@pikalovescoke @Valentina-
C’est assez difficile de vous lire lorsqu’on est concerné•e, honnêtement, j’ai mal au ventre.
L’auto-diag est un outil important et légitime, pour pleins de raisons. J’ai un fort sentiment d’illégitimité en vous lisant, et c’est vraiment désagréable.
Je me doute bien que ce n’est pas volontaire et que vos questionnements et réponses sont plutôt bienveillantes mais vous remettez en question la vie de vrais gens, en critiquant l’auto-diag sans nuance ou en remettant en question la vie des amis concernés.
Non, les manifestations de l’autisme ne sont pas applicables à tout le monde. Les personnes concernées, diagnostiquées ou non, ont généralement passé beaucoup de temps à se renseigner et doutent suffisamment d’elleux pour ne pas avoir besoin qu’on doute d’elleux nous aussi. L’auto-diag est très souvent la première étape, fondamentale, avant un diagnostic officiel, qui est très difficile d’accès, avec beaucoup d’attente, peut coûter cher (les cras et psychiatres remboursés demandent tres souvent un premier avis de neuro psy, qui n’est pas remboursé et peut coûter plusieurs centaines d’euros), sans compter les biais sexistes, racistes et classistes qui peuvent entraver l’accès aux diags. Tout cela, pour obtenir un diagnostic qui peut permette certaines adaptations mais qui vous fait entrer aussi dans le champ du handicap, souvent mal perçu, dans une société validiste et vous porter préjudice dans des situations où votre statut médical/état de santé vous sera demandé (pret à la banque par exemple).
Être diagnostiqué est un privilège inaccessible pour beaucoup et offre aussi la formidable possibilité de profiter encore un peu plus des discriminations réservées aux personnes handicapées.
Édit: et n’oublions pas que les personnes non diagnostiquées ne sont pas pour autant non autistes. C’est absurde de parler des personnes non diagnostiquées comme si iel n’avaient rien.
Edit 2: Les écoles spécialisées et les centres spécialisés pour adultes qui coupent les personnes de la vie quotidienne et enferment dans un quotidien médicalisé est maltraitant et les associations de personnes handicapées luttent contre cette mise à l’écart.