Grossesse non désirée : continuer ou faire une IVG ?

[Klarino]

Test urinaire négatif

Par contre, ça n'a pas du tout mis fin à mes nausées, tensions aux seins etc donc ça n'avait pas l'air psychologique. X)

Du coup, je suis contente, mais il me tarde que tout ça se termine. Marre de me demander si je vais me mettre à vomir toutes les 5 min au bureau.

Merci à ce topic d'exister en tout cas.

Tu devrais quand même peut être aller chez le médecin, tu as eu des spotting, des nausées, tu as des tensions aux seins... Tu as de douleurs au niveau de l'utérus ou des ovaires?
Peut être que je suis trop précautionneuse mais dans ces cas là je ferai un tour chez le médecin
Après c'est peut être juste beaucoup de stress?

 

[Marina31]

@Klarino Je pense que c'est le vaccin qui a perturbé mon cycle.
Pour les douleurs, j'ai déjà de l'endométriose de base donc à ce niveau-là c'est plutôt habituel (même si, en général, elles sont surtout là au début de mes règles).

Je ne m'inquiète pas trop pour le moment du coup (enfin... je ne m'inquiète plus depuis que mes règles sont arrivées ).
Après si ça refait ça sur les cycles suivants, je consulterai (même si j'ai un problème d'accès au médecin dans ma situation actuelle).

 

[Klarino]

@Marina31 effectivement si tu as de l'endométriose les spotting et même les nausées peuvent être des symptômes donc c'est moins inquiétant! Bon courage pour ça

 

[Marina31]

@Klarino Normalement ce n'est pas lié car je n'ai jamais eu de nausées ni spotting depuis que j'ai mes douleurs mais comme je ne suis pas à l'abri d'une évolution négative...
On verra bien sur les autres cycles.

Merci pour vos réponses en tout cas.

 

[lazaretto]

Bonsoir

Ça fait maintenant plus de deux ans que j'ai avorté, et que je vous avais raconté tout ça. Il est arrivé quelque chose début janvier qui m'a fait replonger dans cette période et j'aurais voulu vous en parler aussi.

Quelques mois après l'avortement, j'ai rencontré mon compagnon actuel. Ça fait donc deux ans, et c'est assez sérieux. Nous sommes rentrés tous les deux en France à la même période, il est intégré à ma famille, et on a déjà parlé d'un futur ensemble. Il sait que je voudrais des enfants plus tard, et lui aussi pense en vouloir, potentiellement avec moi.

Après mon vaccin mi-décembre, j'ai eu un retard de règles début janvier qui m'a un peu perturbée. C'était juste quelques jours, mais assez pour me remuer le cerveau. C'était étrange, à la fois j'avais envie qu'il y ait quelque chose mais en même temps je savais très bien que ce ne serait pas très raisonnable (je viens de commencer ma carrière, et nous habitons à 1h30 l'un de l'autre pour le moment, même si c'est censé être temporaire).

Bref, sentiments assez ambivalents et contradictoires. Je décide de lui parler de mes craintes et lui demande ce qu'on ferait selon lui, dans le cas où il y a véritablement une grossesse. Il lui a fallu moins d'un dixième de seconde de réflexion pour me répondre spontanément "ben on avorte !"

Ca m'a complètement retournée, et dégoûtée. J'ai dû retourner voir mon psy une semaine plus tard alors que j'avais arrêté les séances. Mon copain connaît tout mon historique là-dessus, ma crainte de ne plus jamais pouvoir tomber enceinte, mon ivg dans des conditions particulières... il aurait pu me dire "il y a plusieurs options, le plus raisonnable ce serait d'avorter, mais il faudrait y réfléchir, etc." Là c'était trop violent, d'un coup. Je n'arrête pas d'y penser depuis et ma libido est au plus bas. Je lui en veux terriblement, et quand je lui ai dit que j'étais allée voir un psy juste pour sa petite phrase il n'a pas vraiment réagi (il a une capacité au déni et une peur de parler de sentiments qui sont monumentaux).

J'ai envie de faire un break. Je ne sais pas si c'est lui qui est particulièrement insensible sur le sujet ou si c'est moi qui réagis de manière disproportionnée... dans tous les cas, je vais essayer de lui en parler et lui expliquer, mais je ne vois pas comment ça pourrait être réparé dans ma tête.

Merci de m'avoir lue

 

[Anechka]

@lazaretto
Sans forcément m'exprimer sur ton histoire personnelle, je trouve que les hommes ne devraient jamais parler de manière radicale sur ce sujet : le "on avorte" est pas totalement, c'est toi qui avorte... Qu'un homme exprime clairement son envie ou sa non envie d'enfant, je trouve ça très bien. Mais la poursuite ou l'abandon d'une grossesse déjà entamée, ce n'est pas son choix en premier lieu, ce n'est pas son corps. Bien sûr que son avis compte dans le cadre d'un couple qui construit un projet. Mais ça me choque d'être aussi affirmatif sur une décision aussi importante qui pour l'instant te concerne (t'aurait concerné) beaucoup plus que lui.

 

[lazaretto]

@Anechka merci pour ton message, et merci de m'avoir lue.

Cet aspect m'a aussi bien secouée. "on" n'avorte pas, MOI j'avorterai ! Ca m'a mise en colère, ça veut dire que la fois où on a pris des risques il s'est dit que "bon bah au pire "on" avorte !"... comme si c'était anodin alors qu'il sait que ça a été un événement dur à vivre, physiquement et moralement, il y a 2 ans. Moi quand j'ai accepté de prendre un risque (rapports avec retrait 1 jour après mes règles puis 3 jours après), je me suis dit qu'il y avait un accord tacite comme quoi on assumerait potentiellement. Peut-être que je suis un peu tordue, en tout cas je suis vraiment perdue.

Encore une fois cet espace pour en parler me fait du bien.

 

[lazaretto]

@Matilda Verdebois tu mets le doigt sur quelque chose qui est très présent dans notre couple... c'est quelqu'un d'extrêmement doux et tendre, mais il a vécu des choses assez difficiles enfant (divorce, père toxique notamment) et je sens qu'il a des difficultés dans l'engagement, dans sa capacité d'introspection, de comprendre ses émotions et les émotions des autres et d'éprouver de l'empathie. Ce n'est pas un """handicap""" dans la vie de tous les jours, il n'a pas de problème de sociabilité, est plutôt gentil au quotidien, mais dans notre couple ça complique tout. Il est très indépendant et autonome, préfère toujours se débrouiller seul plutôt que demander de l'aide, et je crois qu'il attend que son entourage en fasse autant. Donc en effet, cette petite phrase sur l'avortement n'est pas la seule raison de mon malaise par rapport à notre relation.

On en a parlé longtemps hier soir (enfin plutôt, J'AI parlé longtemps hier soir...) et je n'ai pas l'impression qu'il comprenne. Je lui ai dit de manière assez crue qu'il avait probablement besoin de parler à un.e psy de son enfance, de son rapport aux autres, de ses carences affectives (j'avoue que je n'ai pas trop pris de pincettes, j'ai probablement tort de communiquer comme ça avec lui mais j'en avais gros sur la patate!!) Je lui ai dit que tant qu'il ferait pas de travail sur lui-même, pour essayer de débloquer certaines choses et ne plus me laisser porter toute la charge affective, je n'étais pas en mesure de continuer la relation. Je lui ai expliqué qu'une pause de quelques mois me paraissait nécessaire pour qu'il se pose un peu seul, réfléchisse à ce qu'il veut, si être père est quelque chose qu'il désire vraiment ou s'il se laisse simplement porter par les attentes sociétales et mon propre désir. J'avoue que je n'y crois pas trop, il ne va pas résoudre des problèmes qu'il traîne depuis trente ans en six mois, et la démarche d'aller voir un.e psy juste pour me dire qu'il a essayé ne me paraît pas très constructive. Mais c'est la seule solution que je trouve acceptable, c'était soit ça soit la rupture.

Il ne va pas très bien, n'a pas vraiment dormi, et il est parti bosser ce matin sans rien me dire. Je lui ai donné le numéro du psy qui est dans sa ville, et que le mien m'a conseillé, je pense qu'il prendra rdv. Il reste chez moi jusqu'à ce week-end, et ensuite je ne sais pas trop ce qu'il va se passer. Mais une pause me paraît vraiment nécessaire, même si ça ne va pas être évident, et qu'on va se manquer.

 

[Anechka]

@lazaretto courage dans ce moment pas facile

 

[lazaretto]

Merci @Anechka

 

[BleuCerise.]

Bonsoir,

J'ai 29 ans, je suis en couple depuis 10 ans avec mon conjoint et tout se passe bien, nous n'avons pas encore d'enfant. J'ai jamais voulu d'enfant de " moi-même" poir diverses raisons mais surtout car je refuse les modifications sur le corps suite a la grossesse, j'étais terrifié à l'idée d'accoucher et j'ai toujours voulu adopter. Pour moi, c'était clair, sa sera adoption et non grossesse. Sauf que voilà...on ne choisit pas tout dans la vie...Retard de règle, test effectué dimanche, je suis enceinte. De 4 semaines d'après la prise de sang et l'écho.

Ma réaction etait de fondre en larmes et faire un malaise la nuit qui a suivi en voyant " interdit aux femmes enceintes" sur un paquet de médicaments alors que j'avais de grosses douleurs au dos.
Comme je l'ai dit j'ai 29 ans, je suis dans ma relation depuis 10 ans, une relation avec qui me correspond, tout va bien...Sauf que je bloque. Depuis que je suis enceinte et que je le sais, je me rend compte que je veux MON enfant, NOTRE enfant, je veux vivre une grossesse..ma perception des choses à changer totalement...Sauf que...ce n'est pourtant pas le bon moment...J'ai des projets, personnel comme professionnel que je souhaites réaliser avant d'avoir un enfant..et je ne me sens pas prête là, maintenant. Alors j'ai décidé d'avorter.
Mon couple va bien, financièrement ça va, j'ai même découvert que je voulais en fin de compte faire mon propre mini nous... tout va bien alors...je ne comprends pas, pourquoi je bloque sur cette grossesse actuelle...pourquoi j'en veux pas, pourquoi je me sens pas prête...Je m'en veux tellement. Je n'attends pas spécialement de réponse, j'avais simplement besoin de dire ça, de m'exprimer...Je ne sais pas si mon choix est le bon..mais c'est tellement dur..J'ai peur, j'ai terriblement peur, je suis terrifiée. J'ai peur de perdre un morceau de moi, ma joie de vivre. Mais...je ne me sens pas prête là, tout de suite...Dans 2 ans oui, peut-être..Mais pas là...Je m'en veux tellement

 

[Aesma]

@Elodie21. Une grossesse c'est un gros bouleversement : décider de la mener à terme est une décision importante.

On ne pourra certainement pas te dire quel choix tu dois faire car il t'appartient. Est-ce que tu en as parlé à ton conjoint ? Qu'en pense-t-il ? Te soutient-il ? Te comprend-il ?

Plusieurs choses importantes :
• Il n'y a pas besoin d'avoir une situation parfaite pour faire un bébé, et si c'est ton souhait tu as entièrement le droit de poursuivre cette grossesse même si ce n'est pas forcément le moment idéal.
• Ce n'est pas parce que la situation semble "idéale" que tu dois absolument poursuivre la grossesse, être en couple depuis longtemps, avoir une maison etc ça aide mais ça ne fait pas tout.
• Si tu te sens pas prête il vaut en effet mieux avorter, l'arrivée d'un mini humain c'est pas rien, c'est essentiel de se sentir à l'aise avec cette perspective et là ton ressenti envoie des signaux inverses, c'est important de s'écouter.
• Une IVG peut à la fois être un immense soulagement et un immense déchirement, et c'est ok. L'avortement est toujours vu comme une fin alors qu'il est souvent un répit. Ce n'est pas parce que l'on a tout pesé et que ça nous semble être le choix le + sage et le + rationnel que ça rend forcément cela + doux et + facile et cela n'enlève rien au fait que tu pourras, si tu en as toujours envie, avoir un enfant + tard, prévu ou pas.
• Avorter pour se lancer dans des essais bébé 2 ans + tard c'est ok. Même 3 mois + tard. Une IVG implique nécessairement de se pencher sur son désir d'enfant, chez certaines personnes ça ne va rien changer voire ça va renforcer leurs convictions, chez d'autres ça va impliquer une remise en question totale et perturber tout ce qu'elles pensaient savoir/vouloir. Il faut un moment pour digérer tout ça et c'est normal.

Tu es au tout début de ta grossesse, sache que rien ne presse, tu as du temps pour y réfléchir donc n'hésite pas à le prendre si tu en ressens le besoin.