Moi j'ai pas trop de seins naturellement et j'ai jamais cherché à perdre le peu que j'ai alors je peux pas aider
Sinon, ceci sera mon tout premier post sur cette veille.J'avais un peu peur de poster depuis un moment parce que c'est l'une des seules veilles qui ne me concerne pas du tout directement et j'avais peur de dire des bêtises mais bon,il parait que c'est en forgeant qu'on devient forgeron alors j'me lance.
Je réflechissais à un truc. Vous en avez peut-être déjà parlé, si c'est le cas je m'en excuse et on s'arrête là. En fait j'ai beau retourner le truc dans ma tête, j'ai de plus en plus de mal avec le T dans LGBT. Attention, ce n'est pas les gens T en question qui me dérangent, c'est juste que j'ai l'impression qu'ils/elles sont complètement invisibilisé-e-s dans ce mouvement. Sûrement qu'à l'origine c'était une façon de regrouper toutes les personnes queer "contre" les hétéros/cis donc c'était pratique comme terminologie mais j'sais pas, je trouve que c'est plus trop approprié non ? Je suis abonnée à des filles transgenres sur Twitter et elles dénoncent clairement l'attitude des gays et lesbiennes à leur égard (surtout des gays), que par exemple à la gaypride, elles se sentent pas forcément bien reçues par "peur des amalgames" gay= drag queen, transgenre, etc...
Un autre truc qui me pose problème c'est que ce T ne renvoie pas à une orientation sexuelle alors que le L,G et B, oui.On peut être transgenre/transexuel-le et bi,gay ou lesbienne.
Je m'exprime mal mais en gros, j'ai pas l'impression que cette alliance fasse avancer la cause des transgenres et transexuel-le-s et d'une manière globale, toutes les personnes non cis/binaires, bien au contraire
Mais en même temps j'en sais rien vu que IRL je suis pas engagée alors je me trompe peut-être, vous en pensez quoi ?
@Sharon Stone
Trigger warning: pour les besoins de la discussion, ce post reprend des termes violents et des situations violentes.
A mon avis, c'est pas tout à fait juste Je ne veux pas faire d'échelle de discriminations mais il faut bien avouer que toutes les sexualités n'ont pas le même impact socialement. Par exemple, un.e asexuel.l.e peut être en réelle situation de souffrance et peut être discriminé.e. Si les gens sont au courant, yel peut être traité.e d'anormal.e. Mais si yel se promène dans la rue, même avec les gens au courant, il y a relativement peu de chances qu'on la/le batte à cause de son assexualité. Un gay ou une lesbienne qui ne se cachent pas, c'est à dire dont on connait l'orientation sexuelle sont nettement plus en danger.
Si la personne asexuelle est en couple, la donne change considérablement dans le cas d'un couple de même sexe.
Pour un.e transgenre qui n'est pas devenu.e invisible, c'est à dire dans le cas où son genre ne "cadre" pas socialement avec son sexe biologique, yel est de nos jours exposé.e physiquement.
Dans le cas de l'intersexualité, il y a un risque si une indication physique "marque" la pluralité des sexes biologiques. Dans le cas de la pansexualité aussi, il y a un risque... selon qui est ton partenaire par rapport à ton genre.
Il y a aussi la question de l'invisibilisation des lesbiennes et des transgenres par rapport aux gays dans le mouvement LGBTI et en général (là, je livre le ressenti de personnes concerné.e.s)
Donc, sur le fond, oui, le combat est le même. Déconstruction du genre, destruction des normes de sexualité, fin du binarisme mais dans les faits, les résultats des discriminations peuvent être sensiblement différents et donc modifier la demande. Parler d'oppressions identiques avec des formes différentes peut être ressenti comme une violence, une négation supplémentaire.
Je crois que c'est pour ça que beaucoup de personnes ne se sentent pas forcément à leur place actuellement dans le mouvement LGBTI.
De plus, sur la déconstruction du genre et du binarisme, tout le monde ne s'y reconnait pas forcément non plus. On peut se sentir d'un autre genre et se définir quand même par rapport aux 2 genres de notre société binaire. On peut être cisgenre et être à l'aise dans la binarité.
Ce sigle donne une fausse illusion comme quoi on est tous des alliés alors qu'il existe également des discriminations en son sein. J'en ai fait l'amère expérience il y a un moment (contexte : scolaire, 2 élèves LGBT+ dans une classe : moi (que je définirais comme... moi ) et un garçon gay blanc). Au début, rempli de ma joie arc-en-ciel d'avoir trouvé quelqu'un avec qui partager mon militantisme, et de mon préjugé comme quoi "les LGBT sont des gens comme moi donc forcément super-cool". Ben... non en fait. Il était pas particulièrement oppresseur - il aurait pu être sexiste ou transphobe - mais juste... pas du tout engagé dans la lutte contre l'oppression hétéro.
(Après je sais pas, il était peut-être pas très bien dans sa peau)
Sur l'exemple de l'asexualité, ça peut paraître être un problème "moins grave" ou "moins urgent" parce qu'il est possible de le cacher, mais même sans être outé-e-s je pense que les personnes asexuelles subissent d'autres préjudices que le rejet rien que du fait qu'ils/elles ne soient pas conformes à ce que la société attends d'eux/elles (yels?). Et ça c'est quelque chose qui se vit et se ressent au quotidien, même si les gens autour ne le savent pas, ben eux le savent et peuvent se sentir inadapté-e-s / différent-e-s en quasi permanence, et ce depuis très jeunes. En tant que sexuels et romantiques on ne se rends pas compte de l'importance que la sexualité et la conjugalité ont dans la société, mais quand ce sont des choses que tu ne comprends pas, qui ne t'ont jamais attiré-e et que la vie de tou-te-s les autres semble tourner autour de ça ben tu ne vois plus que ça, et puis il y a une grosse injonction à la sexualité quoi. En plus l'asexualité c'est quelque chose dont on parle relativement peu, donc en plus de ce sentiment de différence ben certainEs peuvent penser qu'elles/ils sont les seulEs à être dans ce cas.
Je sais que tu ne voulais pas faire d'échelle des souffrances et d'ailleurs tu l'as précisé, mais je réagissais juste là dessus parce que j'entends très souvent que l'asexualité c'est un truc limite de moindre importance que le reste, que typiquement on ne peut pas le mettre au même niveau parce que ce n'est pas visible, mais j'ai rencontré beaucoup de personnes asexuelles et je pense qu'on a vraiment tord de séparer ça du reste genre "eux c'est un cas à part". Je trouve que c'est de l'exclusion en fait.