@Lise Anne
L’allongement du délais de l’avortement lorsque l’enfant à venir est malade ou handi peut en effet être perçu comme problématique. Il y a un fond eugéniste dans la démarche. Pour un bébé chez qui on a rien détecté, le grossesse doit être menée à terme. Pour un bébé qui sera probablement handicapé, on peut arrêter la grossesse.
La solution n’est pas nécessairement de raccourcir le délai après, ça peut être de rallonger celui pour toutes les grossesses. Y’a plusieurs pistes.
Mais voir le handicap toujours comme comme une souffrance pour la personne, comme un poids pour l’entourage, c’est un regard validiste et misérabiliste. Et d’autant plus lorsque ça s’accompagne d’un délai d’avortement différent ou de la possibilité d’euthanasie. Ça ne veut pas dire que l’avortement ne doit pas être proposé ou que l’autorisation d’utiliser l’euthanasie ne doit pas être défendue. Mais ça traduit le regard principal de la société sur les personnes handicapées: leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue, ou moins que celle d’un valide.
Oui être handicapé c’est difficile parfois, je pense qu’on peut partir du principe que les personnes handicapées le savent. Mais pas tout le temps non plus, la vie en tant qu’handi c’est pas non plus un chemin de croix infini dont on attend la fin passivement. Et le validisme de la société, le regard misérabiliste et le manque d’aménagements (compatibles avec une vie autonome et la possibilité d’auto détermination) ça n’aide pas, au contraire.
Édit: attention aussi à la hiérarchisation des handi, selon ceux qui vous semblent plus handicapés que les autres. Une façon différente de communiquer (autrement qu’avec la parole) ou le fait de ne pas lire, n’a pas spécialement de raison de devenir un argument pour dire « telle personne est + handicapée que telle autre ». L’importance donnée à la communication valide/neurotypique est aussi un problème validiste. D’autres modes de communication existent et sont aussi légitimes que la parole ou l’écriture.
L’allongement du délais de l’avortement lorsque l’enfant à venir est malade ou handi peut en effet être perçu comme problématique. Il y a un fond eugéniste dans la démarche. Pour un bébé chez qui on a rien détecté, le grossesse doit être menée à terme. Pour un bébé qui sera probablement handicapé, on peut arrêter la grossesse.
La solution n’est pas nécessairement de raccourcir le délai après, ça peut être de rallonger celui pour toutes les grossesses. Y’a plusieurs pistes.
Mais voir le handicap toujours comme comme une souffrance pour la personne, comme un poids pour l’entourage, c’est un regard validiste et misérabiliste. Et d’autant plus lorsque ça s’accompagne d’un délai d’avortement différent ou de la possibilité d’euthanasie. Ça ne veut pas dire que l’avortement ne doit pas être proposé ou que l’autorisation d’utiliser l’euthanasie ne doit pas être défendue. Mais ça traduit le regard principal de la société sur les personnes handicapées: leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue, ou moins que celle d’un valide.
Oui être handicapé c’est difficile parfois, je pense qu’on peut partir du principe que les personnes handicapées le savent. Mais pas tout le temps non plus, la vie en tant qu’handi c’est pas non plus un chemin de croix infini dont on attend la fin passivement. Et le validisme de la société, le regard misérabiliste et le manque d’aménagements (compatibles avec une vie autonome et la possibilité d’auto détermination) ça n’aide pas, au contraire.
Édit: attention aussi à la hiérarchisation des handi, selon ceux qui vous semblent plus handicapés que les autres. Une façon différente de communiquer (autrement qu’avec la parole) ou le fait de ne pas lire, n’a pas spécialement de raison de devenir un argument pour dire « telle personne est + handicapée que telle autre ». L’importance donnée à la communication valide/neurotypique est aussi un problème validiste. D’autres modes de communication existent et sont aussi légitimes que la parole ou l’écriture.