Ce témoignage est l'illustration parfaite de : plus on a d'argent, plus c'est facile d'en gagner.
Pour son immobilier qui "s'auto-finance", c'est typiquement ça : tu achètes, tu loues, et le loyer te permet de rembourser ton emprunt. Donc techniquement, sur le coup tu ne paies ni ne gagnes rien, mais au bout d'un moment, une fois remboursé, tu as une rente magique. Tu m'étonnes que le banquier l'invite à renouveler l'expérience
, au passage il se fait de jolis bénéfices liés aux intérêts des emprunts. Il doit être absolument ravi de la stratégie de sa cliente.
Typiquement Isabelle va finir rentière et n'aura jamais à s'inquiéter pour une quelconque retraite (tant mieux pour elle).
Ça questionne vraiment le capitalisme, l'argent ne vient pas de nulle part et pendant qu'il y a en a qui mettent en location plusieurs biens (je crois que la plupart des proprios en France sont multi-propriétaires), d'autres galèrent à acheter leur résidence principale.
Quelques chiffres sur le sujet :
La propriété des logements en location est très concentrée : les ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 % des ménages, mais détiennent 50 % des logements en location possédés par des particuliers. Ces ménages possèdent à eux seuls 37 % des logements situés dans le centre des grandes villes, contre 24 % sur l’ensemble du territoire.
Source :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5432517?sommaire=5435421
(Par ailleurs : ce n'est pas dans ce témoignage, mais j'ai déjà lu que l'argent "travaillait". Non, l'argent ne travaille pas, tout ce qui ramène de l'argent "magique" ça vient de gens qui travaillent et dont le bénéfice de ce travail sert à enrichir d'autres gens. Cas typique : les placements immobiliers - si ça rapporte, c'est parce qu'il y a des gens qui paient des loyers et qu'ils paient plus que ce que coûte l'appartement - , les dividendes, ...)
Je précise que je n'ai rien contre la Madz, mais j'ai quelque chose contre le système en général qui permet à des gens d'amasser de l'argent à l'infini, et à d'autres de rester toute leur vie dans la galère (les deux faces du capitalisme, en fait).