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Pourtant des gardes sont accordées à des mères qui travaillent à temps complet, donc il faudrait définir ce que veut dire "ne pas avoir le temps" : des hommes qui travaillent à temps complet et qui "n'ont pas le temps" de faire une lessive, de récurer les toilettes ou de torcher leurs gamins, ok, je comprends, mais pourquoi étrangement des femmes travaillant aussi à temps complet ont elles "le temps" de le faire...Par exemple, chez le père, le travail est l'un des principaux obstacles à la garde. Souvent c'est parce que le père n'a pas le temps. Mais le problème c'est que si le père demande un mi-temps, on va lui dire qu'il n'aura pas assez d'argent pour s'occuper de son enfant.
Pourtant des gardes sont accordées à des mères qui travaillent à temps complet,
Les "hommes qui n'ont pas le temps", c'est une des principales raisons invoquées par les juges, en faitDonc bon "l'obstacle du travail", oui, ou pas (dans le cas des couples où les deux travaillent à temps complet).
Si tu me relis bien, tu verras que je ne dis pas "beaucoup de pères" mais "d'autres pères" (en restant vague sur leur nombre justement) et qu'il faudrait justement savoir combien ils sont. Savoir quelle est la part entre ceux qui s'en foutent et ceux qui voudraient vraiment s'occuper de leurs enfants mais qui sont découragés (ou se font décourager) par le système et ses stéréotypes, dans une société essentialiste qui n'attend pas spécifiquement d'eux de s'occuper de leurs enfants mais qu'on incombe bien davantage cette tâche aux mères.je trouve ça un peu rapide de supposer que beaucoup de père s'accordent sur la garde à la mère "à contrecœur" sous-entendu alors qu'ils souhaitent (en pratique, pas qu'en théorie) s'occuper de manière égale de leurs enfants.
J'ai l'impression que ça met la charrue avant les bœufs : pour moi il faudrait d'abord que les hommes s'occupent plus de leurs enfants (et de la tenue de leur foyer: ménage, etc) AVANT le divorce, pour que les mentalités "des juges" et "des avocats" (si ce genre de mentalité est statistiquement significative dans les jugements) changent.Donc c'est un mélange. Certains pères doivent faire des efforts, c'est certain, mais aussi la société doit donner leur chance qu'ils puissent montrer qu'ils sont capables. (même si, mine de rien, je pense qu'on se dirige petit à petit dans ce sens, en fait; les chiffres sont quand-même plus encourageants qu'il y a 20 ou 30 ans).
Ce serait en théorie l'idéal que ça soit équilibré, mais en pratique je vois pas bien comment ça peut se faire sans plus d'investissements de la part de plus de pères : c'est eux majoritairement qui ne font pas de demandes, et quand c'est d'un commun d'accord (le cas majoritaire) ce qui est demandé c'est la résidence chez la mère à 70%... donc plus d'égalité oui, mais avec quelle réelle volonté des principaux concernés (les pères) derrière?Après, force est de constater que les chiffres sont moins déséquilibrés que ce que certains pensent :
En cas d'accord, on a du 71%-19%-10% (mère-alternée-père, donc alternée+père = 29%) et en cas de désaccord, 63-13-24 (donc alternée + père = 37%). C'est pas si mal, même si ça a besoin d'encore évoluer (par exemple, développer les DVH élargis).
As-tu des chiffres que tu cites sur le fait que des hommes se voient refusés la garde demandée sur ce motif? Là tu parles des situations de désaccord (qui ne représentent que 10% des cas), hors je ne vois pas raisons avancés dans les chiffres du document citéLes "hommes qui n'ont pas le temps", c'est une des principales raisons invoquées par les juges, en fait
EDIT : plus exactement "vous travaillez à temps plein, vous devez pourtant être disponible pour votre enfant, donc on préfère confier à la mère".