Je ne voulais spécialement dénigré l'autodiag. Ce n'est pas mal et vous n'êtes pas de mauvaise personnes si vous vous autodiagnostiquez.
C'est juste qu'il faut se rendre compte que tout le monde se sent "bizarre"/pas normal. Tout le monde a des difficultés dans certaines sphères qui peuvent les embêter à des moments dans la vie. Mais que ça n'en fait pas un trouble pour autant.
En fait, en tant que psy, je me pose vraiment la question de pourquoi autant de personnes ne se sentent légitimes que si elles ont un trouble.
@Clematis tu dis toi même que le fait qu'on te dise que tu n'as peut être pas un trouble car tu es autodiag, tu te sens illégitime. (je ne dis pas que tu n'es pas une autiste hautement fonctionnelle, je ne te connais pas assez pour ça. Tu n'es en tout cas pas du côté du spectre le plus impacté en tout cas, sinon tu aurais déjà un diagnostic car tu aurais eu de gros retards de développement et je pense que tes parents t'auraient amené consulter)
Comme si être neurotypique, c'était "nul". Tu ne peux ne pas être autiste et avoir des difficultés, cela n'invalide pas tes difficultés.
Et je comprend que ça peut être rassurant de ce dire "c'est bon, c'est pas ma faute, j'ai un trouble". A ça j'aimerais répondre: même si ce n'est pas un trouble, juste des difficultés spécifiques comme tout le monde en a, ce n'est quand même pas votre faute.
Par expérience: quand on lit des symptômes, on s'y identifie souvent (surtout quand on a tendance à être anxieux). C'est l'effet Barnum, c'est bien connu. Si j'étais dans l'autodiag, je pourrais facilement dire que je suis autiste, TDAH et souffrant de troubles anxieux avec des périodes de dépression. Si je lis les symptômes et regarde les représentations dans les médias, je correspond à 100%.
Sauf qu'une fois qu'on se confronte à des personnes souffrant de ces troubles, on se rend qu'on a pas 1/4 de leurs problèmes. Je suis une personne qui a des difficultés dans les comportements sociaux et des difficultés à mémoriser et me concentrer mais je ne suis pas autiste ou tdah.
Edit: je précise bien sûr que jamais je ne jugerais un(e) patient(e) qui arrive dans mon bureau et me dit "je crois que je suis autiste". J'essayerais de voir avec lui/elle ce qui lui fait penser cela, je ferais passer des tests psychométriques et même si rien n'indique un autisme, j'aiderais la personne dans les difficultés qui l'ont amené à penser qu'iel était autiste et on travaillera ensemble pour améliorer sa qualité de vie.