@Luthéa
Je voulais te dire merci pour cette phrase : "
Est-ce qu'il y a une offre où tu aurais l'impression de vraiment regretter et passer à côté de quelque chose ?"
Parce que j'y ai repensé plusieurs fois depuis que je t'ai lue et en fait, non, aucune de ces trois offres d'emploi n'est probablement un truc auquel je repenserais avec des regrets dans 10 ans si je ne l'ai pas, ou alors ce sera un peu un "hasard", du genre "oh mince, si ça se trouve, ce job aurait pu m'ouvrir une porte pour ce nouveau job que je veux!" (genre par exemple si la start-up devient un truc de ouf).
Et du coup, j'ai passé mon 2e entretien pour la PME en France. J'avais eu un super bon contact avec la première personne, ça m'avait donné envie de bosser avec elle car elle avait l'air de vraiment aimer le boulot qu'elle faisait et d'être une personne très humaine. La 2e personne, sa supérieure, m'a fait bonne impression, mais elle a aussi cherché à me donner une image très réaliste du job je crois, probablement parce qu'elle a une position plus haut hiérarchiquement et qu'elle a plus conscience des écueils. Donc j'ai plus l'impression maintenant que ce 2e job serait sympa, mais qu'il ne satisfairait pas non plus vraiment mes objectifs.
Et c'est marrant d'écrire, parce qu'en fait, je ne savais même plus trop quels étaient mes objectifs pro ces dernières années! Et là, après l'entretien, j'avais ce sentiment que ça irait mais que je me sentirais certainement à nouveau bridée dans "mon talent" au bout d'un an, comme je l'étais au cours des 5 dernières années, et que j'aurais l'impression de tourner en rond. Donc ce serait une nouvelle mission avec des trucs nouveaux à faire et relativement intéressants, mais pas non plus un vrai changement par rapport à mon ancien job. Si je n'avais que ça comme option, je suis sûre que je serais contente qu'on me fasse une offre car ça a quand même l'air intéressant avec une chouette équipe. Mais là, le fait d'avoir plus de pistes, ça me fait voir les choses autrement, ça me fait réaliser que je veux PLUS que ça.
Aussi, je réalise que le fait que la première personne que j'ai rencontrée ait l'air d'être quelqu'un de bien, ça contribuait largement à mon angoisse de devoir "choisir", car je n'aime décidément vraiment pas avoir l'impression de ne pas être "fiable" quand j'apprécie quelqu'un. C'est bête hein, car déjà elle ne m'avait pas du tout fait d'offre à ce stade, mais rien que l'idée de peut-être me trouver dans la position où je devrais dire "ce sera sans moi" à une personne qui m'inspirait des sentiments positifs, ça me stressait beaucoup. J'ai définitivement beaucoup de mal à me rétracter, même quand je ne connais une personne que depuis 30 minutes
Enfin bref, du coup je me suis demandée si je regretterais de ne pas accepter ce job si on me faisait une offre et en fait, je ne crois pas. Ce serait une opportunité sympa, mais je ne vois pas trop où ça me mènerait dans 5 ans. Et je dois dire que j'étais soulagée de pouvoir en venir à cette conclusion. Limite j'étais contente d'avoir moins d'options
A côté de ça, comme j'ai dit oui à l'offre de la grande entreprise à l'étranger, bah j'ai commencé à être prise en charge par leur service expatriation. J'ai vécu dans plusieurs pays, et c'est la première fois que quelqu'un s'occupe de mon expatriation comme ça. Je ne m'y attendais pas du tout, et je dois dire que ça me donne un sentiment très agréable.
J'ai reçu des mails de 5 contacts différents qui m'expliquent qu'ils vont s'occuper de tout, de la réservation de mon avion à celle de mon appart-hôtel pendant les premières semaines, en passant par une visite de la ville pour que je connaisse les quartiers où chercher un logement, un grand cabinet de consulting mandaté par ma future entreprise pour m'expliquer les conséquences fiscales de ce changement de vie et me conseiller financièrement, un contact sur place qui pourra me conseiller sur les loisirs etc.
J'ai l'impression d'être une étudiante de 20 ans qui se laisse séduire par un homme vieux mais très riche parce que je trouve toujours le job nul, mais comme je commence à avoir l'impression d'être traitée comme un profil VIP, et que me sentir comme une VIP m'a toujours fait bien plaisir, bah j'ai de plus en plus envie d'aller jusqu'à la prise de poste, rien que pour profiter jusqu'au bout de ce sentiment d'être chouchoutée et prise par la main pour des trucs que j'ai bien galéré à faire dans toutes mes expatriations passées
Je veux dire, j'ai jamais eu de grand cabinet de consulting pour me conseiller sur ma situation fiscale avant
En plus, je m'en fous vraiment de cette entreprise à la base, mais beaucoup de mes amis trouvent ça trop cool car ils sont adeptes des produits qu'elle vend et ils me disent "ah mais moi, je serais prêt à bosser 6 mois dans cette boite pour un job pourri rien que pour avoir la chance de voir comment c'est de l'intérieur, surtout qu'on te paye plein de trucs donc ça te coûte pas grand-chose de tenter!!" alors que ces potes gagnent littéralement 3 fois plus que le salaire qu'on m'a proposé, donc ça me fait méditer de voir des gens si enthousiastes pour cette entreprise
Et sinon, en plus du job clairement en-dessous de mes compétences, j'étais pas très motivée à partir dans un pays que je ne connais pas et où je ne connais absolument personne, en pleine pandémie où on n'a pas trop le droit de sociabiliser, donc chaud pour se faire des potes quoi! Je voulais rester dans mon petit cocon d'été en France, avec ma famille et mes amis proches quitte à ne pas pouvoir voir ceux qui sont loin.
Mais j'avoue qu'avec le nouveau confinement, voir quelque chose de nouveau, entrer dans le cercle de nouveaux gens, même si ce sera pas la folie sociale, ben ça me fait à nouveau un peu envie.
Et je vais essayer de vous expliquer un truc que j'ai réalisé en lisant un message de Romain sur la messagerie des ex-collègues, pârce que ça m'a donné l'impression d'avoir une idée un peu plus claire de ce que je voulais professionnellement.
Bref, je continue le processus de recrutement avec la start-up tout en continuant à dire ok pour le job dans la grosse boite à l'étranger, donc rien n'est définitif! Et en plus, je réfléchis quand même à postuler au "job de mes rêves", comme vous m'avez encouragée (la prise de poste pour ce job est dans au moins 2 mois, donc j'ai le temps de réfléchir) Je vous tiendrai au courant de mes choix pro en mode complètement HS sur ce topic
Sinon, je me rends compte que j'avais oublié de répondre à vos messages sur la sensation de froid/les tremblements en situation de stress!
Et du coup, après avoir vu un épisode de 911 sur M6 (
) où ce sujet est vaguement abordé pour les pompiers qui font des trucs de ouf, je crois que comme le suggère
@Osha, il y a a effectivement une raison chimique, genre l'adrénaline induite par le stress qui peut peut-être provoquer tous ces effets corporels. Aussi
@PrincessMey ce que tu disais sur le fait d'être en contrôle, je trouve ça intéressant car dans les situations que j'ai repérées comme provoquant ces sensations de froid/tremblements chez moi... Ben en fait, c'était des situations où j'avais souvent beaucoup pris sur moi, comme celle où je devais laisser les clients me défoncer avec un sourire poli ou par exemple, je ne ressentais quasiment pas ça pour Romain alors que pour Julie si - or, Romain, je lui avais hurlé dessus puis expliqué en détail mon ressenti, ce n'était donc pas des sentiments que j'essayais de contrôler particulièrement, alors que Julie, je faisais des efforts pour rester polie et professionnelle avec elle malgré toute la colère que je ressentais.
Donc ça a du sens que le souvenir de ces trucs avec les clients ou le souvenir de Julie me provoquent des sensations incontrôlable alors que le souvenir de Romain ou d'autres situations difficiles mais exprimées beaucoup moins.
@Zelie.L Moi je te dirais surtout de te fier à ton instinct. Je suis tout à fait le genre de personne à réagir exactement comme le mec que tu décris alors que je tiens vraiment à la relation, parce que je sais que je m'attache beaucoup plus vite aux gens que la moyenne (genre je peux devenir hyper loyale envers quelqu'un que je connais depuis 1 semaine alors que la personne risque certainement de m'oublier au bout de 2 jours), et que je peux donc préférer que les décisions viennent d'eux, histoire que je ne m'investisse pas toute seule dans mon coin sans me rendre compte d'où en est l'autre.
Donc si tu sens au fond de toi qu'il s'en fout, bah ptete ne te démène pas trop. Mais si tu sens qu'il y a quand même du potentiel, ça vaut le coup de creuser?