J'avoue j'ai du mal avec la tendance à cautionner certains actes. Analyser, comprendre, partager les responsabilités, ok. Maintenant accorder la même légitimité à toutes les actions et les motivations et soutenir dans le discours certaines dégradations, j'ai du mal. Les écoles et les bibliothèques ce sont des services publics fragiles déjà mis à mal par des années de politique néo libérale, l'argent qui sera employé pour réparer la casse matérielle ne servira pas à ouvrir des classes, revaloriser la profession d'enseignant, intégrer des enfants handicapés, etc. Voire ça servira de prétexte pour bloquer ou réorienter certains budgets. J'ai aussi vu que des gens lambdas avaient directement menacés, un centre de dépistage pour femmes a été détruit, un bar LGBT a été menacé... Dans le package il y a énormément de victimes collatérales quand même. Je suis d'accord sur le fait que la colère est légitime et que c'est un juste retour des choses vu comment Macron exerce le pouvoir, je partage l'idée qu'il y a énormément de choses à revoir au-delà de la police, sur la façon dont on considère les habitants des cités et que quelles que soient les motivations des gens qui se révoltent, la situation était pourrie et le "calme" ne tenait qu'au fait qu'ils seraient les dents. Il y a de grandes transformations à opérer à plein de niveaux et la répression aveugle ne réglera pas les problèmes. Maintenant, de là à cautionner que des structures qui bénéficient au collectif soient détruites, ça je ne comprends pas. Je pense qu'entre diaboliser et absoudre, on peut faire un effort de nuance quand même.