@Am-Stram-Graù
Perso c'est ce que j'appelle «la course au dernier mot» et j'attribue ça à de l'ego. On s'identifie à donf à l'opinion qu'on défend, du coup si on n'arrive pas à l'imposer ça remet aussi en cause notre personne et la «victoire» devient quasiment une question de vie ou de mort (du coup
@skippy01 tu mets le doigt sur le fond du problème dans ton commentaire). J'exagère, mais ça m'est déjà arrivé de le ressentir comme ça
Je crois que notre cerveau reptilien ne capte pas toujours qu'on est juste en train de débattre derrière un écran et qu'on est plus au temps des cavernes à défendre notre cuissot de mammouth parce que notre vie en dépend.
J'ai très longtemps été dans cette logique de la battle d'ego aussi et je le suis toujours un peu, mais maintenant que j'ai identifié la source de ce comportement je travaille dessus. C'est tellement libérateur de comprendre que c'est pas grave si on n'a pas le dernier mot, qu'on ne va pas en mourir parce que ça n'est pas cette opinion-là qui nous définit. Encore plus libérateur : s'accorder le droit à l'erreur, admettre qu'on a pu se planter sur certains points, ou s'ouvrir au point de vue de l'interlocuteur et reconnaître qu'il a raison sur certains aspects. En plus, souvent ça apaise l'autre aussi de voir qu'on fait un effort d'ouverture vers lui et il est lui-même plus disposé à nous faire des concessions. Si la pilule est vraiment dure à faire passer, je relativise en me disant «c'est cool, je ne suis pas figée dans mes opinions, je suis capable de faire évoluer mon point de vue et je le prouve!».
Je ne dis pas que ce boulot est complètement acquis pour moi hein
Parfois c'est même super tentant de retomber dans ses vieux travers, surtout quand en face, la personne est dressée sur ses ergots aussi. C'est évident que je ne suis pas là pour m'ériger en modèle, mais bon, après moults lectures et réflexions sur le sujet, c'est l'analyse que je livre en réponse à la question de départ.