@Pazzi Pour quelqu'un de célibataire pas en coloc, le couvre-feu était pas beaucoup moins limitant pour la vie sociale. On devait être chez nous à 21h donc autant dire que quand tous nos amis sont salariés, c'était déjà trop compliqué de les voir en semaine car ils sortaient pas du boulot avant 17h30/19h30, avec le transport pour se rejoindre, ça fait au mieux qu'on se retrouve à 18h/20h et dans le meilleur des cas, on devait repartir à 20h30, voire avant. Faut vraiment être motivé pour voir tel ou tel pote si c'est pour une tranche horaire si courte, et eux devaient courir hors du boulot sans pouvoir se poser 2 minutes, pas très reposant! Mes amis sont rarement dispos avant 20h et ont toujours un million de trucs à faire en journée le week-end qu'ils n'ont pas eu le temps de faire en semaine because boulot donc autant dire que pour moi c'était mort de les voir avec un couvre-feu. Et plein de trucs de sociabilisation comme le sport étaient déjà interdits tandis que les divertissements comme les spectacles, souvent organisés en soirée, étaient déjà largement annulés. Donc pour moi, là on est juste un palier au dessus du couvre-feu mais rien à voir avec le confinement de mars. Et ça ne veut pas dire que je ne ressens pas d'impact sur ma vie sociale! C'est juste que moi depuis septembre, j'ai vu seulement 2 amies et ma famille parce que j'attends pour voir les gens dont je suis moins proches, et j'avais très peur du confinement car je pensais que je ne pourrais plus parler à PERSONNE mais parler à un médecin, kiné ou à des gens du boulot, c'est déjà beaucoup moins dur à vivre que de ne parler qu'une fois tous les 15 jours à un caissier. Idem pour la sensation d'enfermement, il y a plein d'endroits où aller en ce moment si on veut changer d'air et voir un peu d'autres têtes entre le passage au Starbucks, le travail, la Fnac ou le parc alors qu'à Paris en mars il n'y avait que des rues vides ou les supermarchés. Je ne trouve donc pas que ce soit un confinement au sens propre puisqu'on a plein d'opportunités de sortir de chez soi et que par essence, un confinement c'est rester chez soi pas "cesser de voir ses proches". Ce dont tu parles, c'est plutôt une coupure des rapports privés qu'un confinement à proprement parler, mais en soi, je trouve les différences assez limitées par rapport au couvre-feu.
Et le fait que ce soit perçu par moi ou d'autres comme un confinement incomplet ne contredit absolument pas ce que tu dis : c'est comme troublant et dur à comprendre de constater que beaucoup de choses sont maintenues, mais par les rapports privés et loisirs.
En soi, moi ça me dérange pas que ce soit un confinement avec des opportunités de sorties diverses pour pouvoir changer d'air mais comme d'habitude, j'ai du mal à suivre et à comprendre le projet par rapport au virus.
Aussi, je dois dire que j'en ai un peu marre du manque de courage politique sur ce point. En mars, certains pays et entreprises avaient déjà prévu que la crise sanitaire perdurerait au moins jusqu'en 2021. Certains pays annonçaient une fermeture des frontières pour 6, 9 voire 12 mois et le secteur aérien disait dès avril/mai qu'il n'y aurait pas de retour à la normale avant 2023. Mais notre gouvernement faisait comme si ça serait beaucoup plus court alors qu'il devait bien se douter que c'était pas le cas si même des entreprises le savaient. Là c'est pareil, pourquoi ne pas commencer par un truc dur quitte à alléger ensuite plutôt que d'attendre la dernière minute quand c'est plus dur à rattraper? Pourquoi ne pas avoir fait 2 semaines de confinement suivies d'un couvre-feu plutôt que 2 semaines de couvre-feu suivies d'un confinement d'un mois renouvelable? Plusieurs proches du gouvernement et même Véran ont l'air de savoir que ce sera plus d'un mois mais alors pourquoi ne pas donner une chronologie réelle possible? C'est dur de s'organiser pour vivre avec le virus si on ne sait pas où on va et qu'on nous donne une visibilité à la semaine seulement!
J'en veux vraiment aux maires de faire de l'ouverture des librairies et autres commerces non essentiels leur cheval de bataille plutôt que d'exiger un plan clair sur le long terme. C'est totalement démagogique et contre-productif.
bizarre que la démission en masse des infirmier.es des hôpitaux publics ne soit quasiment jamais évoquée dans les médias.
J'ai beaucoup de mal à me dire que les gens bénéficient d'une semi liberté, et moi non... Et je suis peinée de toujours lire dans les médias à quel point les jeunes sont inconsients et sont responsables de cette situation ( je ne nis pas l'impact des soirées étudiantes et les condamne évidemment hein ! ) 
