Mais heureusement qu'il y avait de l'émotion sur les plateaux. Là ça commence à me gonfler parce que je sature mais après le traumatisme de mercredi, ça m'a fait du bien de voir Philippe Val, les journalistes d'Inter et bien d'autres brisés et en pleurs, pendant que je chialais devant mon écran. L'analyse à froid ce ce qu'il se passe devra prendre toute sa place mais nous avons été heurtés dans l'une de nos valeurs les plus profondes et les plus typiquement françaises - il n'y a qu'à lire cet article "
what is Charlie Hebdo?" sur la difficulté des médias étrangers à transcrire l'esprit Charlie qui symbolise un truc qui n'existe qu'en France pour prendre conscience d'à quel point la moelle épinière du pays est touchée, et on ne peut pas passer directement au rationnel dans ces conditions.
C'est indécent, impudique, tout ça, mais putain je crois qu'il fallait vraiment lâcher les vannes là, exhiber l'émotion pour qu'on ne pète pas tous un câble. Cependant la limite à poser est claire: laisser en ligne l'extrait où Madénian apprend en direct que ses potes sont morts... sérieusement? Entre ceux qui viennent exprimer leurs émotions en plateau pour communier avec l'état d'esprit du pays et ce genre de prise en otage pour le sensationnel, il y a un monde