simulé un contexte carcéral, les choses avaient mal tourné et l'équipe de psy elle-même s'était laissée emportée par son expérience. Le propos est un peu le même ici (juste en ce qui concerne les psy) : il est trop important dans une pratique psy de toujours questionner ses propres jugements.
L'expérience ne portait pas vraiment sur le fait que les psy diagnostiquent en premier lieu une maladie mentale ou pas (puisque c'est plutôt logique dans ce cas), mais plutôt sur le fait qu'ensuite, toutes leurs interprétations restent basées sur un diagnostic initial, sans jamais être questionnés pour la plupart...

 

[Lady Von Duck]

ok je comprends et je vois la logique. peut être que le symptôme initial était trop lourd et qu'il a écrasé le jugement des psy ?
Mais bon sans faire dans le propos de comptoir c'est vrai que les médecins en général ont tendance à ne pas se remettre en cause

 

[DestyNova_]

Moi je sais pas hein, mais en cours, ce qu'on voit c'est que c'est la souffrance le marqueur.
On le sait très bien que la distance entre folie et esprit "saint" est très fine et que, à quand bien même, un mec serait fou, pour autant il ne mérite pas d'être interné...sauf s'il est en souffrance (ou à la limite qu'il est dangereux, mais c'est même pas sur en France pour des raisons financières toutes bêtes).

Enfin je sais pas hein, je comprends bien l'idée de l'article mais bon à le lire on dirait que les psy jugent si un patient est "fou" sur leur idée qu'ils se font de la folie, mais leur but c'est pas d'internet tout le monde (enfin je crois!).

 

[Caliodë]

L'expérience me laisse un peu septique. Ma première réaction à été de trouver tout ça inutile et affligeant : après tout si on consulte un psy c'est qu'on en a besoin donc soit on s'engage a ne pas mentir. Je vois pas l'utilité de ces "faux patients", après tout si quelqu'un vient annoncer qu'il entend des voix, je trouve ça un peu logique qu'un psy s’inquiète et diagnostique quelque chose. Après, est ce que l'internement en HP a été imposé ou proposé ? Parce que ça change un peu tout quand même.

Si j'étais psy et qu'un patient qui entends des voix veut se faire interner, j'hésiterais pas bien longtemps. Après, comme c'est souvent revenu, il n'y a pas de science exacte en psycho, on peut jamais vraiment être sur, mais le but c'est d'aider au mieux. (par contre le coup des faux patients repérés qui n'étaient même pas là, c'est chaud ><)

Chouette article en tout cas.

L'utilité était dans le cadre de l'experience. Et le but de l'experience, ce n'est pas de savoir si les psy internent les gens qui entendent des voix (ça c'est plutôt rassurant) mais si le contexte de l'HP modifie l'interprétation des comportements. Et il se trouve que c'est le cas.
En gros, il y a catégorisation (c'est un schizo), et ensuite, chaque information à propos de l'individu est interprétée de manière à correspondre à la catégorie (il écrit tout le temps, c'est un comportement frénétique, c'est une preuve de sa schizophrénie). C'est un processus qui arrive souvent, Rosenhan démontre ici que les psychologues ne passent pas outre, et que les conséquences en sont autrement plus délicates que quand un individu lambda va interpréter chaque sourire d'une vielle comme une tentative de séduction parce qu'elle ressemble à une cougar