Je suis déçue Laura, vraiment. Ce que tu m'as dit à propos de Charline, ton "J'allais pas bien aussi alors j'ai pas trop chercher à savoir", il m'a dégouté. T'es bien gentille ma belle, mais ça suffit pas. Je croyais que t'étais une amie, mais je pense m'être gourrée. T'es encore un peu tournée vers you, your & yourself. Je sais que t'as beaucoup de malheurs et que tu pleures pas mal. Ouais, moi j'ai un amoureux qui me fait l'amour, mes deux grands mères se portent très bien, mon père m'a offert un ordi portable, mais l'ennui c'est que c'est toujours comme ça avec toi, qu'importe mon, notre état. Et celui de Charline alors ? Et celui d'Alex ? Nos malheurs égalent pas les tiens ? Les tiens sont plus graves que les notre c'est ça ? Tu sais ce que je pense de tout ça, moi. Y a pas d'échelle du malheur, parce que si on va par là, y aussi des kenyans qui crèvent de faims, et des américains du Sida, et des israelliens des bombes.
On fonctionne comme Marie et moi et comme Charlotte et moi. Pour Marie je suis chouette hein, pas de soucis, mais je suis aussi et surtout cette gamine un peu collante, peu cultivée, inexpérimentée, et pas vraiment une super copine. Charlotte est géniale, un peu collante, un peu ringarde, un peu chiante parfois, mais je l'adore vraiment. Voila, avec moi t'es comme ça. Et c'est over. Je veux plus vivre ça, faire pitié c'est pas mon truc.
Je vais prendre mes distances comme je les ai prises avec Marie et avec Charlotte.
Je t'embrasse, à une prochaine fois.