Voilà, j'ai déjà écrit mon texte, j'étais trop impatiente...
Mes mots étaient :
Oreiller
Ecrivain
Constellation
Eté
Ange
Et voici mon texte :
C’était une belle nuit, comme on en voit souvent à cette période de l’année. La douceur de l’été imprégnait l’air autour de lui, l’enveloppant tout entier d’une odeur particulière. Un parfum d’herbe étonnant, à la fois sec et humide, titillait ses narines, comme si la nature s’éveillait soudainement après le coucher du soleil. Il pensa tout de suite que c’était un endroit parfait pour trouver l’inspiration. L’écrivain s’affala dans le hamac relié à deux bouleaux dont les feuilles se mouvaient dans un murmure. Il ré-ajusta l’oreiller derrière sa tête et leva les yeux au ciel ; derrière les branches, il apercevait distinctement les étoiles scintillantes. Les constellations avaient toujours été un secret pour lui, il n’y connaissait rien mais comme tout mystère, elles le fascinaient. Le crayon en main, il baissa les yeux vers son carnet à l’aspect vieilli. Il considérait celui-ci comme un ami cher à qui il confiait ses pensées, ses envies, ses inspirations. Le perdre serait trop douloureux, ce serait perdre un pan de sa vie auquel il était profondément attaché. C’était elle qui le lui avait offert, un jour de printemps, il y a quelques années. Il se souvenait souvent de cet instant avec bonheur et nostalgie. Elle avait dévalé l’escalier de la grande maison de ses parents, la maison recouverte de lierre qu’il aimait tant, se précipitant vers lui en l’appelant par son prénom. Il s’était retourné, avec dans les yeux une infinie tendresse, alors qu’elle lui tendait le carnet : « Garde-le, écris et reviens-moi ! ». Puis, elle s’était penchée, déposant ses lèvres sur sa joue rugueuse à cause de sa barbe naissante. Il était finalement parti, heureux et ayant l’impression d’avoir assisté à l’apparition d’un ange. Depuis, la guerre était passée. Il ne l’avait jamais revue pour bien des raisons, mais l’espoir persistait et brillait au fond de lui, à la manière des étoiles au-dessus de sa tête. Souvent, une pensée un peu folle lui traversait l’esprit ; il partirait sérieusement à sa recherche quand la dernière page du carnet serait noircie…
J'espère que ça vous a plu, en tout cas j'ai kiffé l'écrire !