Aujourd'hui je suis rentrée en stop depuis Cracovie et j'ai appris tout ça en allemagne. En fait je n'ai pas "appris" grand chose parce que je ne comprenais pas l'allemand à la radio, si ce n'est "Frankreich" et "84 tot". Notre conductrice ne parlait pas un mot d'anglais ou de français. On s'est accroché aux quelques mots que l'on a compris avec l'amoureux et on a tout de suite su. Ça a été terrible. Je me sentais terriblement loin des gens que j'aime, je ne pouvais pas partager mon effroi ouvertement et pleurer sur l'épaule de l'amoureux. Je voulais savoir, comprendre, mais je savais que même en écoutant les nouvelles en Français l'incompréhension resterait la même.
Et le pire, je me suis rendue compte de l'hypocrisie des médias ... De même qu'on ne parle des attentats à l'étranger que quand il y a un français ou deux blessé (le plus souvent), la radio allemande ne parlait que de ce groupe d'écolier berlinois en voyage scolaire à Nice. Et c'était terrible. Tout était terrible.
Ce soir je me sens complètement vidée et je n'ose pas aller voir, écouter, lire les mots français de ce drame.
Le pire au fond, c'était de ne pas être surprise. Et d'envisager ça tout de suite en entendant "Frankreich" à la radio. Immédiatement.
Et le pire, je me suis rendue compte de l'hypocrisie des médias ... De même qu'on ne parle des attentats à l'étranger que quand il y a un français ou deux blessé (le plus souvent), la radio allemande ne parlait que de ce groupe d'écolier berlinois en voyage scolaire à Nice. Et c'était terrible. Tout était terrible.
Ce soir je me sens complètement vidée et je n'ose pas aller voir, écouter, lire les mots français de ce drame.
Le pire au fond, c'était de ne pas être surprise. Et d'envisager ça tout de suite en entendant "Frankreich" à la radio. Immédiatement.