@Luonnotar
ça ne va peut-être pas t'être utile. En fait dans ma tête, c'étaient les arguments du côté CF qui ne tenaient pas la route. Du coup, j'ai jamais trouvé de raison de me dire que je ne voudrais pas d'enfants.
Je n'ai pas d'enfants et je ne ressens pas le besoin / l'envie d'en avoir là tout de suite, peut-être un jour, dans un futur plus ou moins proche, mais ce n'est pas un sujet pour moi aujourd'hui. En revanche, la plupart des arguments CF que j'ai entendu ne me satisfont pas :
- l'argument des facteurs extérieurs (le monde est moche, on pollue la planète, les dangers sont partout). Je ne l'ai jamais compris : le monde est certes très moche mais on y vit des choses très belles et pour l'instant, tous les trucs moches que j'ai vécu ne m'ont pas fait préférer la non existence à l'existence. Donc quelque part, on peut voir ça comme un raisonnement égoïste : ce qui est bon pour moi (vivre) ne peut pas être mauvais pour mon futur enfant.
- l'inconfort présenté par un enfant. Je me dis que la vie est complexe et qu'on n'obtient pas un être humain comme on fait réchauffer une pizza : c'est long, c'est compliqué, mais quelque part c'est le prix de la vie, c'est le prix pour avoir une personne libre et digne. Pour moi le jeu en vaut la chandelle.
- surpopulation mondiale : la terre a largement assez de ressources pour tout le monde. Le principale problème relève, à mes yeux : de l'inégale répartition des richesses et du gaspillage.
- les risques médicaux (grossesse, accouchement...). C'est ce qui me fait le plus peur, et encore plus depuis qu'on a mis en lumière toutes les violences obstétricales. Mais, je suis peut-être naïve, je parie pour le "ça se passera bien"
- le coût. Oui ça coûte cher un enfant, c'est une charge financière qu'il faut pouvoir assumer, mais changer de voiture tous les deux ans aussi, aller chez le coiffeur tous les mois aussi, faire de l'équitation aussi... Donc c'est un choix coûteux, mais pas déraisonnable.
@Scail
Je voulais revenir sur deux choses : déjà, l'impact du monde du travail : un-e travailleureuse jeune, disponible et en bonne santé est un plus pour une majorité des employeureuses, notamment parce qu'on pratique largement en occident la rémunération à l'ancienneté (plus vous êtes ancien-ne dans un métier, plus vous pouvez exiger un salaire élevé en fonction de votre expérience). Dans le monde du travail, la grossesse après 30 ans est plébiscitée. Par ailleurs, l'allongement de la durée des études fait que la grossesse à 20 ans est considérée comme une grossesse précoce. Le triptyque diplôme / CDI / relation stable s'est substitué au traditionnel diptyque mariée/en bonne santé. Ils ne valent pas mieux l'un que l'autre.
Le facteur biologique est important (on parle de pic de fertilité dans la vingtaine et ensuite d'une dégradation de la qualité des ovocytes). Mais là encore, si les chances de procréer diminuent, elles ne disparaissent pas pour autant. Et si on ne souhaite pas beaucoup d'enfants, cette perte de fertilité est moins handicapante (quelqu'un qui voudrait 5 ou 6 enfants a effectivement plutôt intérêt à s'y prendre tôt).
Je vois aussi un facteur de différence d'âge. Il y a un âge où on a moins d'énergie pour s'occuper d'enfants. Pareillement, éduquer et entretenir des enfants a un coût, et arrivé à la retraite, il n'est pas rare que le revenu d'un foyer diminue, et avec ça, la capacité à financer des études notamment, à se porter garant...
edit
@Elliana : pourquoi 2 ? pourquoi par couple ? (si je change 6 fois de partenaire dans ma vie, j'ai droit d'en faire 12 alors ?)
On a vu que la politique de l'enfant unique en Chine a eu des conséquences dans le temps bien au delà de la simple réduction de la population. De manière générale, je ne suis pas en faveur d'une telle politique, parce que très rapidement on va avoir des dérives (eugénisme, question du choix du sexe de l'enfant, trafics d'enfants...)