Cette nuit, j'ai rêvé de toi. Tu me volais mes affaires, tu t'en allais, et tu ne revenais pas. Je me démenais comme une folle pour les récupérer. Je te cherchais partout, j'allais sonner chez toi, je m'engueulais avec ta mère (que je n'ai d'ailleurs jamais vue) parce qu'elle ne voulait pas me dire où tu étais. Je te retrouvais, et je me battais avec toi. Je pleurais, je te giflais, en hurlant. Pour que tu me rendes mes affaires, toujours.
Dans mon sommeil, j'ai beaucoup bougé, j'ai envoyé valser mon téléphone qui s'est éclaté par terre et a perdu sa batterie. Du coup, mon réveil n'a pas sonné. Du coup, j'ai eu 2h de retard au travail.
Ce serait beaucoup trop simple et raccourci de dire que c'est une métaphore, que mes affaires sont en réalité mes sentiments. Puisque c'est un peu ça que tu as fait. Venir me parler, être génial, intelligent, drôle et attachant. Me faire tomber amoureuse. Et puis une fois que c'était fait, jouer avec moi pendant un an, à me rendre folle, un peu plus tous les jours.
Tu aurais du venir il y a deux jours. Tu m'as dit que je te manquais affreusement, qu'il fallait que tu me parles de quelque chose. On aurait du se voir, pour discuter. J'attendais impatiemment ce moment. Je m'imaginais cette déclaration que j'attends depuis longtemps. Tu m'aurais dit que t'as été con, que tu es prêt, que tu te sens capable d'être stable. D'être moins névrosé, presque plus schizophrène. Tu m'aurais dit que tu voulais être avec moi, maintenant et pour longtemps. Mais tu n'es pas venu, tu ne m'as pas dit pourquoi, tu ne m'as même pas dit que tu ne venais pas. Et je n'ai eu aucune nouvelle depuis. Comme d'habitude. C'est toujours pareil depuis un an. Ca n'a jamais changé et ça ne changera jamais.
Alors je voulais te dire qu'aujourd'hui c'est terminé. Terminé de me faire malmener par toi. Tu ne penses pas à mal, je le sais. Tu n'as connu aucune autre fille à part moi, je le sais. Mais tu n'es pas capable d'être là, de ne pas disparaître pendant 1 mois du jour au lendemain, ou au moins de donner des explications. Tu n'es pas capable d'avoir une vie normale. Tu es dans une chute permanente, et tu ne peux pas faire autrement que de m'en faire subir les conséquences. J'espère sincèrement que tu t'es bien amusé pendant un an, parce que moi j'ai malgré tout aimé cette année. Pour être honnête, je n'en retiens que le meilleur. Ces moments merveilleux dans tes bras, où tu n'étais plus le même.
J'aimerais tout de même savoir ce que tu voulais me dire. A mon avis, je ne le saurai jamais. Mais peu importe, que tu me le dises ou non, aujourd'hui je n'ai plus rien à voir avec toi. Je ne veux plus avoir de contact avec toi. Tu m'as utilisée comme un jouet, et j'ai beau ne pas être fragile, je n'aime pas être prise pour une abrutie. J'espère que tu réussiras à être heureux, et que tu rencontreras la personne qui t'aidera à changer.