L'existence même d'une "presse féminine" relève du sexisme. Nous avons donc des intérêts intrinsèquement différents des intérêts masculins ?
Une presse hétérosexuelle, là, je comprendrais...
Pour toutes les revues qui se veulent simplement féminines (Elle, Glamour etc, etc, etc), il ne faut pas oublier qu'elles sont là pour une chose; le profit.
Pour vérifier ce simple truc; petit exercice :
Prenez n'importe laquelle de ces revues. Regardez où sont les pages de pub (sachez que la page de droite vaut plus cher; elles sont TRÈS souvent à droite, même en plein milieu d'articles).
Ôtez toutes ces pages de pub. Il ne reste que 50 à 40% du magazine.
Dans ce qu'il reste des pages de ces magazines, faîtes bien attention aux articles qui se veulent publicitaires; tout ce qui est "avoir un meilleur look", "comment avoir de beaux cheveux" etc n'apprennent rien de concret: ils appellent tous à consommer tel ou tel shampoing, telle ou telle huile capillaire... Ces magazines ne citent pas ces produits pour rien, ils ont évidemment des accords publicitaires.
Pour le très peu de pages qui resteraient à ces appels massifs à la consommation; de quoi traient-ils ? De sexe ? Souvent pas très ouvertement, avec des anecdotes imaginées de toutes pièces... Mais en tous les cas, rien qui n'élève le statut de la femme, ni étende ses droits...
Et pour Causette, ils s'agit de VRAIS reportages, de VRAIS journalistes. Il se revendique féminin et féministe, mais à vrai dire il ne correspond en rien à l'idéal "féminin" tel que la société nous apprend à l'être; on ne parle ni d'apparence, ni de plaire aux hommes, ni de comment perdre 5kg avant l'été...
Bref, la presse féminine, c'est de la presse de consommation. C'est de la presse sexiste, qui t'apprend à ne penser qu'à ton corps, à contrôler ton apparence, à "être libre" (= CONSOMME et plais aux hommes, femme !).