Quel regard les Françaises portent-elles aujourd'hui sur le féminisme en général et sur les campagnes de communication lancées par "Osez le féminisme" en particulier ?
C'est la question posée début octobre à l'initiative de Grazia par l'institut de sondage Harris Interactive à 744 femmes âgée de 18 ans et plus, représentatives de la population féminine de l'hexagone.
Premier enseignement : à la question "vous définiriez-vous comme féministe ?", 55% des Françaises répondent oui (7% des sondées répondent "oui tout à fait" et 48% "oui plutôt").
Surprise (pour moi en tout cas), les moins féministes sont les 25-34 ans (45%).
Les 50-64 ans disent oui à 63%, les plus de 65 ans à 58%.
Les 18-24 ans (la génération des Mads donc) sont dans la moyenne avec 55% de oui.
Moins surprenant : les féministes sont plus nombreuses parmi les catégories socio-professionnelles (CSP) supérieures (66% de oui) que parmi les CSP- (48% de oui) et parmi les électrices de gauche (68% de oui) que parmi les électrices de droite (53% de oui) et d'extrême-droite (54% de oui).
Deuxième enseignement : à la question "estimez-vous tout à fait utile, plutôt utile, plutôt inutile ou tout à fait inutile qu’existent aujourd’hui des mouvements et associations féministes ?", 79% des femmes répondent "utile" (19% tout à fait utile et 60% plutôt utile).
Cette fois, ce sont les 18-24 ans qui se distinguent en se disant les plus engagées (91%!) en faveur de l'utilité des mouvements féministes, loin devant les 50-64 ans (80%), les 35-49 ans (79%), les 25-34 ans (77%) et les plus de 65 ans (73%).
Seules 7% des électrices du PS jugent inutile l'existence des mouvements féministes contre 17% des électrices UMP et 29% des électrices d'extrême-droite.
Troisième enseignement : les campagnes de communication menées récemment par "Osez le féminisme" ont été diversement accueillies.
La campagne " Ils se lâchent, les femmes trinquent ", lancée en pleine affaire Strauss-Kahn, que nous avons appuyée et relayée sur Madmoizelle, est la plus appréciée.
68% des sondées (78% des 18-24 ans !) disent qu'il était nécessaire de la mener.
La campagne " Osez le clito " génère un jugement plus mitigé : seules 45% des sondées (mais 68% des 18-24 ans) affirment qu'il était nécessaire de la mener. Sa forme est particulièrement remise en cause puisque seules 35% des sondées (49% des 18-24 ans) jugent qu'elle a su adopter "le bon ton". C'est précisément ce que nous écrivions dans ce papier "Osez le clito : une bonne idée, une com pas terrible".
La campagne " Arrêtons avec Mademoiselle ", objet de ce débat sur Mad, est pour le moins mal comprise par les Françaises puisque seules 35% d'entre elles pensent qu'il était nécessaire de la mener et 31% affirment qu'elles se sont senties concernées.
Les 18-24 ans sont plus sceptiques encore puisque 17% seulement d'entre-elles disent qu'il était nécessaire de la mener et 23% qu'elles se sont senties concernées !
Les résultats complets de cette enquête sont ici !
Pour permettre de comparer la position des Mads avec celle des femmes interrogées dans cette enquête, je vous propose une question de sondage posée à l'identique : "vous définiriez-vous comme féministe" ?
Que pensez-vous des résultats de cette enquête ? Reflètent-ils vos propres position sur le sujet ?
PS : si certaines d'entre-vous ont des idées pour expliquer pourquoi les 25-34 ans sont les moins nombreuses à se dire féministes, n'hésitez pas, nous sommes preneurs !
C'est la question posée début octobre à l'initiative de Grazia par l'institut de sondage Harris Interactive à 744 femmes âgée de 18 ans et plus, représentatives de la population féminine de l'hexagone.
Premier enseignement : à la question "vous définiriez-vous comme féministe ?", 55% des Françaises répondent oui (7% des sondées répondent "oui tout à fait" et 48% "oui plutôt").
Surprise (pour moi en tout cas), les moins féministes sont les 25-34 ans (45%).
Les 50-64 ans disent oui à 63%, les plus de 65 ans à 58%.
Les 18-24 ans (la génération des Mads donc) sont dans la moyenne avec 55% de oui.
Moins surprenant : les féministes sont plus nombreuses parmi les catégories socio-professionnelles (CSP) supérieures (66% de oui) que parmi les CSP- (48% de oui) et parmi les électrices de gauche (68% de oui) que parmi les électrices de droite (53% de oui) et d'extrême-droite (54% de oui).
Deuxième enseignement : à la question "estimez-vous tout à fait utile, plutôt utile, plutôt inutile ou tout à fait inutile qu’existent aujourd’hui des mouvements et associations féministes ?", 79% des femmes répondent "utile" (19% tout à fait utile et 60% plutôt utile).
Cette fois, ce sont les 18-24 ans qui se distinguent en se disant les plus engagées (91%!) en faveur de l'utilité des mouvements féministes, loin devant les 50-64 ans (80%), les 35-49 ans (79%), les 25-34 ans (77%) et les plus de 65 ans (73%).
Seules 7% des électrices du PS jugent inutile l'existence des mouvements féministes contre 17% des électrices UMP et 29% des électrices d'extrême-droite.
Troisième enseignement : les campagnes de communication menées récemment par "Osez le féminisme" ont été diversement accueillies.
La campagne " Ils se lâchent, les femmes trinquent ", lancée en pleine affaire Strauss-Kahn, que nous avons appuyée et relayée sur Madmoizelle, est la plus appréciée.
68% des sondées (78% des 18-24 ans !) disent qu'il était nécessaire de la mener.
La campagne " Osez le clito " génère un jugement plus mitigé : seules 45% des sondées (mais 68% des 18-24 ans) affirment qu'il était nécessaire de la mener. Sa forme est particulièrement remise en cause puisque seules 35% des sondées (49% des 18-24 ans) jugent qu'elle a su adopter "le bon ton". C'est précisément ce que nous écrivions dans ce papier "Osez le clito : une bonne idée, une com pas terrible".
La campagne " Arrêtons avec Mademoiselle ", objet de ce débat sur Mad, est pour le moins mal comprise par les Françaises puisque seules 35% d'entre elles pensent qu'il était nécessaire de la mener et 31% affirment qu'elles se sont senties concernées.
Les 18-24 ans sont plus sceptiques encore puisque 17% seulement d'entre-elles disent qu'il était nécessaire de la mener et 23% qu'elles se sont senties concernées !
Les résultats complets de cette enquête sont ici !
Pour permettre de comparer la position des Mads avec celle des femmes interrogées dans cette enquête, je vous propose une question de sondage posée à l'identique : "vous définiriez-vous comme féministe" ?
Que pensez-vous des résultats de cette enquête ? Reflètent-ils vos propres position sur le sujet ?
PS : si certaines d'entre-vous ont des idées pour expliquer pourquoi les 25-34 ans sont les moins nombreuses à se dire féministes, n'hésitez pas, nous sommes preneurs !