Ça sent vraiment le pâté pour le réorganisation des postes dans ma boîte.
Va falloir batailler sec pour pas se faire enfler; mais même avec ça je suis pas super optimiste sur le fait qu'on va pas me refiler le poste qui n'est pas cohérent avec mon parcours.
Ça me fait peur de devoir rechercher du travail et de changer de taff, mais d'un autre côté j'ai jamais été dans une meilleure situation pour le faire. J'ai pas la pression de devoir quitter la maison familiale, je vais pas démissionner direct ni être virée donc j'ai pas l'angoisse financière à gérer, et j'ai du temps et plein de ressources pour me préparer au mieux à mes entretiens, et le soutien de collègues et confrères.
C'est aussi une opportunité de trouver mieux, et je vais faire le maximum pour tirer parti de ça.
Franchement je peux le faire, ça a déjà été bien pire, j'ai grandi, j'ai appris à faire plein de trucs. C'est un défi mais ça va le faire.
Dans la série "Vais-je hériter d'un poste pourri", épisode quarante douze : l'espoir est permis !
J'ai fait un point avec ma manager pour donner mon retour (enfin), et elle n'a aucune envie non plus de pousser quelqu'un dans un poste dont iel ne veut pas. Les raisons que j'ai invoquées lui semblent tout à fait logiques.
Et elle propose une option qui me paraît intéressante, qui permettrait à mon collègue et moi d'avoir tous les 2 le poste qui nous convient plutôt que l'un de nous se retrouve avec l'autre poste pas ouf.
Comme on se serre les coudes on en a reparlé entre nous après, et ça lui paraît pas mal non plus, donc peut-être qu'il y a moyen de trouver un compromis satisfaisant pour tout le monde.
Là où je suis un peu contente aussi, c'est que ma manager à la fin m'a demandé comment je vivais toute cette période de flottement un peu compliquée; comme je la connais j'ai été honnête, je lui ai dit que oui c'était un peu stressant, et que ma façon de gérer mon stress vis à vis d'un changement potentiellement compliqué, c'était de reprendre le contrôle là où je le pouvais et de considérer mes options sans attendre que ça me tombe dessus.
Elle a bien saisi l'idée, elle m'a dit que c'était parfaitement normal, et que ça faisait aussi une bonne raison pour le management de prendre des décisions au plus vite pour ne pas me perdre (ou mon collègue d'ailleurs vu qu'il a la même position).
Donc rien n'est joué, y a moyen de moyenner, et au moins ma manager a conscience du fait qu'on va regarder ailleurs si nos souhaits ne sont pas pris en compte.
Et c'est aussi vraiment bien je trouve de pouvoir se soutenir entre collègues dans la même situation et de faire front, là où d'autres se seraient peut-être mis des bâtons dans les roues pour se garder le bon poste.