Communiqué de Jean-Marie Miossec, directeur de la fac Paul Valéry à Montpellier :
"[...] Le blocage brutal de l?établissement et l?arrêt des cours nécessiteront, lorsque la reprise totale sera effective, un rattrapage des enseignements et un report des examens, ce qui perturbera le calendrier des premier et second semestres, les départs en stages et les calendriers des Erasmus. Cela a des conséquences pour tous, y compris pour les formations qui devraient valider tôt leur diplôme dans la perspective de candidatures à des concours de recrutement en master pro. Il est donc urgent de faire le point sur ce problème. C?est l?objet du CA exceptionnel du mardi 4 décembre qui ne se déterminera que si la situation est redevenue normale.
Enfin, il faut lever les inquiétudes:
- Les présidents des universités se sont mobilisés et ont obtenu que toutes les universités entrent, en même temps, dans la réforme, alors qu?initialement le projet de loi privilégiait seules les universités candidates.
- Les droits d?inscription demeurent fixés par le ministère et n?augmentent pas. Notre établissement est exemplaire, n?instaurant pas le moindre droit spécifique. Il y va de la cohésion sociale et de l?accueil d?étudiants issus de milieux modestes. Le droit à l?enseignement supérieur doit être garanti pour tous ceux dont le talent et le travail leur permettent de réussir brillamment leurs études. Nous ne pouvons que nous enorgueillir de voir, à l?UPV, des jeunes issus de milieux qui ne sont pas favorisés, de toutes origines ethniques, réussir haut la main, en particulier aux concours du CAPLP, du CAPES et d?Agrégation et à l?issue des Masters, où ils sont nombreux à s?illustrer.
- Une politique d?accompagnement afin de réussir la licence doit être mise en place, avec le bureau de l?insertion que nous venons de créer. Après négociations avec les grandes centrales syndicales d?étudiants (UNEF, Cé, Fage) et avec la conférence des présidents des universités (CPU), le Ministère vient de libérer des moyens importants pour la réussite en licence, les bourses et le logement. Pour l?université Paul-Valéry, l?augmentation de la DGF (dotation globale de fonctionnement, financement de l?Etat) se situera à hauteur de + 19,7% pour 2008 par rapport à 2007, soit 786 057 euros dont 366 867 à affecter au plan réussite en licence.
- Nous devons rester vigilants afin que le réengagement de l?Etat (10 milliards sur 5 ans soit quelque 100 millions par établissement) soit équitablement réparti. Mais si nous persistons, avec Rennes 2, Lille 3, Toulouse 2 et Aix 1 dans une contestation sans issue, nous ternirons un peu plus l?image de l?UPV, globalement, et par rapport aux universités non littéraires ainsi que vis-à-vis des universités parisiennes qui continueront à drainer les cerveaux et les financements."
Bon, voilà... Je suis pas trop mécontente du résultat... De toute façon je pense pas que ça puisse être autrement.