@Grumpy Bunny
Pour ma part, je n'en suis pas encore au point de pouvoir me qualifier de "décroissante", même si dans l'idéal j'aimerais bien m'y diriger, dans la mesure du possible. Par contre je me sens tout à fait écolo, et pourtant j'ai toujours vécu en ville.
Et je trouve que la ville a aussi ses avantages "écolos" :
- les distances sont réduites, on peut tout faire à pied ou à vélo, et si besoin d'aller un peu loin, les transports en commun sont là (évidemment les carottes que tu achètes en allant au marché à vélo ont pour leur part fait un petit trajet en camionnette, mais si tu veux voir des amis ou aller à un spectacle, etc, pas de voiture)
- la consommation d'espace au niveau du logement est moindre que si j'avais une maison, et cela ne "mite" pas les écosystèmes,
- de même pour la consommation d'électricité : chauffage plus facile, moins de pertes sur les réseaux, etc (bien sûr dans l'idéal et dans l'optique d'une démarche "totale", même à la campagne on peut habiter dans une toute petite surface, construire sa maison et l'isoler d'une façon très efficace)
- moins de trajet également pour le camion poubelle, le mec qui vient relever le compteur, etc
- l'accès à des AMAP est généralement aisé, donc on peut tout à fait manger local, voir trouver des jardins partagés pour produire soi-même,
-
@Ana-Gaëlle il existe des initiatives de ce type! Des jardins partagés, des projets d'habitat partagé/groupé/participatif, des formations sur le lombricompostage ou l'installation de bacs à compost collectifs, les ruches sur les toits, les "micro-implantations florales", etc
- les communes font de plus en plus d'efforts au niveau des traitements phytosanitaires (il nous reste la pollution automobile et celle liée aux produits domestiques...),
- vie en ville ne veut pas forcément dire surconsommation. C'est un état d'esprit que chacun se forge.
Bref, pour moi, et peut-être parce que je ne suis pas encore prête à renoncer à certaines choses, l'avantage majeur de la ville reste cette "économie d'échelle" à la fois au niveau de la consommation d'espace (qui pour moi est un enjeu très important) et des temps de transport. A confort de vie égal, la vie en ville semble plus économe en énergie et espace. On parle là d'une ville relativement dense, style centre ville ou petits collectifs de 2-3 étages, et pas grandes banlieues résidentielles, maisons en lotissement, etc.
Je ne dis pas que c'est mieux (ni moins bien) que la campagne, mais c'est un bon compromis entre "Je suis en ville et je ne m'intéresse pas à l'environnement" / "Je vis à la campagne dans une grande maison avec un grand terrain que je tonds toutes les semaines et je prends ma voiture tous les jours pour aller travailler" / "Je vis à la campagne de façon tout à fait autonome, avec mon jardin potager, mes poules, dans la maison à énergie positive que j'ai fabriquée moi-même, et par un miracle heureux j'exerce un métier qui ne nécessite aucun déplacement, ni pour moi ni pour mes clients/partenaires/collègues" (n'y voyez pas de moquerie, c'est un peu l'idéal inatteignable pour moi... pour le moment) (pas de jugement non plus pour les 2 autres options, c'est simplifié évidemment, mais ça correspond à 2 situations communes parmi mes connaissances)
Donc je pense vraiment que vivre en ville n'est pas du tout un obstacle à la conscience écolo, après chacun vit avec ses contradictions, les choses qu'il peut plus ou moins faire, etc. Et de façon personnelle, la première étape du développement d'une vie plus écolo se concentre d'abord sur : la consommation (moins, mieux, etc) + les trajets. La campagne et l'autonomie viendra peut-être, mais plus tard.
En me relisant, je vois que j'ai plus ou moins redit ce que
@Poppya a écrit, en plus long...