@123pourquoi : Allez, je me sens d'humeur généreuse, je vais te répondre. Je dois quand même te demander, ce sont des questions auxquelles tu as réfléchi ou tu répètes juste des trucs que tout le monde dit ? Parce que je constate que tu n'as pas beaucoup d'exemples concrets à apporter.
En admettant que tu te sois renseignée, tu aurais pas un peu traîné sur des sites masculinistes par hasard ? Parce que c'est normal d'être très mal informée, dans ce cas, oublie donc tout ce que tu as appris là-bas.
Tu dis que la misandrie est parfois institutionnalisée, mais je pense que tu ne comprends pas ce mot.
C'est tout bonnement impossible, puisqu'
on vit dans une société où les hommes ont le pouvoir décisionnel. C'est ça que ça veut dire institutionnalisé. Donc ça ne peut pas être différent "parfois", parce que les hommes ne cèdent pas le pouvoir "parfois".
Tu supposes tellement une "guerre des sexe" où tout le monde a les mêmes armes, que tu t'imagines que si on mutile des garçons... c'est forcément la faute des femmes ! Or, cf paragraphe précédent, nous vivons dans une société patriarcale. Le mythe des femmes qui veulent couper le zizi des hommes, ça va un moment.
Du reste, circoncision et excision, ne sont pas DU TOUT comparables. Si on appliquait l'excision au pénis, ça ressemblerait plus à une ablation du gland. Yup. Eventuellement, on coudrait le pénis au corps pour empêcher qu'ils puissent pénétrer quiconque.
Et le but recherché n'est pas le même : L'excision a pour but de supprimer
tout plaisir sexuel (dans la pratique, certaines femmes peuvent heureusement continuer à ressentir du plaisir, mais c'est pas le but). En plus de pouvoir causer des problèmes de santé sévère selon la gravité de la mutilation pratiquée. Alors que la circoncision est censée empêcher les hommes cisgenres de se masturber, pratique vaine avec l'utilisation de produits lubrifiants divers (une crème nivéa et c'est parti mon kiki). La sensation de plaisir peut être décrue (le gland n'étant plus protégé, il perd en sensibilité), mais c'est tout à fait possible d'avoir une sexualité normale et plaisante par la suite. Certains hommes se font même circoncire de leur plein gré à l'âge adulte. Donc la circoncision en elle-même n'est pas une mutilation sexuelle, c'est de la pratiquer sur des enfants non consentants qui en est une. Et les féministes luttent pour un truc qui s'appelle la "libre disposition de son corps", ça veut dire que par exemple, mutiler des bébés, c'est mal. Que ce soit circoncire des petits garçons, exciser des petites filles, ou mutiler des bébés intersexes pour les faire rentrer dans une case de genre.
" elle permet au corps médical de négliger les souffrances des hommes (t'es un garçons, t'es costaud... Mais non t'as pas mal)"
Qu'on demande aux hommes d'être forts, etc, oui. Que certains hommes soient mal dans leur peau à cause de ça, oui. Tout ça, c'est des conséquences du patriarcat, et si les hommes qui ne se conforment pas à cette norme peuvent en souffrir, tous les autres en bénéficient. Parce que tu sais ce qui se passe quand on apprend aux hommes à être forts et aux femmes à être douces et obéissantes ? Bin les premier se retrouvent en position de pouvoir. Much misandry, indeed. (Et accessoirement, les femmes meurent de la violence des hommes tous les jours, ce sont les première victimes de cette injonction.)
D'autre part, que les hommes souffrent du manque d'écoute médicale ne signifie pas que les femmes n'en souffrent pas.
Je suis certaine que les hommes souffrent parfois des médecins qui ne les écoutent pas (le corps médical a parfois quelques problèmes quand il s'agit de traiter les patients comme des humains), mais je peux t'assurer que les femmes ne reçoivent pas d'écoute totale et absolue au moindre bobo. Par exemple, les douleurs des femmes cisgenres liées aux règles sont balayées d'un revers de main, même quand celles-ci se plaignent de devoir rester alitées une journée entière (nan mais c'est normaaaaal, prends un Spasfon). Au point qu'on ignore les symptômes de maladies plus graves, comme l'
endométriose.
Certains contraceptifs comme la pilule peuvent avoir des effets secondaires lourds (de la simple migraine à la... mort, lol), et les médecins ne prennent pas systématiquement en compte les plaintes des femmes, à plus forte raison si les effets secondaires touchent des trucs pas importants comme la libido (la libido des femmes ? mais on s'en branle (haha), elles vont pas coucher par PLAISIR, quand même ?). ça fait bien longtemps qu'on a inventé le viagra et qu'on traite l'impuissance masculine (problème très sérieux, les hommes doivent avoir un zizi fonctionnel) mais la pilule masculine n'est pas très populaire (pourquoi se taper des effets secondaires emmerdants quand tu peux laisser ta meuf s'en charger ?).
C'est sans parler des
gynécos qui t'enfoncent le
spéculum sans prévenir et s'énervent que tu veuilles pas te détendre, du
point du mari (encore une mutilation sexuelle !) et autres
joyeusetés obstétricales, mais je crois qu'on a compris.
Les métiers dangereux et pénibles ne sont pas "confiés" aux hommes, ce sont eux qui les accaparent. Cf point n°1, on vit dans une société patriarcale. Ensuite, si notre société patriarcale (dirigée par des hommes, tu l'as bien compris) enseigne aux femmes qu'elles sont faibles et fragiles, bin... bizarrement elles ne vont pas choisir une carrière qui implique de la force ou de prendre des risques physiques.
Pour finir, les femmes ont tendance à fuir les environnement masculins parce qu'elles y sont mal reçues, à cause de l'entre-soi masculin et misogyne qui y est cultivé pour les exclure. Celles qui travaillent dans un milieu masculin peuvent un subir l'impact sur
leur santé mentale.
"Lors des catastrophes naturelles, des conflits, la valeur d'une vie féminine est systématiquement considérée comme supérieur à celle d'une vie masculine."
Ah, le fameux "les femmes et les enfants d'abord". On aimerait bien penser que les hommes sont des héros qui se sacrifient pour sauver les femmes et les enfants, mais en fait,
c'est pas trop ça :
Je ne sais pas qui sont ces soldates qui ont mérité qu'on fasse un deuil national, mais je peux te dire ceci : mon féminisme n'inclut pas de supporter une organisation impérialiste et misogyne comme l'armée, donc j'en ai un peu rien à péter.
Au cas où tu aurais d'autres arguments masculinistes, je me permets de te devancer avec
ce lien (même si les chiffres sont américains, les arguments restent relativement les mêmes).