Coucou! Y'aurait-il par hasard des madz qui sont hôtesse de l'air, agent d'escale, bref qui travaillent dans les avions ou les aéroports ?
[SPOILER="Lectrice-correctrice (de textes en français)" a dit :De toutes les langues, aussi belles soient-elles, c’est ma langue maternelle, le français, qui reste la plus chère à mon cœur. J’aime la rigueur de ses règles grammaticales, j’aime les défis intellectuels que représentent toutes les exceptions à ces règles, j’aime toutes les nuances, l’éventail des tournures, les différents degrés de niveau de langue et les autres variations qu’elle permet et avec lesquels jouer.
Un lecteur-correcteur n’est pas un écrivain raté qui se venge en critiquant les écrits des autres. Au contraire, c’est quelqu’un qui aime les auteurs et qui va les accompagner pour valoriser leurs œuvres en leur donnant encore plus de hauteur (hauteur/auteur : jeu de mots naze d’une lectrice/correctrice). Meilleurs sont les échanges entre l’auteur et son correcteur, plus les propositions d’amélioration fusent pour aboutir à un texte d’une excellente qualité.
Je ne relis/corrige que des textes en français qui ont donc été rédigés par un auteur français, par un auteur étranger fier d’écrire dans une langue apprise qu’il affectionne ou par un traducteur (la règle veut qu’une traduction soit lue par une seconde paire d’yeux pour être validée).
Je me penche sur tous les aspects d’un texte, quel que soit le type (livre, article, brouillon de présentation orale, thèse, mémoire, roman, nouvelle). Sur la forme bien sûr : orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation, mise en page, coquilles, répétitions, présentation de citations et notes de bas de page, création d’index, etc. Mais aussi, quand cela est nécessaire, sur le fond : je vérifie la cohérence du texte, les enchaînements logiques, l’accessibilité du propos par rapport au public cible. Je ne change rien arbitrairement, je signale à l’auteur que telle partie n’est pas compréhensible en l’état, que telle autre me semble bien trop technique pour un ouvrage de vulgarisation, je préviens que telle partie devrait se trouver avant telle autre pour une meilleure cohérence. Encore et toujours, les maîtres-mots sont « propositions » et « échanges », et le correcteur n’a pas à se vexer si certaines des modifications sont refusées par l’auteur.
Curieusement, je ne peux pas me vanter d’avoir dans mes écrits un style propre mais c’est précisément une précieuse qualité pour le travail que je fais : je trouve très facile de m’imprégner du style que je corrige pour m’y fondre et adopter le même ton. Question de respect aussi : un texte c’est comme une petite partie de ce qu’est l’auteur, c’est son bébé, il en a choisi le style et les mots, je me dois de les respecter au maximum. Un relecteur ne recherche donc pas la gloire, il doit se fondre dans le style de l’auteur, être la main invisible qui apporte l’ultime peaufinage et rend l’ensemble impeccable.
Pour être efficace, il faut savoir lire vite (pour tenir les délais) tout en ayant un œil acéré. Au fil du temps j’ai pris l’habitude de lire « à 2 niveaux » : je lis la phrase entière dans ma tête, pour vérifier sa cohérence, mais mon œil s’attarde sur chaque lettre pour vérifier qu’il n’en manque pas, qu’elles soient correctes et dans le bon ordre. Évidemment, il faut être à l’aise avec le français, ses règles, ses niveaux de langue, être au courant des normes typographiques (qui varient selon les maisons d’édition). Admettre qu’on ne sait pas tout est une preuve d’honnêteté intellectuelle et une grande capacité de recherche comble vite les lacunes : quand on corrige un texte sur un sujet pointu qui nous est inconnu, en apprendre un peu plus sur le sujet permet de contrôler la logique du texte, ainsi que l’orthographe des termes spécifiques. De la même façon, certaines règles grammaticales restent obscures, voire inexistantes, et il convient alors de chercher des applications concrètes dans d’autres ouvrages ou de chercher l’usage courant en français, sachant que parfois les deux se contredisent (par exemple les dispositions prises par la réforme orthographique de 1990 ont été appliquées dans certains cas mais d’autres n’ont pas pris auprès des locuteurs. Que suivre alors ? La règle ou l’usage ?). Il faut aussi se montrer souple : dans un texte contemporain il faut accepter qu’il y ait écrit « j’veux » par exemple, de même qu’un texte poétique verra l’ordre des mots chamboulé.[/SPOILER]
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C'est ce que je voulais désigner par "ici", effectivement, j'ai découvert ce forum totalement fortuitement, il est bien enfoui@Elanor.
Pas forcément, je pense juste que certain.es personnes dans l'artisanat ne passe juste pas dans cette partie du forum