Ahahah
@Sixtine- je me disais "ça fait longtemps que j'ai pas ouvert ce topic et je sais qu'il y avait des nouveaux messages", je ne m'attendais pas à voir seulement 3 messages de la même personne
Je crois que le forum est toujours plus tranquille en été ou autour de Noël, ceci dit!
De mon côté, je n'ai absolument pas de pensées romantiques depuis bien longtemps - presque comme si je ne voyais même pas ce que signifie "vie amoureuse", et je ne sais pas si c'est bien parce qu'en vrai, comme je l'ai répété plusieurs fois, je ne pense pas que je veuille réellement rester éternellement célibataire. Comme en ce cmoment, je réfléchis à acheter une maison car je dois quitter ma coloc et je n'ai vraiment pas envie de me retaper une vie en communauté avec des gens chiants, le fait de vivre avec un partenaire me traverse souvent l'esprit, mais ça m'apparait un peu comme une perspective totalement théorique et abstraite. Je n'y pense pas avec tristesse ou joie, comme si ça me manquait ou que je rêvais de ça, ça semble juste être une idée presque improbable et lointaine, je me sens totalement déconnectée du principe de la vie de couple, et je ne sais pas si c'est une bonne chose (je vis ma vie de célibataire sans pression) ou une mauvaise chose (peut-être que je me suis déconnectée de ce souhait pour ne pas être triste et ce n'est jamais bon de faire ça). En vrai, ça me parait bien improbable que je puisse arrêter d'être célibataire prochainement, je ne sais même pas trop comment quelque chose pourrait se passer qui changerait cet aspect de ma vie, et j'ai beaucoup trop d'autres choses à penser. Mais je ne sais pas si c'est une bonne chose ou une mauvaise chose.
Je ne me sens pas seule car le boulot me fournit une bonne sociabilisation et je m'entends très bien avec une de mes colocs avec qui je parle donc tous les soirs, mais maintenant qu'on va se séparer (puisqu'on doit quitter notre maison et qu'elle a donc décidé de rentrer dans son pays), je ne sais pas comment ça va se passer. Je ne sais pas si c'est vraiment bien et normal pour ma personnalité de me sentir relativement satisfaite de cette vie où j'ai au fond très peu de proches, ou si ça va me revenir en pleine figure à un moment ou un autre. En tout cas, je me dis qu'objectivement, ce n'est pas vraiment une configuration idéale pour moi, mais pourtant je me sens plutôt pas mal.
D'un côté, il y a des périodes de ma vie où je me suis demandé si j'arrivais à vivre sans avoir "un crush". C'est à dire que j'ai souvent eu beaucoup de mal à me décrocher du souvenir d'un mec, et que souvent je m'en décrochais avec le suivant, et je me demandais donc si j'étais obnubilée par ces gars pour remplir mon vie amoureux et romantique, en attendant d'avoir autre chose pour le remplir. En vrai, je pense que ce n'est pas la première fois que je ne pense à personne, mais comme certains mecs ont vraiment occupé une partie de mon cerveau de manière un peu disproportionnée comparé à notre dernier contact/l'importance de notre relation, j'avais tendance à le remarquer quand j'étais dans une période à penser à eux.
Donc je me rends compte en ce moment qu'en fait non, je n'ai jamais vraiment eu besoin de remplir mon esprit avec des préoccupations romantiques, j'imagine que c'était plus lié à mes circonstances du moment/ce que j'associais au mec en question.
En parlant de mec du coup, je ne crois pas que je l'avais dit, mais ça fait quand même un moment maintenant que Romain n'a franchement plus d'importance pour moi. Enfin, pour beaucoup de gens ça paraitrait logique, mais vu comme ça m'importait beaucoup de garder un contact avec lui longtemps après notre dernière rencontre, c'est un truc que j'ai trouvé important de me souligner.
Quand une de mes copines est venue me voir, elle a trouvé que j'en parlais encore beaucoup, mais en fait, elle me posait beaucoup de questions sur mon idéal amoureux, ce genre de choses, et je lui ai parlé de certaines de mes volontés d'avoir voir le psy, donc oui, c'était forcément un point de ma conversation vu mon passé amoureux limité en soi. Mais en vrai, je n'ai pas ressenti l'envie de lui écrire pour son anniversaire, ce qui n'était pas le cas les années précédentes, je ne me demande pas énormément ce qu'il devient (même si je poserai probablement la question à une de mes copines qui, je suppose, travaille toujours avec lui, mais ce sera plus dans le sens de prendre des nouvelles de personnes dont on n'a pas entendu parler depuis des lustres plus que d'une personne très importante), je n'ai pas vraiment de tristesse ou de nostalgie en pensant à sa personne actuelle, même si parfois j'ai encore des pointes de tristesse si un souvenir passé me revient à l'esprit. Je pense que quelque part, j'ai continué à chercher le contact bien après notre dernière rencontre à cause du Covid et du sentiment d'isolement de l'époque (d'abord les confinements, puis mon départ seule à l'étranger dans un pays où je ne connaissais personne et une entreprise où j'ai bossé presque un an en ne voyant mes collègues que sur un écran d'ordinateur), mais que ça aurait duré bien moins longtemps si j'étais partie faire mon tour du monde comme prévu après ma démission au lieu de partir en confinement.
Je pense que ce qui peut encore me rendre triste par rapport à son souvenir, c'est de repenser à des moments que j'ai aimé et de me dire que j'aurais avoir ça dans ma vie de manière permanente, mais que je n'ai jamais eu ça et que je ne sais pas si ça arrivera au-delà de ce moment fugace. C'est pour ça parfois, je ne sais pas trop si c'est bien que je ne ressente pas de vide dans ma vie actuelle, notamment par rapport à ma vie sentimentale.
Cet été, j'ai vu une amie en France, et j'ai essayé de lui expliquer qu'il fallait bien que j'admette que vu que j'ai été célibataire toute ma vie et que je n'ai jamais eu de relations amoureuses, ça ne changerait probablement pas et que si je voulais des enfants, il fallait donc que je l'envisage hors du couple. Elle m'a dit que ça lui paraissait un peu défaitiste, et qu'elle ne voyait pas pourquoi je disais ça par rapport à ma vie amoureuse, parce qu'à sa connaissance, j'avais bien eu des relations. Je lui ai dit que non, jamais. Et là, elle m'a dit "bah et Romain par exemple?". Je lui répondu que ce n'était pas une vraie relation amoureuse, et que ça avait duré à peine quelques moins, et elle m'a dit "mais pour moi si, tu le voyais souvent et communiquais beaucoup avec lui, vous échangiez des choses personnelles, tu avais l'air d'avoir une bonne connexion avec lui, c'est ça pour moi une relation". Je lui ai dit que dans tous les cas, il ne m'était plus rien arrivé depuis, et elle m'a répondu qu'elle pensait que j'avais été trop choquée et que j'avais donc pris mes distances. Ce qui était vrai au début, je l'avais clairement exprimé, mais ça fait si longtemps maintenant (plus de 5 ans), que ça ne me parait plus possible, mais ça avait l'air de paraitre totalement logique à mon amie que mon manque d'intérêt pour une vie amoureuse soit bien lié au choc que j'avais ressenti à l'époque.
Et en vrai, ça m'a émue d'entendre ça, surtout quand elle m'a dit qu'elle trouvait que c'était une vraie relation. Je ne sais pas trop pourquoi c'était et c'est peut-être si important pour moi, mais c'est vrai que ça a été un point important de cette histoire pour moi, après le conflit, d'essayer de démontrer que j'étais légitime d'avoir ressenti ce que j'avais ressenti et perçu la relation de cette manière. Je vivais très mal de devoir "défendre" cette vision des choses devant les gens à qui je parlais de cette relation, de me dire que Romain essayait de nier ça, et c'est aussi un moment de mes séances psys que j'ai trouvé très désagréable, quand j'ai corrigé la psy pour lui dire que je ne pensais pas que dire "il m'a bien eue" était un bon résumé de ma relation avec Romain. Bref, je me suis rendu compte que c'était sensible pour moi le label de vraie ou pas vraie relation, que ça avait de l'importance pour une partie de moi en entendant mon amie me dire ça, même si j'ai toujours l'impression de ne pas pouvoir considérer ça comme "une vraie relation", ou d'ailleurs de pouvoir faire ça avec aucune autre relation.
Enfin voilà, d'ailleurs toujours pas eu le temps de revoir une psy et je pense que j'ai été très très refroidie par ma séance horrible de janvier, mais je me rends compte de plus en plus que ce serait pas une mauvaise chose, même si je n'arriverais peut-être pas avec l'angle "vie amoureuse" si j'y retourne.
Je me rends surtout compte que je suis très très perturbée quand j'entre en """""conflit""""" avec des gens. Je mets entre guillemets, parce que je ne pense pas que ce soit réellement un conflit.
Par exemple, pour la 12547e fois, ma coloc (pas françaises) s'est plainte avec quelqu'un qu'en France, les Français ne parlent pas anglais et vraiment elle a jamais vu ça ailleurs hein, des gens qui parlent aussi peu anglais, alors qu'elle fait l'effort de leur parler anglais, vraiment c'est quand même abusé de la part des Français. En soi, c'est vraiment pas grave, mais je sais pas, ça m'énerve qu'on se plaigne de la France sur ce sujet, surtout que je pense pas que ce soit si vrai que ça, notamment quand ça concerne Paris où personnellement, quand je suis avec des potes étrangers, on attire toujours une horde de jeunes Parisiens qui veulent parler anglais avec nous. Je pense que c'est exagéré, et ça m'énerve surtout que ça fasse l'objet d'une longue critique qu'on essaye de m'exposer. Donc cette fois, ça m'a saoulée, je me suis énervée, ma coloc s'est énervée en disant qu'il fallait que je reconnaisse les choses en face, que c'est facile pour moi de nier vu que j'ai pas besoin de parler aux gens, que TOUT LE MONDE dit ça sur la France, elle a jamais rencontré personne disant le contraire à part moi qui suis Française, blablabla, et j'étais vraiment énervée.
A la fin, ma coloc et son pote ont dit que c'est pas grave, on va pas s'énerver pour ça, parlons d'autre chose, et ensuite on a reparlé très amicalement d'autres choses. Mais tout le reste de la soirée, je ressentais un sentiment vraiment désagréable de culpabilité d'avoir levé la voix pour ça et de m'être énervée. J'avais envie de m'excuser auprès de ma coloc pour apaiser ce sentiment de culpabilité, mais je me suis empêchée de le faire, car je me suis dit que non, il ne fallait pas que j'en fasse tout un plat, ce n'est pas grave et j'ai le droit de ne pas apprécier qu'on insiste pour critiquer quelque chose de mon pays d'origine alors que j'ai déjà manifesté mon désaccord sur ce sujet. Mais du coup, ça me trottait dans la tête, je me disais que ma coloc et son pote allaient me trouver bête et avoir une opinion négative de moi, que peut-être que j'aurais dû écouter cette critique sans être sur la défensive et avec plus de grâce, que j'aurais pas dû perdre mes moyens, et pendant plus d'une journée, le souvenir de cette discussion houleuse m'a poursuivie.
Et pareil, au boulot, quand je sens que j'ai un débat un peu agité avec quelqu'un avec qui je collabore souvent ou que la personne a de l'agacement dans la voix parce que je ne suis pas d'accord sur un truc, ça me stresse énormément, parfois ça me trotte dans la tête tout le weekend. Je regrette d'avoir insisté sur tel truc, je me dis qu'il va croire que je fais des histoires pour rien ou que je suis une tête de mule, ou je pense que j'ai eu raison de dire ça mais j'ai peur que la personne n'ait plus d'estime pour moi, que ça use nos relations sur le long terme.
Bref, ces trucs me prennent trop la tête, et je pense au final que ça serait utile que j'en discute avec un psy!