J'ai un peu de rancœur envers lui, ces derniers jours. Il a passé l'année à se plaindre, à dire que cette nouvelle ville étudiante ne lui plaît pas, et qu'il n'a pas vraiment d'affinités avec les gens qui sont à la fac avec lui. Soit. Je l'ai écouté sans dire un mot, je l'ai toujours encouragé, mais là je sais pas, ces derniers jours je suis.. en colère contre lui.
Enfin je veux dire, j'ai l'impression que ce qu'il vit dans cette ville étudiante n'est pas si mal. J'ai l'impression de me revoir moi en sixième, lorsque je me sentais mal dans mon nouveau collège parce-que tous mes amis étaient dans un autre collège, et que moi je devais lutter pour me faire de nouveaux amis, alors que tout le monde ne demandait qu'à être mon amie. Lui c'est pareil. J'ai l'impression qu'il regrette constamment le fait de ne pas être dans la même ville que ses amis, là où est également sa famille. Mais au final ce qu'il a dans sa nouvelle ville pourrait être bien : les gens l'invitent à sortir, on demande à le voir dans une soirée, il va boire des verres en terrasse avec des gens de sa fac après les cours.. Enfin je veux dire, sa situation est mille fois mieux que la mienne, et j'ai l'impression qu'il n'y a que lui qui se met des barrières. Peut-être que je me trompe, et que je ne vois la situation que d'un point de vue extérieur. Mais j'aimerais tellement lui faire ouvrir les yeux et lui faire admettre qu'au final ce n'est pas si mal que ça.
(ne pas citer)