@sutsi
Merci pour ta réponse !
Tu as l'air très lucide sur la situation, et je suis contente que tu fuies de cet endroit !
Je comprends totalement ton mal-être par rapport à ton physique, j'ai l'impression d'être passée par ce que tu décris. J'ai fait partie des nombreuses "victimes" de ces super classements que les garçons faisaient au collège, en me retrouvant très souvent dans les dernières places. C'est puéril et pourtant ça a laissé une trace. Maintenant, c'est presque la situation inverse, et j'ai eu pendant quelques année un désir de "revanche" en me prouvant que je pouvais plaire. Dans ma tête, c'était comme si je séparais la population en deux types : les moches et les beaux, et que seulement faire partie du deuxième me rendrait heureuse.
Encore aujourd'hui, au moindre petit rejet, l'ado complexée qui sommeille en moi refait surface ; mais c'est de moins en moins intense. A cause des injonctions diverses et variées qui pèsent sur nous, je pense qu'une écrasante majorité des femmes se réveille régulièrement en détestant le reflet de son miroir.
Donc tu n'es pas la seule à faire un blocage sur ton physique, en tant que femme c'est presque une norme malheureusement. Je ne pense vraiment pas que ton psychiatre te juge là-dessus, ou qu'il donne un avis sur tes défauts. Je comprends que cette phrase "tout le monde a des défauts" puisse te vexer, et te laisser penser qu'il aurait vu immédiatement les soi-disant imperfections que tu aimerais cacher, mais en même temps c'est vrai... je ne sais pas si tu as déjà aimé quelqu'un, mais est-ce que tu as remarqué que souvent ce qui pouvait être perçu comme un défaut physique de l'être aimé se transforme en caractéristique qui te fait tomber encore plus amoureuse ?
J'ai pas mal d'amis masculins, qui me confient leurs histoires amoureuses de manière très crue et franche. Jamais un ami ne m'a dit qu'il quittait une fille ou ne voulait pas de sérieux avec elle parce qu'elle avait un peu trop de ventre ou pas assez de fesses... ça paraît évident, et pourtant c'est ce que tu sembles penser en te concentrant sur ces détails ! je suis certaine que tu donnerais exactement le même type de conseil à une amie qui serait dans ton cas, et que tu le penserais sincèrement.
Bref, je suis sûre que ton psychiatre sera largement plus utile que moi là-dessus, mais ce que tu décris sur l'impact de ta perception de ton physique sur ton état mental n'est absolument pas ridicule. Ca doit être difficile de se mettre autant de pression sur les épaules, je suis de tout coeur avec toi.
Je te souhaite d'aller mieux et de t'entourer de personnes qui ne te donneront jamais envie de changer quoique ce soit de ton apparence !
Merci pour ta réponse !
Tu as l'air très lucide sur la situation, et je suis contente que tu fuies de cet endroit !
Je comprends totalement ton mal-être par rapport à ton physique, j'ai l'impression d'être passée par ce que tu décris. J'ai fait partie des nombreuses "victimes" de ces super classements que les garçons faisaient au collège, en me retrouvant très souvent dans les dernières places. C'est puéril et pourtant ça a laissé une trace. Maintenant, c'est presque la situation inverse, et j'ai eu pendant quelques année un désir de "revanche" en me prouvant que je pouvais plaire. Dans ma tête, c'était comme si je séparais la population en deux types : les moches et les beaux, et que seulement faire partie du deuxième me rendrait heureuse.
Encore aujourd'hui, au moindre petit rejet, l'ado complexée qui sommeille en moi refait surface ; mais c'est de moins en moins intense. A cause des injonctions diverses et variées qui pèsent sur nous, je pense qu'une écrasante majorité des femmes se réveille régulièrement en détestant le reflet de son miroir.
Donc tu n'es pas la seule à faire un blocage sur ton physique, en tant que femme c'est presque une norme malheureusement. Je ne pense vraiment pas que ton psychiatre te juge là-dessus, ou qu'il donne un avis sur tes défauts. Je comprends que cette phrase "tout le monde a des défauts" puisse te vexer, et te laisser penser qu'il aurait vu immédiatement les soi-disant imperfections que tu aimerais cacher, mais en même temps c'est vrai... je ne sais pas si tu as déjà aimé quelqu'un, mais est-ce que tu as remarqué que souvent ce qui pouvait être perçu comme un défaut physique de l'être aimé se transforme en caractéristique qui te fait tomber encore plus amoureuse ?
J'ai pas mal d'amis masculins, qui me confient leurs histoires amoureuses de manière très crue et franche. Jamais un ami ne m'a dit qu'il quittait une fille ou ne voulait pas de sérieux avec elle parce qu'elle avait un peu trop de ventre ou pas assez de fesses... ça paraît évident, et pourtant c'est ce que tu sembles penser en te concentrant sur ces détails ! je suis certaine que tu donnerais exactement le même type de conseil à une amie qui serait dans ton cas, et que tu le penserais sincèrement.
Bref, je suis sûre que ton psychiatre sera largement plus utile que moi là-dessus, mais ce que tu décris sur l'impact de ta perception de ton physique sur ton état mental n'est absolument pas ridicule. Ca doit être difficile de se mettre autant de pression sur les épaules, je suis de tout coeur avec toi.
Je te souhaite d'aller mieux et de t'entourer de personnes qui ne te donneront jamais envie de changer quoique ce soit de ton apparence !