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Le débat sur la présence de Médine au Bataclan me débecte profondément.
Ça devient vraiment n'importe quoi
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Ça devient vraiment n'importe quoi
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@Kaylie ce que je dis n'engage que moi : pourquoi venir partager sur cette veille cette expérience où tu avais l'occasion de réagir face à des propos racistes et où tu as décidé dans ton intérêt propre de ne rien faire ? Je ne comprends pas. Ça n'a absolument rien d'anodin, ça participe complètement de la complicité active ou passive des Blanc-he-s lorsqu'illes sont témoins ou profitent du racisme. Cette collègue, comme plein de fois auparavant et probablement plein de fois ensuite, a pu tenir des propos racistes sans aucun désagrément, sans aucune sanction ... Non je ne comprends vraiment pas ...
@Kaylie Je vais rebondir sur ce que dit @Eclise parce que le message m'avait limite choquée voire gavée en fait. C'est quoi l'intérêt de poster sur cette veille en particulier (qui est un espace de débat, de soutien et autres pour les racisé-es), quelque chose de ce genre là? Je vois absolument pas la pertinence de venir nous raconter ce genre de propos racistes qui fusent quand vous êtes entre blancs, et que vous vous soutenez entre vous ou que vous vous sentez pas concernés: "j'ai rien dit parce que personne n'aurait pu être offensé directement" (awesome). Surtout de la manière dont tu le racontes (c'est raciste et potentiellement offensant pour vous tout-tes mais je dis rien parce que on doit vraiment bien s'entendre hihihihi 
). Perso je trouve que ça frise le foutage de gueule.
). Perso je trouve que ça frise le foutage de gueule.
Je suis vraiment désolée, je supprime le message de ce pas 
. J'ai voulu partager ça ici parce que ce sont des propos qui m'ont vraiment choquée et qu'une veille permanente me semblait un bon endroit pour ça. Et ça m'aurait semblé malhonnête de ne pas dire que je n'avais pas réagi. C'était un choix sans doute confortable et égoïste, mais je ne le prends pas légèrement et je ne trouve pas ça drôle du tout.
C'étaient les intentions de départ, je suis vraiment désolée que ça ait été blessant/offensant
. Je vous présente mes plus plates excuses. 
. J'ai voulu partager ça ici parce que ce sont des propos qui m'ont vraiment choquée et qu'une veille permanente me semblait un bon endroit pour ça. Et ça m'aurait semblé malhonnête de ne pas dire que je n'avais pas réagi. C'était un choix sans doute confortable et égoïste, mais je ne le prends pas légèrement et je ne trouve pas ça drôle du tout.C'étaient les intentions de départ, je suis vraiment désolée que ça ait été blessant/offensant
. Je vous présente mes plus plates excuses.
@Kaylie ce topic sera peut-être plus adapté à tes questionnements : http://forums.madmoizelle.com/sujets/comment-etre-un-e-bon-ne-allie-e.101549
J'ai une question pour les metisses comme moi : comment vous considerez vous, comme noire ? Moi, a 25ans, j'ai toujours autant de mal a me considerer comme noire, a moitie Africaine ou ayant de la validité en tant que telle, alors que, oui, objectivement, vu que l'Ile Maurice est en Afrique, ma famille du cote de mon pere viens de et vit la bas et est noire, la reponse devrait etre oui 
... Mais j'ai un peu honte, vu que j'ai ete invalidee depuis toujours.. Il faut savoir que mon pere a demenage a Londres il y a 20ans, et que j'ai entendu beaucoup de repliques comme quoi "il est pas noir, vu qu'il est Anglais" (oui, je sais, avec du recul, c'est con). Je suis nee a Avignon, et j'ai toujours vecu avec ma mere blanche dans un village a cote qui compte peu de noirs. J'ai aussi eu droit a "ta peau est aussi foncee que moi quand je bronze"... (si vous voyez qui est Trevor Noah, ben on a a peu pres la meme couleur, peut etre que je suis un petit chouia plus claire.
Donc j'ai du mal a me situer, tellement que j'ai honte quand j'ai l'impression de m'approprier quelque chose. Genre je me suis faite faire des tresses, j'ai eu honte pendant des jours. Je pense a me faire tatouer un astronaute Afrofuturiste, mais j'ai peur d'avoir honte, et me dis que je devrais juste rester a des"" trucs de blanc"". Surtout que si je parle pas souvent a ma famille Mauricienne (c'est juste que je suis pas tres famille) , je sens j'ai aucun droit a me revendiquer Mauricienne.
... Mais j'ai un peu honte, vu que j'ai ete invalidee depuis toujours.. Il faut savoir que mon pere a demenage a Londres il y a 20ans, et que j'ai entendu beaucoup de repliques comme quoi "il est pas noir, vu qu'il est Anglais" (oui, je sais, avec du recul, c'est con). Je suis nee a Avignon, et j'ai toujours vecu avec ma mere blanche dans un village a cote qui compte peu de noirs. J'ai aussi eu droit a "ta peau est aussi foncee que moi quand je bronze"... (si vous voyez qui est Trevor Noah, ben on a a peu pres la meme couleur, peut etre que je suis un petit chouia plus claire.Donc j'ai du mal a me situer, tellement que j'ai honte quand j'ai l'impression de m'approprier quelque chose. Genre je me suis faite faire des tresses, j'ai eu honte pendant des jours. Je pense a me faire tatouer un astronaute Afrofuturiste, mais j'ai peur d'avoir honte, et me dis que je devrais juste rester a des"" trucs de blanc"". Surtout que si je parle pas souvent a ma famille Mauricienne (c'est juste que je suis pas tres famille) , je sens j'ai aucun droit a me revendiquer Mauricienne.
Dernière édition :
je suis tellement d'accord avec les collègues métis.ses ici. (il faut qu'on se trouve un autre mot par ailleurs)
mais pas trop d'accord avec @Little Moi-Même ! Je trouve justement que l'héritage que je n'ai pas vraiment reçu fait que je suis "pas vraiment africaine". Je mange un peu des plats de mon père, largement des plats de colons, j'écoute vaguement de la musique...
par contre je suis noire. Je suis une afro descendante mais j'ai la certitude d'être une femme noire. Même si beaucoup de gens veulent m'en faire douter (comme les autres plus haut, je suis pas assez ceci ou cela, ou "t'es pas vraiment noire toi", et même venant d'autres femmes noires pour qui les métis.ses ne sont pas réellement noir.e.s). I've got news for you, les blancs me traitent en noire depuis que je suis toute petite, et ils arrêteront pas de si tôt. J'ai pas été élevée "comme une africaine" mais je suis une femme noire. Je suis française, une française noire quoi, rien d'original =)
mais pas trop d'accord avec @Little Moi-Même ! Je trouve justement que l'héritage que je n'ai pas vraiment reçu fait que je suis "pas vraiment africaine". Je mange un peu des plats de mon père, largement des plats de colons, j'écoute vaguement de la musique...
par contre je suis noire. Je suis une afro descendante mais j'ai la certitude d'être une femme noire. Même si beaucoup de gens veulent m'en faire douter (comme les autres plus haut, je suis pas assez ceci ou cela, ou "t'es pas vraiment noire toi", et même venant d'autres femmes noires pour qui les métis.ses ne sont pas réellement noir.e.s). I've got news for you, les blancs me traitent en noire depuis que je suis toute petite, et ils arrêteront pas de si tôt. J'ai pas été élevée "comme une africaine" mais je suis une femme noire. Je suis française, une française noire quoi, rien d'original =)
@Little Moi-Même quand j'ai dit que certaines personnes noires refusent aux métis.ses leur "noirté" je parlais pas de toi. Ça m'est arrivé récemment et ça a fait du mal à beaucoup d'ami.e.s métis.ses qui se sont encore vu refuser l'entrée dans le club des noir.e.s.
Mais c'est pas tant une définition par l'identité dont je parlais (j'avoue c'était la nuit, encore), mais de définition par l'expérience. Je sais que je me répète en fait, mais j'y crois toujours : je ne suis une femme noire que parce que le monde m'a toujours traitée comme une femme noire. Y a pas d'autre raison, c'est pas culturel, j'ai pas de nationalité africaine, je suis jamais allée dans le pays de mon père... Mais comme on me traite en personne noire, je vis des choses qui sont communes aux autres personnes noires, et aux autres femmes en particulier. Et en même temps, je ne vis pas TOUT ce que vivent les autres femmes noires, je sais donc que ma couleur claire est un avantage social et que le colorisme sévit très durement (en fait je sais pas comment il sévit, mais je sais comment il est un privilège pour moi).
J'ai rien d'une femme africaine, tout comme j'ai rien d'une personne de classe populaire, mais on m'associe à ça et je le deviens au fur et à mesure. Aujourd'hui, d'une part j'assume d'être une femme noire et je choisis d'en être fière (je pense qu'être noire ça veut dire "résilience", ça veut dire "empathie", ça veut dire "combativité", je choisis de définir ça comme ça), et d'autre part mon chômage de longue durée et ma non employabilité me mènent doucement, tout doucement vers les classes populaires. Tout ça ne vient pas de moi. Ça vient du regard blanc, du monde blanc, mais ça fait bien de moi une femme noire.
on a le même chemin de pensée mais c'est juste le vocabulaire qui change je crois.
Moi aussi je veux faire mon chemin et être une personne à part entière. J'ai jamais voulu autre chose. Mais on m'a pas donné cette option, on me traite en général comme une partie d'un tout. En réponse, je choisis de m'allier à d'autres personnes qui ont les mêmes challenges, et de s'entraider, se porter mutuellement pour égaliser nos chances avec celles des gens "normaux".
Mais c'est pas tant une définition par l'identité dont je parlais (j'avoue c'était la nuit, encore), mais de définition par l'expérience. Je sais que je me répète en fait, mais j'y crois toujours : je ne suis une femme noire que parce que le monde m'a toujours traitée comme une femme noire. Y a pas d'autre raison, c'est pas culturel, j'ai pas de nationalité africaine, je suis jamais allée dans le pays de mon père... Mais comme on me traite en personne noire, je vis des choses qui sont communes aux autres personnes noires, et aux autres femmes en particulier. Et en même temps, je ne vis pas TOUT ce que vivent les autres femmes noires, je sais donc que ma couleur claire est un avantage social et que le colorisme sévit très durement (en fait je sais pas comment il sévit, mais je sais comment il est un privilège pour moi).
J'ai rien d'une femme africaine, tout comme j'ai rien d'une personne de classe populaire, mais on m'associe à ça et je le deviens au fur et à mesure. Aujourd'hui, d'une part j'assume d'être une femme noire et je choisis d'en être fière (je pense qu'être noire ça veut dire "résilience", ça veut dire "empathie", ça veut dire "combativité", je choisis de définir ça comme ça), et d'autre part mon chômage de longue durée et ma non employabilité me mènent doucement, tout doucement vers les classes populaires. Tout ça ne vient pas de moi. Ça vient du regard blanc, du monde blanc, mais ça fait bien de moi une femme noire.
on a le même chemin de pensée mais c'est juste le vocabulaire qui change je crois.
Moi aussi je veux faire mon chemin et être une personne à part entière. J'ai jamais voulu autre chose. Mais on m'a pas donné cette option, on me traite en général comme une partie d'un tout. En réponse, je choisis de m'allier à d'autres personnes qui ont les mêmes challenges, et de s'entraider, se porter mutuellement pour égaliser nos chances avec celles des gens "normaux".
@guerredesmiroirs je viens d'écouter ce podcast https://www.arteradio.com/son/61660116/le_tchip_ndeg15_sa_race
à 35 mn 35 ils discutent un peu de la question du métissage, je ne sais pas si ça pourra t'aider dans ta réflexion.
à 35 mn 35 ils discutent un peu de la question du métissage, je ne sais pas si ça pourra t'aider dans ta réflexion.
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